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grande-bretagne - Page 2

  • Bristol a un maire musulman

    Il a prêté serment lundi. Il s’appelle Faruk Choudhury.

    « A 38 ans, ce mari et père comblé de trois enfants, qui incarne désormais le renouveau de la politique locale anglaise, a porté haut les couleurs du parti travailliste mais aussi la cause de sa communauté d’origine, en réussissant un doublé historique : devenir le premier édile musulman de la cité et de surcroît le plus jeune jamais plébiscité par les suffrages. » (Oumma.com)

  • Ça bouge de plus en plus en Grande-Bretagne

    La semaine dernière, l’ancien chancelier (ministre du Trésor, numéro 2 du gouvernement) de Margaret Thatcher, Nigel Lawson, a défrayé la chronique en affirmant dans le Times que la Grande-Bretagne ferait mieux de sortir de l’UE, qui a « dépassé sa date de péremption ». Or Nigel Lawson était autrefois un européiste convaincu : il avait démissionné de son poste pour protester contre le refus par Margaret Thatcher que la livre fasse partie du système monétaire européen…

    Dans la foulée, deux autres anciens ministres conservateurs de premier plan, Norman Lamont (ancien chancelier) et Michael Portillo (ancien ministre de la Défense), disaient la même chose. Lamont soulignait que les avantages économiques de l’appartenance à l’UE étaient très exagérés et que les Britanniques pourraient survivre… comme les Suisses.

    Hier, on est passé à la vitesse supérieure. Car ce sont deux actuels ministres conservateurs, Michael Gove (Education) et Philip Hammond (Défense) qui ont déclaré que s’il y avait un référendum aujourd’hui ils voteraient pour la sortie de l’UE. Ils ont ensuite nuancé leur propos, précisant que bien sûr, comme le dit Cameron, il faut d’abord tenter de réformer l’UE…

    Le référendum a été promis par David Cameron pour 2017. Mais nombre de conservateurs voudraient qu’il soit avancé. Une motion en ce sens sera proposée au vote des députés cette semaine (sans doute demain). Elle pourrait réunir une centaine de votes, soit un tiers des députés conservateurs.


    Addendum

    La motion a recueilli plus de voix que prévu, malgré le contre-feu de David Cameron annonçant la veille qu'il ferait passser une loi imposant le référendum. En effet, la motion a recueilli en tout 130 voix, dont celles de 114 des 305 députés conservateurs.

  • Un tiers seulement des Britanniques pour le maintien dans l’UE…

    Selon un sondage Harris Interactive pour le Financial Times, s’il y avait aujourd’hui un référendum pour ou contre la sortie de l’UE, 33% des personnes interrogées voteraient pour que le Royaume-Uni reste dans l'UE, et 50% voteraient la rupture (17% n’iraient pas voter).

    Le résultat du sondage n’est donc pas que la moitié des Britanniques voterait pour la sortie de l’UE, comme on le lit partout, mais que la sortie de l’UE serait votée à une large majorité (les abstentionnistes ne comptent pas).

  • David Cameron a laissé "le génie sortir de sa boîte"

    On l’attendait depuis des semaines, le fameux discours de David Cameron sur l’Europe, et les spéculations allaient bon train sur ce qu’il allait dire, les rumeurs les plus contradictoires circulaient. Programmé pour vendredi dernier, Il avait été reporté à ce mercredi à cause de l’affaire malienne.

    Si l’on en croit les titres des dépêches et des articles qui ont aussitôt fleuri sur internet, David Cameron aurait promis aux Britanniques un référendum sur le maintien ou non du Royaume Uni au sein de l’Union européenne.

    Ce n’est pas si simple.

    En fait, David Cameron a annoncé que s’il conservait le pouvoir après les prochaines élections il renégocierait avec l’UE les termes de l’appartenance du Royaume Uni, et après cette négociation il demanderait aux Britanniques s’ils acceptent la nouvelle donne ou s’ils veulent sortir de l’UE. Il met donc dans le même référendum les deux options dont on pensait qu’elles faisaient partie de deux alternatives : soit un référendum pour ou contre une nouvelle relation entre le Royaume Uni et l’UE, soit un référendum pour ou contre la sortie de l’UE. Ces deux possibilités avaient un sens. Celle que choisit Cameron n’en a pas.

    Mais David Cameron est un politicien.

    C’est un politicien qui, comme la plupart des politiciens européens, ne souhaite pas voir son pays sortir de l’UE (d’autant que le grand frère américain y est clairement et explicitement opposé, et vient encore de le redire).

    Mais c’est un politicien qui doit tenir compte du fait que la base de son parti est en grande majorité pour la sortie de l’UE (selon les derniers sondages, c’est désormais une petite majorité de Britanniques, toutes opinions confondues, qui est pour la sortie de l’UE), et que l’UKIP, parti uniquement anti-européen, lui taille des croupières.

    Il a donc inventé ce processus censé contenter tout le monde. Le seul problème (mais les Britanniques s’en rendront compte plus tard) est que ça ne peut pas fonctionner, et Cameron le sait très bien. Il est tout simplement impossible, surtout en dehors de tout nouveau traité, que le Royaume Uni puisse négocier des « rapatriements de compétences », des bouts de souveraineté, même en faisant le chantage de la sortie de l’UE.

    La Commission européenne ne s’y est pas trompée, qui a aussitôt « salué le fait que David Cameron veuille rester dans l'Union européenne »…

    Il reste que David Cameron, pour la première fois, a publiquement évoqué, explicitement, la possibilité que les Britanniques se prononcent pour la sortie de l’UE (après avoir dit aux Communes, le 17 décembre, que « tous les avenirs sont imaginables pour la Grande-Bretagne », ce qui avait déjà été considéré comme un propos historique).

    Comme le dit Nigel Farage, de l'UKIP, David Cameron a laissé « le génie sortir de sa boîte ». Et c’est évidemment important.

  • Un troisième lord pour l’UKIP

    Lord Stevens of Ludgate, qui siégeait comme « conservateur indépendant » après avoir été exclu du parti conservateur pour avoir signé une lettre de soutien à l’UKIP en 2004, a franchi le pas, et a officiellement rallié l’UKIP. Le parti qui prône la sortie du Royaume-Uni de l’UE compte donc désormais trois pairs du royaume au Parlement, avec Lord Pearson of Rannoch et Lord Willoughby de Broke.

    En annonçant l’événement, Nigel Farage a déclaré : « David Stevens a été un géant de la presse*. Il est une figure significative de la chambre des Lords, et il est très bon pour nous de l’avoir à bord de l’UKIP. »

    * David Stevens a été fait baron alors qu’il était président de l’empire de presse United Newspapers (aujourd’hui UBM).

  • Mohammed, premier prénom britannique

    Selon les données publiées par le Bureau britannique des statistiques, le premier prénom donné aux garçons en Angleterre et pays de Galles en 2011 est Harry, suivi d’Oliver, et Mohammed arrive en 19e position. Et c’est ce que proclame le gouvernement.

    En réalité, si l’on additionne les différentes versions de Mohammed (Muhammad, Mohamed, Mohammad, etc., il y a même Mohommod – en arabe il s’écrit mhmd), le nom du prophète arrive largement en tête : 8.079, contre 7.523 pour Harry.

    Et si l’on va voir les statistiques antérieures, on constate qu’il en est ainsi depuis 2007.

  • Brexit ?

    Au printemps avait fleuri le mot « Grexit », pour désigner la probabilité de la sortie (exit) de la Grèce de la zone euro, donc de l’UE. Un nouveau mot est apparu : « Brexit », pour désigner cette fois la probabilité d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.

    On apprend que le géant bancaire asiatique Nomura est en train d’élaborer un plan d’urgence pour un « Brexit ». Car s’il y a au Royaume Uni un référendum sur l’appartenance à l’UE sans que le Royaume Uni ait obtenu au préalable d’importantes concessions, alors ce référendum sera celui de la sortie du Royaume Uni de l’UE.

    Cette analyse avalisée et publiée par le groupe bancaire est d’Alastair Newton, ancien diplomate britannique conseiller de Tony Blair. Et elle s’appuie sur ce que l’on peut en effet constater quant à l’action du gouvernement britannique : « La réponse du gouvernement britannique à la crise, d’encourager l’intégration de la zone euro tout en recherchant un relâchement des liens entre le Royaume Uni et l’UE, a pour effet d’attiser les flammes eurosceptiques. »

    Les conservateurs sont dans une coalition avec les libéraux européistes, mais cette coalition est fragile, et elle pourrait éclater si les conservateurs font de nouvelles concessions aux eurosceptiques. Cela provoquerait des élections anticipées, suivies d’un référendum.

    La crise de la dette de la zone euro a accru l’euroscepticisme chez les députés conservateurs, qui exhortent David Cameron à utiliser toutes les avancées vers une plus grande intégration pour rapatrier, au contraire, des compétences nationales. Un groupe de nouveaux élus a publié un rapport listant précisément les compétences qui doivent être rapatriées. Une minorité non négligeable de parlementaires demande un référendum sur l’adhésion elle-même. Et 60% des députés conservateurs sont favorables à une alliance avec l’UKIP, dont le seul programme politique est la sortie de l’UE.

    Selon un récent sondage, 15% des Britanniques voteraient en faveur du maintien du Royaume dans l’UE.

    Si le gouvernement proclame à qui veut l’entendre que le Royaume Uni restera dans l’UE, et même pour y jouer un rôle de premier plan, on constate que le traité du pacte budgétaire n’est pas un traité de l’UE parce que le gouvernement de David Cameron l’a rejeté…

  • Percée de l’UKIP

    Les élections locales britanniques ont été marquées par une percée de l’UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) qui obtient 14% des voix dans les circonscriptions où il se présentait. Soit 5 points de plus que la dernière fois. Or ces voix sont celles qui se portaient sur les conservateurs, ce qui aggrave le mauvais score du parti au pouvoir (et de ses associés libéraux) face aux travaillistes qui montent également.

  • Le plus musulman gagne l’élection : il s’appelle Galloway

    A l’élection législative partielle de Bradford, en Angleterre, George Galloway a gagné haut la main, avec 56% des suffrages, contre le candidat travailliste Imran Hussain, qui était largement vainqueur dans les sondages, et qui n’a obtenu que 25%.

    George Galloway avait axé sa campagne sur le thème : je suis un vrai musulman, contrairement à mon concurrent.

    George Galloway est un truculent gauchiste qu’on voyait souvent à Bagdad du temps de l’embargo (il avait été exclu du parti travailliste pour sa prise de position contre l'intervention en Irak). Il fut soupçonné d’avoir été l’un des bénéficiaires de l’argent détourné du programme pétrole contre nourriture, et il alla se défendre lui-même devant le Congrès américain : « J’ai rencontré Saddam Hussein autant de fois que l'a fait (l'ancien secrétaire américain à la Défense) Donald Rumsfeld. La différence est que Donald Rumsfeld l'a rencontré pour lui vendre des armes et lui donner des cartes pour mieux cibler le tir de ces armes. Tout ce que j'ai dit sur l'Irak s'est révélé vrai et tout ce que vous avez dit s'est révélé faux. 100.000 personnes l'ont payé de leur vie, dont 1.600 soldats américains envoyés à la mort sur la base d'un tas de mensonges. » Depuis lors, George Galloway s’et fait connaître aussi par son soutien aux Palestiniens. Aujourd’hui il met en avant qu’il s’est battu toute sa vie « pour les musulmans », et le voilà donc plus musulman que les musulmans, et grâce à cela de nouveau député…

    NB. L’actuel lord-maire de Bradford est une femme voilée, Nabeeda Ikram.

  • De Ken le Rouge à Ken le Vert

    Ken Livingstone, surnommé Ken le Rouge, maire de Londres de 2000 à 2008, et de nouveau candidat à la mairie de la capitale britannique, était vendredi dernier à la mosquée de Finsbury Park, célèbre pour avoir été celle que contrôlait le recruteur terroriste Abou Hamza, et qui est toujours dans l’orbite du Hamas. (1)

    Il a déclaré que s’il était élu il « éduquerait la masse des Londoniens » sur l’islam : « Je veux passer les quatre prochaines années à m’assurer que tous les non-musulmans de Londres connaissent et comprennent les mots et le message du Prophète. Cela contribuera à sceller notre ville comme un phare montrant le sens des paroles du Prophète », dont le dernier sermon est « une feuille de route pour toute l’humanité ». Sic.

    L’islamomanie de l’ancien trotskiste Ken Livingstone n’est pas nouvelle. Quand il était maire, l’Agence de développement de Londres avait donné des centaines de milliers de livres à la mosquée de Tower Hamlets, contrôlée par les islamistes de l’Islamic Forum of Europe. Il avait également donné des milliers de livres à la Maison du bien être musulman, organisme de « charité » de la mosquée de Finsbury Park, qui en retour signa une lettre ouverte appuyant sa candidature de 2008. En 2010, dans le quartier de Tower Hamlets, il avait fait campagne contre le candidat de son propre parti (travailliste), pour soutenir un candidat, Lutfur Rahman, qui avait été exclu du parti en raison de ses liens avec l’Islamic Forum of Europe.

    (1) Elle est aujourd’hui contrôlée par l’organisation islamiste Muslim Association of Britain, liée au Hamas. L’un de plus éminents porte-parole de cette organisation est Azzam Tamimi, qui est aussi directeur de l’Institut de la pensée politique islamique, et ainsi toujours présenté comme un musulman modéré, alors qu’il justifie le terrorisme et les attentats suicides. L’un des dirigeants de la mosquée, Mohammed Sawalha, est décrit par la BBC comme un ancien dirigeant du Hamas.