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chômage - Page 2

  • Chômage : l’imposture continue

    On ne pouvait pas attendre la publication des chiffres, il fallait annoncer aussitôt la bonne nouvelle aux Français : le chômage a reculé en février, de 1%, et le taux de chômage au sens du BIT a baissé de 0,1 point à 8,4%. « Depuis 24 ans, juin 1983, il s’agit du taux le plus faible enregistré », s’est félicité Jean-Louis Borloo.

    On se moque du monde, et, comme dit Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, « cette annonce tombe à plat, car personne ne prend plus au sérieux les chiffres de l’ANPE, dont on voit mois après mois comment ils sont manipulés ».

    Alors voici les chiffres, publiés peu après le cri de victoire du gouvernement. Il y a eu en février 19.900 demandeurs d’emploi de moins sur les listes de l’ANPE. Un chiffre à comparer aux 28.000 entrées en stage, et aux 170.000 radiations. Et l’on constate que les radiations administratives sont en hausse de... 16,2% « sur trois mois glissants », à savoir sur les trois derniers mois par rapport aux mêmes trois mois de l’année précédente, ce que l’ANPE considère comme les meilleurs termes de comparaison. Et sur ces trois mois glissants, les sorties de l’ANPE pour reprise d’emploi ont... baissé de 1,3%...

    « Le clou de l’imposture », comme dit Jean-Marie Le Pen, est d’oser publier un taux de chômage au sens du BIT, alors qu’on ne dispose pas des résultats de l’enquête qui permet de calculer ce taux. On sait en effet que les résultats de cette enquête ont été jugés tellement aberrants qu’on va tout refaire et qu’il faudra attendre l’été prochain... (Comprenez que les résultats obtenus ne corroborent pas du tout la spectaculaire baisse de chômage dont on nous parle sans arrêt.) Or non seulement on nous présente un taux de chômage « au sens du BIT » qui n’est appuyé sur rien, sinon sur les taux précédents dont on sait qu’ils sont erronés, mais en outre Jean-Louis Borloo claironne que ce taux est un record historique...

    Dans un sens, c’est en effet un record historique : de l’imposture et du mépris des citoyens.

  • Chômage : les chiffres du mensonge

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le gouvernement s’empresse de faire savoir, avant même la publication officielle des chiffres, que le chômage a baissé de 1 % en février.

    Il ne pouvait en être autrement, à l’approche des élections...

    Mais cette annonce tombe à plat, car personne ne prend plus au sérieux les chiffres de l’ANPE, dont on voit mois après mois comment ils sont manipulés.

    Le clou de l’imposture est que le gouvernement ose aussi publier le taux de chômage au sens du BIT, également en baisse bien entendu, alors même qu’il a repoussé à plus tard (après les élections), les résultats de l’enquête qui permet de le calculer.

    La fin de l’ère Chirac : un sommet de mensonge et de mépris des citoyens.

  • Chômage : les chiffres interdits

    A la mi-janvier, l’INSEE faisait savoir que la publication de son enquête emploi annuelle, qui a lieu traditionnellement au mois de mars, était reportée à l’automne. Or cette enquête est celle qui établit chaque année le taux de chômage « au sens du BIT » (c’est-à-dire selon les normes du Bureau international du travail, et non selon les magouilles de l’ANPE).

    Cette annonce a légitimement provoqué une polémique : comme par hasard on serait privé du taux de chômage au sens du BIT en pleine campagne présidentielle. Et voici que les prétextes invoqués par l’INSEE étaient démentis par des agents de l’INSEE et de l’ANPE.

    Selon l’INSEE, le report de cette publication était uniquement dû à des « difficultés techniques », principalement au taux important de non-réponses à son enquête. Selon des syndicalistes de l’INSEE et de l’ANPE, le taux de réponses a été de 80,7% en 2006 contre 80,9% en 2005, soit une variation minime qui en aucun cas ne peut justifier le sabordage.

    La polémique continuant d’enfler, l’INSEE a entrepris, hier 8 mars, de convoquer la presse pour y mettre un point final en donnant toutes les explications et en dissipant les malentendus. Le résultat est l’inverse.

    L’institut a expliqué qu’il n’était pas en mesure de valider un taux de chômage annuel en raison de « résultats incohérents » de l’enquête, faisant état au pire d’un taux stable à 9,8% en 2006, au mieux d’une baisse à 9,2% (alors que le gouvernement, sur la foi des chiffres de l’ANPE, claironne une baisse à 8,6%...).

    Ce sont des incohérences « constatées entre l’enquête emploi et les autres sources d’information sur le marché du travail, sur l’emploi comme sur le chômage », affirme l’INSEE.

    C’est là en effet que se situe le problème. L’ANPE livre mois après mois des statistiques du chômage qui sont particulièrement bidouillées depuis juin 2005, afin de montrer une baisse du chômage. Chaque mois, l’ANPE revoit donc aussi le taux de chômage « au sens du BIT » en estimant l’évolution de ce taux selon ses mirifiques statistiques. Mais voici qu’arrive le moment où il ne s’agit plus d’extrapoler, mais de donner le véritable taux annuel. Celui qui est calculé, non à partir des chiffres de l’ANPE, mais de l’enquête auprès des gens : qui travaille ? qui ne travaille pas ? qui cherche un emploi ?

    Et c’est la catastrophe. Car cette enquête fait apparaître un fossé entre les statistiques de l’ANPE et la réalité du chômage. « Au mieux », comme dit l’INSEE, en tirant sur toutes les ficelles, on aboutit à un taux de 9,2%, très nettement supérieur au taux estimé par l’ANPE d’après ses statistiques, et désastreux en terme d’image, puisqu’il montre que l’on n’est toujours pas descendu au-dessous de 9%, et « au pire », comme dit l’INSEE, ce taux est de 9,8%, c’est-à-dire exactement le même que l’année précédente.

    C’est le travail de l’INSEE de resserrer cette fourchette, selon les divers paramètres dont il dispose, pour donner un taux qui soit le plus proche possible de la réalité. Mais il n’en est pas question, puisque déjà la branche inférieure de la fourchette fait exploser le mythe de la forte baisse du chômage.

    Il faut donc reporter la mauvaise nouvelle après les élections...

  • La propagande officielle sur le chômage

    L’annonce de la baisse du chômage en décembre a été plus tonitruante que d’habitude, car il faut tenter de couvrir les voix qui s’élèvent et se multiplient pour dénoncer les magouilles de l’ANPE.

    Villepin et Borloo ont essayé hier tous les registres, depuis l’invective du premier contre les « polémiques stériles et aberrantes qui font le jeu des extrêmes », jusqu’à la fausse humilité du second : « Que le baromètre ne soit pas une analyse parfaite du marché du travail, j’en suis conscient mais les chiffres du chômage, je ne les gère pas, je ne les organise pas. » Comme si l’ANPE était un organisme indépendant…

    Le plus fort est qu’il suffit de s’en tenir aux chiffres publiés par l’ANPE pour constater la supercherie. Les sorties des listes ne cessent d’augmenter, parmi elles les radiations augmentent encore plus, tandis que les sorties pour reprise d’emploi ont baissé de 1,7% en un an. Que sont ceux qui sont sortis des listes sans avoir trouvé d’emploi, sinon des chômeurs non comptabilisés par l’ANPE ? Et quel est l’intérêt de parler d’une légère baisse du nombre de chômeurs de plus de 50 ans, quand on sait que 440.000 chômeurs quinquagénaires sont « dispensés de recherche d’emploi », donc absents des statistiques, et que ce chiffre (en hausse constante) est lui-même en dessous de la réalité puisqu’il est celui des quinquagénaires indemnisés par l’Unedic ?

    L’économiste Marc Touati, que l’AFP interroge souvent, et avec raison, car ses analyses sont généralement intéressantes, fait remarquer que la dernière fois que le taux officiel de chômage a été de 8,6% (comme le mois dernier) c’était en juin 2001. Or, souligne-t-il, à l’époque, l’indice de confiance des ménages atteignait un sommet, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. En décembre, il avait encore baissé, à – 26 (moins vingt-six !) : « Aujourd’hui, les ménages ont compris que le recul récent du chômage est en partie artificiel et qu’il ne leur offrait pas de perspective durablement positives. » Telle est la réalité face à la propagande.

  • La polémique sur le chômage

    A la veille de la publication des chiffres du chômage de décembre, et donc de l’année 2006, le collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) a relancé le débat sur la réalité du chômage en présentant lors d’une conférence de presse une note d’analyse des statistiques de l’ANPE.

    Il n’y a là rien qui n’ait déjà été dit, sur la hausse constante des sorties des listes de l’ANPE, qui ne correspondent que faiblement à des reprises d’emploi, sur le boom des radiations (plus 39% entre 2003-2004 et 2005-2006), sur les non-renouvellements d’inscription de ceux qui n’ont plus droit à l’indemnisation, etc. Mais ce qui est intéressant est que le « collectif » réunit, comme son nom l’indique, des organisations d’extrême gauche (Sud, AC, etc.) dont des syndicats de l’ANPE et de l’INSEE, ce qui lui donne une crédibilité médiatique à laquelle le Front national, par exemple, ne peut prétendre, et donc un important retentissement.

    Ce qui est intéressant, de ce fait, est que l’ANPE se trouve obligée de répondre. Et l’on constate que l’agence… ne peut pas répondre.

    Dans l’entretien que publie l’AFP avec le directeur général de l’ANPE, celui-ci, pour indiquer le nombre des chômeurs, commence par débiter longuement le nombre des demandeurs d’emploi selon les catégories de l’ANPE. Ce que tout le monde peut lire sur le bulletin mensuel publié par le ministère de l’Emploi, et ne répond pas à la question du nombre des chômeurs réels. A moins de faire croire qu’il s’agit en effet du nombre des chômeurs réels, et là c’est prendre les gens pour des imbéciles.

    Finalement, l’AFP lui demande tout de même : « Tous les chômeurs sont-ils inscrits à l’ANPE ? » Réponse : « Je ne dis pas que tous les chômeurs ou tous les gens qui se considèrent comme chômeurs parce qu’ils n’ont pas de travail et en cherchent un (sic), sont inscrits à l’ANPE. Je n’en sais rien. » Pourtant, peu avant, il a affirmé que les sorties de listes pour reprise d’emploi ont « plutôt tendance à augmenter ». C’est donc qu’il y a de très nombreuses « sorties de listes » qui ne correspondent pas à une reprise d’emploi.

    Enfin il admet qu’il y a « peut-être » des jeunes sans emploi qui ne sont pas inscrits. « C’est possible. » Mais après les émeutes, ajoute-t-il, « on a inscrit plusieurs milliers de jeunes ». Ceux-là n’étaient donc pas inscrits précédemment. Et combien de milliers ne le sont toujours pas ?

    Et il ne dit pas un mot des radiations, pas un mot de ceux qui abandonnent l’ANPE après avoir épuisé leurs droits, etc.

    Dernier argument, en désespoir de cause : « On ne conteste jamais les chiffres quand le chômage monte. C’est toujours quand il baisse qu’on le conteste, c’est quand même un peu surprenant. »

    Ce n’est pas vrai. Quand le chômage officiel montait, on constatait que la hausse avouée était bien en deçà de la réalité. Mais il est évident que la contestation a un tout autre impact quand les chiffres officiels baissent. Si l’on dit que le chômage monte plus qu’on ne le dit, on ne fait que renforcer la tendance officiellement avouée. Si l’on dit que le chômage monte alors que les chiffres officiels baissent, on casse l’effet que l’on voulait produire sur l’opinion. Et quand les gauchistes s’en mêlent, suivis pas les médias, ça fait mal…

  • La réalité du chômage

    L’INSEE publie une enquête de recensement portant sur… 2005. Sur le début de l’année 2005. On y apprend notamment qu’il y a deux ans, donc, alors que le nombre officiel de demandeurs d’emploi était de 2.461.600 personnes, 3,3 millions de personnes se déclaraient chômeurs. Ce qui donne une image claire de l’imposture des statistiques officielles, ou plutôt de la présentation qui en est faite. Car il y a longtemps que les « chiffres de l’ANPE », consciencieusement « nettoyés », ne reflètent plus du tout la réalité du chômage.

    Dans le même temps, on apprend que l’INSEE achèvera cette année seulement en septembre, au lieu de mars, son enquête annuelle sur l’emploi qui lui sert de base pour calculer mensuellement le taux de chômage selon les critères du BIT. « Cela n’a rien à voir avec les échéances électorales », déclare le responsable de l’INSEE. Ah bon. Non, c’est à cause de « problèmes statistiques intervenus dans l’enquête 2006 ». Plus précisément : « Face à l’augmentation du nombre de sans-réponses à l’enquête dans certaines régions, notamment l’Ile-de-France, nous devons procéder à un travail d’approfondissement sur les non-répondants. »

    Sans doute ces « non-répondants » sont-ils aussi, globalement, les non-inscrits à l’ANPE… De vrais chômeurs qui n’existent pas dans les statistiques, et qui sont en augmentation constante.

  • Toujours plus de « stages » !

    « On va devoir aller beaucoup plus loin, à l'évidence, sur les stages », a déclaré le Premier ministre, à l'occasion d'une table ronde organisée mercredi dans une ANPE parisienne. Constatant une nouvelle fois les difficultés des jeunes à entrer dans la vie active, Dominique de Villepin a évoqué l'éventuelle création d'une « bourse des stages », insistant sur la nécessité d'être « beaucoup plus volontariste » pour « créer des opportunités » pour les jeunes en quête d'emploi. Et d’insister sur l'importance d'assurer une « égalité des chances » face aux stages (sic).

    Jacques Delors, président du Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion (Cerc), dont le rapport doit servir de base à la Conférence sur l'emploi et les revenus du 14 décembre, a récemment affirmé que l'insertion des quelque 190.000 jeunes sortis sans diplôme du système éducatif ne se fera qu'au prix d'un gros effort de formation permanente, avec des « stages coûteux ».

    Mais oui. Les stages, comme l’avaient montré les gouvernements socialistes, restent le meilleur moyen de faire baisser les statistiques du chômage. Certes, c’est très « coûteux ». Mais ce sont les contribuables qui paient.

    Mais plus ils paient, moins il se crée d’emplois…

  • Toujours la baisse du chômage

    La baisse de 1,4 % « du chômage » en septembre est une telle merveille que Jacques Chirac l’a annoncée lui-même, avant le ministère de l’emploi, par le biais d’une interview au Figaro de ce jour diffusée dès hier aux agences de presse. Après la « pause » du mois d’août, qui avait donné des sueurs froides au gouvernement, c’est une grande nouvelle, médiatiquement célébrée comme il se doit.

    On remarque que les analystes indépendants ne participent pas vraiment de l’enthousiasme gouvernemental. Ils font remarquer que la population active augmente moins qu’avant, ce qui a un effet mécanique sur le nombre de demandeurs d’emploi, et ils constatent que la forte augmentation des « emplois aidés » joue un rôle considérable. Quant au petit « retour de la croissance », elle n’a même pas l’effet qu’on on aurait pu en attendre en terme de véritables embauches

    On constate aussi que la hausse des sorties des fichiers pour reprise d’emploi déclaré est négligeable, et qu’en revanche les radiations sont en augmentation constante…

    D’où la réaction de Jean-Marie Le Pen :

    « Dans l’état où se trouve la France, quand le chômage baisse dans les chiffres de l’ANPE, c’est que le mensonge augmente. » Et après avoir détaillé  « le cocktail qui entraîne cette baisse du chômage », il ajoute : «  Jacques Chirac "veut" faire descendre le taux de chômage à 8 % l’an prochain. "C’est possible", dit-il. Il est en effet toujours possible d’en rajouter au mensonge et aux combines. Surtout en période électorale. »