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Ça bouge en Jordanie

Trente-six chefs de tribus bédouines, qui forment le pilier du trône hachémite jordanien, ont rendu publique une pétition pressant le roi Abdallah d'interdire à sa femme de se livrer à des activités politiques. Comparant la reine Rania aux épouses des présidents tunisien Zine ben Ali et égyptien Hosni Moubarak, les signataires l'accusent d'utiliser les deniers publics pour promouvoir son image à l'étranger sans se soucier de la dureté de la vie des Jordaniens ordinaires :

"Elle se forge des centres de pouvoir pour son intérêt propre qui vont à l'encontre de la gouvernance dont sont convenus les Jordaniens et les Hachémites et cela représente un danger pour la nation, la structure de l'Etat, le système politique et l'institution monarchique. Ignorer la teneur de cette déclaration nous précipiterait vers ce qui s'est produit en Tunisie et en Egypte, et ce qui va se produire dans d'autres pays arabes."

S'en prendre publiquement à la famille royale est interdit aux termes des lois sur la sédition et le crime de lèse-majesté, mais les signataires rappellent que la légitimité de la monarchie repose sur la fidélité des tribus bédouines.

Leur initiative ajoute aux pressions qui s'exercent sur le roi Abdallah qui, confronté à des manifestations hostiles au gouvernement, a limogé la semaine dernier son Premier ministre pour le remplacer par son ancien conseiller militaire Marouf Bakhit.

(Reuters)

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