Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

saints - Page 2

  • Sainte Agnès seconde

    Cinq jours après le martyre de la vierge Emérentienne, les parents de la sainte et courageuse Agnès étaient venus, à la nuit, prier et pleurer sur son sépulcre. C'était le huitième jour depuis son martyre. Ils repassaient dans leur douleur les circonstances de cette mort cruelle qui lui avait mérité la palme, en l'enlevant à leur amour. Tout à coup, Agnès leur apparaît, couronnée et radieuse, au milieu d'une troupe de vierges éblouissantes de beauté et de lumière. A côté d'elle, à sa droite, était un agneau d'une blancheur éclatante, sous les traits duquel se manifestait le divin amant d'Agnès.

    La Vierge triomphante se tourne avec tendresse vers ses parents et leur dit: « Ne pleurez plus ma mort; félicitez-moi plutôt de l'heureuse société qui m'environne. Sachez que je vis maintenant dans le ciel auprès de Celui qui, sur la terre, a eu tout mon amour.»

    En mémoire de cette glorieuse apparition, la sainte Eglise revient encore aujourd'hui sur la douce mémoire d'Agnès; et cette fête s'appelle Sainte Agnès pour la seconde fois: Sanctae Agnetis secundo. Prions la tendre amante de l'Agneau sans tache de se souvenir de nous auprès de lui, et de nous présenter à ce divin Sauveur, en attendant qu'il nous soit donné de le posséder sans nuages au séjour de sa gloire. Unissons-nous à la sainte Eglise, et chantons avec elle aujourd'hui:

    Ant. A sa droite, un agneau plus blanc que la neige, le Christ, apparut, qui la consacrait comme son Epouse et sa Martyre.
    V/. Dans ton éclat et ta beauté, ô Vierge !
    R/. Avance, marche à la victoire, et saisis la couronne.

    (Dom Guéranger)

  • Saint Jean Chrysostome

    Jean Chrysostome se préoccupe d’accompagner de ses écrits le développement intégral de la personne, dans ses dimensions physique, intellectuelle et religieuse. Les diverses phases de la croissance sont comparées aux flots successifs d’un océan : « Le premier de ces flots est l’enfance ». En effet, « c’est précisément à cet âge que se manifestent les inclinations pour le vice et pour la vertu ». Et donc la loi de Dieu doit dès le début être imprimée dans l’âme, « comme sur une tablette de cire » : c’est effectivement l’âge le plus important. Il nous faut tenir présent à l’esprit combien il est fondamental que dans cette première phase de la vie pénètrent réellement dans l’homme les grandes orientations qui mettent l’existence dans une juste perspective. Chrysostome recommande pour cela : « Depuis l’âge le plus tendre, armez les enfants des armes spirituelles et enseignez-leur à se signer le front avec la main ». Viennent ensuite l’adolescence et la jeunesse : « L’enfance est suivie du flot de l’adolescence, quand alors les vents soufflent avec violence [...] parce que croît en nous [...] la concupiscence ». Viennent enfin les fiançailles et le mariage : « À la jeunesse succède l’âge de la maturité de la personne sur qui surviennent les obligations familiale : c’est le temps de chercher le conjoint ». Il rappelle les fins du mariage les enrichissant, avec le rappel à la vertu de tempérance, d’une riche trame de rapports personnalisés. Les époux bien préparés barrent ainsi la voie au divorce : tout se déroule dans la joie et il sera possible d’éduquer les enfants à la vertu. Quand alors naît le premier enfant, il constitue « comme un pont ; les trois deviennent une seule chair, puisque l’enfant conjugue les deux parties », et les trois constituent « une famille, petite Église ».

    La prédication de Chrysostome se déroulait habituellement au cours de la liturgie, le « lieu » où, à travers la Parole et l’Eucharistie, se construit la communauté. L’assemblée réunie y exprime l’unique Église, la même parole est adressée partout à tous, et la communion eucharistique y devient signe efficace de l’unité. Son projet pastoral était inséré dans la vie de l’Église, dans laquelle les fidèles laïcs assument par le baptême l’office sacerdotal, royal et prophétique. Au laïc il dit : « Le baptême te fait, toi aussi, roi, prêtre et prophète ». En découle le devoir fondamental de la mission, parce que chacun est dans une certaine mesure responsable du salut des autres : « Le principe de notre vie sociale est : ne pas nous intéresser seulement à nous-mêmes ». Le tout se déploie entre deux pôles : la grande Église et la « petite Église », la famille, en rapport de réciprocité.

    Benoît XVI, catéchèse du 19 septembre 2007

  • Saint Polycarpe

    Au milieu des douceurs qu'il goûte dans la contemplation du Verbe fait chair, Jean le Bien-Aimé voit arriver son cher disciple Polycarpe, l'Ange de l'Eglise de Smyrne, tout resplendissant de la gloire du martyre. Ce sublime vieillard vient de répondre, dans l'amphithéâtre, au Proconsul qui l'exhortait à maudire le Christ : « Il y a quatre-vingt-six ans que je le sers, et il ne m'a jamais fait de mal ; que dis-je? Il m'a comblé de biens. Comment pourrais-je maudire mon Roi qui m'a sauvé ? » Après avoir passé par le feu et par le glaive, il est arrivé aux pieds de ce Roi Sauveur, et va jouir éternellement du bonheur de sa présence, en retour des quatre-vingt-six ans qu'il l'a servi, des fatigues qu'il s'est données pour conserver dans son troupeau la foi et la charité, et de la mort sanglante qu'il a endurée.

    Comme son maître apostolique, il s'est opposé avec énergie aux efforts des hérétiques qui altéraient la foi. Fidèle aux ordres de cet angélique confident de l'Homme-Dieu, il n'a pas voulu que celui qui corrompt la foi du Christ reçût de sa bouche le salut ; il a dit à l'hérésiarque Marcion qu'il ne le reconnaissait que pour le premier-né de Satan. Adversaire énergique de cette orgueilleuse secte qui rougissait de l'Incarnation d'un Dieu, il nous a laissé cette admirable Epître aux Philippiens, dans laquelle il dit : « Quiconque ne confesse pas que Jésus-Christ est venu dans la chair, est un Antéchrist. » Il convenait donc qu'un si courageux témoin fût appelé à l'honneur d'assister près du berceau dans lequel le Fils de Dieu se montre à nous dans toute sa tendresse, et revêtu d'une chair semblable à la nôtre.

    Honorons ce disciple de Jean, cet ami d'Ignace, cet Evêque de l'âge apostolique, qui mérita les éloges de Jésus-Christ même, dans la révélation de Pathmos. Le Sauveur lui avait dit par la bouche de Jean : « Sois fidèle jusqu'à la mort; et je te donnerai la couronne de vie. » (Apoc. II, 10.) Polycarpe a été fidèle jusqu'à la mort ; c'est pourquoi il assiste couronné, en ces jours anniversaires de l'avènement de son Roi parmi nous.

    Dom Guéranger

  • Saint Timothée

    Timothée, né à Lystres, en Lycaonie, d'un père Gentil et d'une mère Juive, pratiquait déjà la religion chrétienne, lorsque l'Apôtre Paul vint dans ces régions. Celui-ci, frappé du bruit que répandait la sainteté de Timothée, le prit pour compagnon de ses voyages; mais, à cause des Juifs qui se convertissaient à Jésus-Christ, et qui savaient que le père de Timothée était païen, il lui donna la circoncision. Etant arrivés tous deux à Ephèse, l'Apôtre l'ordonna Evêque, afin qu'il gouvernât cette Eglise.

    Paul lui écrivit deux Epîtres, l'une de Laodicée, l'autre de Rome, pour le diriger dans l'exercice de sa charge pastorale. Comme Timothée ne pouvait souffrir qu'on offrît aux idoles des démons le sacrifice qui n'est dû qu'à Dieu seul, un jour que les habitants d'Ephèse immolaient des victimes à Diane dans l'une de ses fêtes, il s'efforça de les détourner de cette impiété; mais ils le lapidèrent. Les chrétiens l'enlevèrent à demi mort, et le portèrent sur une montagne proche de la ville, où il s'endormit dans le Seigneur, le neuf des calendes de février.

    (bréviaire)

  • Saint Raymond de Peñafort

    Deus, qui beatum Raymundum pænitentiæ sacramenti insignem ministrum elegisti, et per maris undas mirabiliter traduxisti: concede, ut ejus intercessione dignos pænitentiæ fructus facere, et ad æternæ salutis portum pervenire valeamus.

    Dieu, qui avez choisi le bienheureux Raymond pour en faire un ministre insigne du sacrement de pénitence, et qui lui avez miraculeusement fait traverser la mer, rendez-nous capables, par son intercession, de produire de vrais fruits de repentir et de parvenir au port du salut éternel.

    (C’est aussi la mémoire de sainte Emérentienne.)

  • Saints Vincent et Anastase

    L’Eglise célèbre ce jour, en même temps, deux martyrs très différents.

    Saint Vincent, diacre de Saragosse, martyrisé à Valence en 304, est l’un des trois diacres que l’on invoque dans la litanie des saints. Il est le patron des vignerons. Parce que le diacre verse le vin dans le calice, dit dom Guéranger. Mais il est particulièrement fêté chez nous, notamment en Bourgogne, à cause de l’« étymologie » populaire : Vincent = vin-sang, qui symbolise magnifiquement la transsubstantiation.

    Saint Anastase était un moine persan, décapité en 628.

    Deux églises de Rome sont consacrées aux deux saints ensemble. Celle qui se trouve en face de la célèbre fontaine de Trévi (l'édifice actuel a été commandé par Mazarin) est le lieu où ont été déposés le cœur et les viscères de 23 papes, de Sixte Quint à Léon XIII. Curieusement, c’est celle que Jean-Paul II a donnée aux orthodoxes bulgares (en 2003).

  • Sainte Agnès

    Beata Agnes in medio flammarum, expansis manibus orabat: Te deprecor, omnipotens, adorande, colende, Pater metuende, quia per sanctum Filium tuum evasi minas sacrilegi tyranni, et carnis spurcitias immaculato calle transivi; et ecce venio ad te quem amavi, quem quæsivi, quem semper optavi.

    Sainte Agnès, au milieu des flammes, les bras étendus, priait : Je te rends grâce, Père tout-puissant, qu’il faut adorer, auquel il faut rendre un culte, et que nous devons craindre, car par ton saint Fils j’ai échappé aux pièges du tyran sacrilège, et j’ai traversé les souillures de la chair par un chemin immaculé ; et voici que je viens à toi que j’ai aimé, que j’ai cherché, que j’ai toujours désiré.

    (antienne du Magnificat aux premières vêpres)

  • Saint Sébastien

    Quant à Tranquillin, qui était très gravement malade, il ne fut as plutôt baptisé que de suite il fut guéri. Le préfet de la ville de Rome, très malade lui-même, pria Tranquillin de lui amener celui qui lui avait rendu la santé. Le prêtre Polycarpe et Sébastien vinrent donc chez lui et il les pria de le guérir aussi. Sébastien lui dit de renoncer d'abord à ses idoles et de lui donner la permission de les briser ; qu'à ces conditions, il recouvrerait la santé. Comme Chromace, le préfet, lui disait de laisser ce soin à ses esclaves et de ne pas s'en charger lui-même, Sébastien lui répondit: « Les gens timides redoutent de briser leurs dieux; mais encore si le diable en profitait pour les blesser, les infidèles ne manqueraient pas de dire qu'ils ont été blessés parce qu'ils brisaient leurs dieux.» (187) Polycarpe et Sébastien ainsi autorisés détruisirent plus de deux cents idoles. Ensuite ils dirent à Chromace : « Comme pendant que nous mettions en pièces vos idoles, vous deviez recouvrer la santé et que vous souffrez encore, il est certain que, ou vous n'avez pas renoncé à l’infidélité, ou bien vous avez réservé quelques idoles. » Alors Chromace avoua qu'il avait une chambre où était rangée toute la suite des étoiles, pour laquelle son père avait dépensé plus de deux cents livres pesant d'or ; et qu'à l’aide de cela il prévoyait l’avenir. Sébastien lui dit : « Aussi longtemps que vous conserverez tous ces vains objets, vous ne conserverez pas la santé. » Chromace ayant consenti à tout, Tiburce, son fils, jeune homme fort distingué, dit : « Je ne souffrirai pas qu'une oeuvre si importante soit détruite.; mais pour ne paraître pas apporter d'obstacles à la santé de mon père, qu'on chauffe deux fours, et si, après la destruction de cet ouvrage, mon père n'est pas guéri, que ces hommes soient brûlés tous les deux. » Sébastien répondit: « Eh bien! soit. » Et comme on brisait tout, un ange apparut au préfet et lui déclara que J.-C. lui rendait la santé; à l’instant il fut guéri et courut vers l’ange pour lui baiser les pieds; mais celui-ci l’en empêcha, par la raison qu'il n'avait, pas encore reçu le baptême. Alors lui, Tiburce, son fils, et quatre cents personnes de sa maison furent baptisées.

    (Légende dorée)

  • Saint Canut

    Saint Canut ou Knut, quatrième du nom, roi de Danemark, surnommé quelquefois d'Odensée, et plus souvent le Saint, était fils naturel de Suénon III, dont le grand-oncle nommé aussi Canut, avait régné en Angleterre.

    Lire la suite

  • Saint Antoine

    Le père des moines est célébré en ce jour tant en Orient qu’en Occident. Petit extrait de la liturgie byzantine :

    Professant sur la terre la vie ascétique, tu as émoussé, ô Antoine, tous les traits des passions dans le torrent de tes larmes ; échelle divine et vénérable qui nous élèves jusqu'aux cieux, tu guéris les infirmités des passions de ceux qui, avec foi, crient vers toi : Etoile dorée de l'Orient, réjouis-toi, lampe et pasteur des Moines ; réjouis-toi, homme digne de louanges, disciple du désert, colonne inébranlable de l'Eglise; réjouis-toi, chef illustre et libérateur des âmes errantes ; réjouis-toi, ô notre gloire, brillant honneur de l'univers !

    Tu es devenu comme une colonne éclatante et appuyée sur les vertus, comme une nuée qui porte l'ombre, toi qui as été préposé à ceux qui, habitant le désert, contemplent Dieu dans les cieux. Tu as divisé la mer des passions par le bois de la croix ; tu as rendu facile la voie difficile et ardue qui mène au ciel, et découvert, ô très heureux, l'éternel héritage ; toi qui assistes au trône du Christ avec les purs esprits, supplie-le d'accorder à nos âmes une grande miséricorde.

    Laissant là les agitations de la vie, portant ta croix sur les épaules, tu t'es confié tout entier au Seigneur , devenu étranger à la chair et au monde, tu as été, ô Père, le familier de l'Esprit-Saint ; c'est pourquoi, réveillant le zèle dans les peuples, tu as fait déserter les villes, transféré la cité dans la solitude. Antoine, toi qui portes Dieu, prie le Christ Dieu d'accorder la rémission des péchés à ceux qui célèbrent avec amour ta sainte mémoire.