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Saint Jean Chrysostome

Jean Chrysostome se préoccupe d’accompagner de ses écrits le développement intégral de la personne, dans ses dimensions physique, intellectuelle et religieuse. Les diverses phases de la croissance sont comparées aux flots successifs d’un océan : « Le premier de ces flots est l’enfance ». En effet, « c’est précisément à cet âge que se manifestent les inclinations pour le vice et pour la vertu ». Et donc la loi de Dieu doit dès le début être imprimée dans l’âme, « comme sur une tablette de cire » : c’est effectivement l’âge le plus important. Il nous faut tenir présent à l’esprit combien il est fondamental que dans cette première phase de la vie pénètrent réellement dans l’homme les grandes orientations qui mettent l’existence dans une juste perspective. Chrysostome recommande pour cela : « Depuis l’âge le plus tendre, armez les enfants des armes spirituelles et enseignez-leur à se signer le front avec la main ». Viennent ensuite l’adolescence et la jeunesse : « L’enfance est suivie du flot de l’adolescence, quand alors les vents soufflent avec violence [...] parce que croît en nous [...] la concupiscence ». Viennent enfin les fiançailles et le mariage : « À la jeunesse succède l’âge de la maturité de la personne sur qui surviennent les obligations familiale : c’est le temps de chercher le conjoint ». Il rappelle les fins du mariage les enrichissant, avec le rappel à la vertu de tempérance, d’une riche trame de rapports personnalisés. Les époux bien préparés barrent ainsi la voie au divorce : tout se déroule dans la joie et il sera possible d’éduquer les enfants à la vertu. Quand alors naît le premier enfant, il constitue « comme un pont ; les trois deviennent une seule chair, puisque l’enfant conjugue les deux parties », et les trois constituent « une famille, petite Église ».

La prédication de Chrysostome se déroulait habituellement au cours de la liturgie, le « lieu » où, à travers la Parole et l’Eucharistie, se construit la communauté. L’assemblée réunie y exprime l’unique Église, la même parole est adressée partout à tous, et la communion eucharistique y devient signe efficace de l’unité. Son projet pastoral était inséré dans la vie de l’Église, dans laquelle les fidèles laïcs assument par le baptême l’office sacerdotal, royal et prophétique. Au laïc il dit : « Le baptême te fait, toi aussi, roi, prêtre et prophète ». En découle le devoir fondamental de la mission, parce que chacun est dans une certaine mesure responsable du salut des autres : « Le principe de notre vie sociale est : ne pas nous intéresser seulement à nous-mêmes ». Le tout se déploie entre deux pôles : la grande Église et la « petite Église », la famille, en rapport de réciprocité.

Benoît XVI, catéchèse du 19 septembre 2007

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