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  • En Orissa, les chrétiens tribaux ne comptent pas

    Dans l’Etat indien de l’Orissa, les autorités ont détruit 12 maisons du village de Raikia appartenant essentiellement de pauvres chrétiens tribaux. La version officielle est que ces maisons devaient être détruites pour élargir la route. L’un des habitants, un inspecteur scolaire, ayant protesté, a été arrêté.

    En réalité, un riche propriétaire terrien avait déjà tenté d’acheter les maisons, mais les chrétiens avaient refusé. Alors il a probablement soudoyé les fonctionnaires locaux pour arriver à ses fins : supprimer ces maisons le long de ses terres.

    « En privant les chrétiens d’un toit, commente Saja George, président du Conseil des chrétiens de l’Inde, les autorités de de Raikia ont créé un nouveau Bethléem. De même que Jésus est né dans une étable, de même ces femmes et enfants vont passer Noël dans le froid, une extrême pauvreté, abandonnés par leur propre administration. »

    (Asianews)

  • En Inde

    Sajan K George, président du très actif Global Council of Indian Christians (GCIC), dénonce la complicité de la police dans les violences des nationalistes hindous extrémistes contre les chrétiens dans l’Etat indien du Madhya Pradesh. Exemple : ce qui s’est passé le 30 novembre dans le disctrict de Ratlam. La police est intervenue pour faire cesser une réunion de prière où se trouvaient deux pasteurs pentecôtistes. Les policiers ont ordonné aux fidèles de se disperser. Juste après sont arrivés une vingtaine de militants du Rashtriya Sawayamsevak Sangh (RSS). Les deux pasteurs se sont enfuis en moto, poursuivis par les attaquants. Les policiers ont dissuadé les chrétiens de venir en aide aux pasteurs, leur assurant qu’il n’arriverait rien à ceux-ci. Mais les pasteurs ont été rattrapés et violemment battus. L’un des deux, sévèrement atteint à la tête, a dû être hospitalisé.

    (Asianews)

  • Une église évangélique détruite au Karnataka

    Le 20 novembre, des fanatiques hindous ont détruit la porte, puis un mur, puis les fenêtres d’une église évangélique à Yellapura Taluk, district de Karwar, au Karnataka (Inde). Puis ils ont incendié et rasé ce qui restait. Depuis des mois, les chrétiens étaient persécutés par les hindous : on leur avait interdit de prendre de l’eau publique, ainsi que de chanter à haute voix. Ils avaient obéi, mais ça n’a pas suffi… Cette attaque vient s’ajouter à la liste des attaques antichrétiennes qui sont quotidiennes dans le Karnataka : on en a recensé plus de 1.000 l’an dernier.

    (N.B. La qualification "évangélique" peut dire tout et n'importe quoi. Il s'agit ici d'une église de l'Evangelical Fellowship of India, qui est affiliée à l'Alliance évangélique mondiale, la plus importante organisation évangélique internationale. Et le pasteur n'est pas un VRP américain, mais un Indien du cru.)

    (Fides)

  • Inde: une église démolie

    Des nationalistes hindous ont enfermé chez eux la trentaine de membres de la communauté pentecôtiste, les menaçant de mort s’ils sortaient, et ont démoli leur église qui existait depuis 15 ans, à Chippagiri Gowtown, dans le Karnataka. Il y a un mois, des extrémistes hindous avaient accusé le pasteur de « conversions forcées » et l’avaient menacé de « graves conséquences » s’il n’arrêtait pas.

  • Parce qu’il est chrétien (ou parent d’un chrétien)

    Prakash Pradhan, du village de Pikoredi, de tribu Kandho, en Orissa (Inde), est allé demander aux autorités un « certificat de caste » pour obtenir la scolarisation de ses enfants. Il y est allé dix fois en quatre mois, en vain. La dernière fois, on lui a répondu qu’il n’obtiendrait pas le certificat parce qu’il est chrétien. La même chose est arrivée à son frère Bali Pradhan, alors qu’il est hindou : mais on lui refuse le certificat parce que son frère est chrétien. C’est un missionnaire montfortain, le Fr KJ Markos, qui signale le fait à Asianews, disant qu’il y a de plus en plus d’histoires semblables, les autorités étant de plus soumises aux pressions des ultranationalistes hindous.

    L’ironie de l’histoire est que le « certificat de caste » (il s’agit ici en fait d’un certificat tribal) est à l’origine une disposition de discrimination positive, visant à permettre aux basses castes et aux populations tribales d’accéder à l’enseignement, aux emplois de fonctionnaires, etc.

  • Inde : la Cour suprême fait un geste envers les chrétiens

    La Cour suprême de l’Inde demande des explications aux autorités policières et judicaires de l’Orissa au sujet du taux anormal d’acquittements dans l’affaire des horribles pogroms antichrétiens de 2008. Sur 185 procès, 121 se sont conclus par un acquittement, et 64 par des peines légères, tandis que les responsables des massacres, des incendies et des pillages courent toujours. Les autorités ont huit semaines pour répondre.

    La Cour suprême fait suite ainsi à un rapport de l’ONG « Initiative pour la justice, la paix et les droits de l’homme », qui a longuement enquêté sur ces procès et a découvert des failles tellement énormes qu’elle en a appelé à la Cour suprême.

    (Asianews)

  • Chrétiens en Inde

    Le 7 septembre, un pasteur pentecôtiste du Madhya Pradesh distribuait des tracts à une station de bus, quand 25 militants hindous extrémistes l’ont embarqué et conduit au commissariat : ils ont alors accusé le pasteur d’avoir critiqué publiquement l’hindouisme et… de les avoir forcés à boire du sang de vache ! La police a gardé le pasteur en détention pendant trois jours et l’a relâché…

    Le 5 septembre, dans un village du Karnataka, une quinzaine de militants hindous ont interrompu un office pentecôtiste, ont attaqué le pasteur et les fidèles, puis ont fait venir la police, accusant le pasteur de conversions forcées. Les policiers ont à leur tour battu le pasteur et les fidèles qui étaient encore là. Une organisation chrétienne a alerté la police de la ville la plus proche, qui a transféré le pasteur dans son commissariat… et l’a relâché.

    (AsiaNews)

     

  • Inde : la répression des antinucléaires est anticatholique

    Le 10 septembre, deux nouvelles manifestations avaient lieu contre la centrale nucléaire de Kudankulam, dans le Tamil Nadu (Inde). Elles ont été sauvagement réprimées par la police. Un pêcheur catholique a été tué par balles, et une fillette piétinée dans la panique.

    La répression s’est poursuivie par une chasse à l’homme dans les villages de pêcheurs, jusque dans les maisons. Et aussi jusque dans l’église d’Idinthakarai, qui est depuis le début de l’affaire l’épicentre de la contestation. « C’était une manifestation pacifique, explique le P. Silvaraj. Beaucoup de manifestants étaient des femmes et des enfants, mais la police les a attaqués comme s’ils étaient des criminels. Des agents ont insulté les manifestants à cause de leur religion, d’autres s’en sont pris à l’église. Ils ont uriné près de la statue de Notre Dame de Lourdes, puis l’ont jetée à terre. Ils se sont alors tournés vers une autre petite statue de la Vierge, l’ont brisée et ont uriné sur les débris. »

    La profanation de l’église est un acte « vulgaire, indélicat et honteux », et « d’autant plus inacceptable » qu’il a été commis par des agents censés faire respecter la loi, a déclaré le cardinal Oswald Gracias, président de la conférence des évêques de l’Inde.

    Les pêcheurs de la région de Kudankulam ne veulent pas d’une centrale nucléaire parce qu’ils craignent que les rejets d’eau chaude modifie la faune, et qu’en outre la population ne veuille pas acheter de poisson venant des alentours d’une centrale nucléaire. De plus il s’agit d’une centrale russe… installée dans une zone touchée par le tsunami de 2004…

    En février dernier, les comptes de deux associations présidées par l’évêque de Tuticorin avaient été gelés parce qu’on les soupçonnait d’être financées par des mouvements antinucléaires étrangers.

    (Eglises d’Asie, AsiaNews. Voir aussi l’article du Courrier international du mois de mars.)

     

  • Un catholique comme président de l’Inde ?

    Alors que le parti du Congrès, au  pouvoir, a désigné l’ancien ministre des Finances Pranab Mukherjee comme son candidat à la présidence, le puissant parti ultra-nationaliste hindou BJP (Bharatiya Janata) soutient la candidature de l’ancien président de la chambre basse du Parlement Purno Agitok Sangma. Ce dernier a comme particularité d’être catholique. Ancien membre du parti du Congrès, il avait fondé le Parti nationaliste du Congrès en 1998. Parti qu’il vient de quitter pour briguer la présidence sous les couleurs du BJP.

    Purno Agitok Sangma met en avant ses origines tribales et souligne qu’il veut être le défenseur de toutes les minorités (il est soutenu notamment par le parti sikh).

    Avant d’être adoubé par le BJP, il avait reçu le soutien de la Fédération des Eglises de l’Andhra Pradesh. Ce n’est pourtant pas forcément une bonne nouvelle pour les chrétiens. Il est pour le moins surprenant de voir un parti aussi violemment antichrétien que le BJP choisir un catholique comme candidat à la présidence. Sauf… si ce catholique travaille à blanchir le BJP de ses crimes. Ainsi a-t-il déclaré qu’il n’y avait « aucune preuve » que le BJP fût mêlé au pogrom antichrétien de Kandhamal, dans l’Orissa, en août 2008, qui fit plusieurs dizaines de morts et vit la destruction de 300 églises et de 6.000 maisons, et qu’il ne fallait donc « pas faire de telles allégations ». Or le drapeau safran des extrémistes hindouistes était peint sur tous les bâtiments détruits, et les autorités de l’Orissa n’ont jamais nié la responsabilité des nationalistes hindous. Sans compter que le BJP est responsable de multiples attaques antichrétiennes depuis lors, ainsi que d’attaques contre d’autres minorités.

  • En Inde, un laïc construit une église

    Ronald Colaco est une sorte de Bouygues indien. Et il est catholique, pratiquant et actif: il est notamment président de la Fédération internationale des associations chrétiennes du Karnataka. Il y a quatre ans, il a "vu Dieu en songe", qui lui demandait de construire une église. Peu après, il découvrait que l’archevêque de Bangalore souhaitait l’édification d’une église dans la région de Yelahanka. Ronald Colaco a donc édifié une église à Venkatala-Yelahanka. Pour un coût total de 27 millions de roupies (400.000 €). C’est l’église du Saint Rosaire. Où 1.200 fidèles peuvent se réunir. Elle vient d’être consacrée par l’archevêque de Bangalore.