Le général Richard Dannatt, commandant en chef de l’Armée britannique, a déclaré sur le site internet du Daily Mail que les soldats de Sa Majesté devraient « se retirer rapidement » d’Irak, car « notre présence exacerbe les problèmes de sécurité » de la Grande-Bretagne. « Je ne dis pas que les difficultés que nous rencontrons dans le monde sont causées par notre présence en Irak, mais il ne fait aucun doute que notre présence en Irak les exacerbe », précise-t-il. Et d’ajouter : « Nous sommes dans un pays musulman et l’opinion des musulmans vis-à-vis des étrangers dans leur pays est très claire : en tant qu’étranger, vous êtes le bienvenu si vous êtes invité, mais nous n’avons certainement pas été invités en Irak. »
« Il est important que les gens se souviennent que nous sommes en Irak à la demande expresse du gouvernement irakien démocratiquement élu, afin de le soutenir dans le cadre du mandat défini par une résolution de l'Onu », ont sèchement répondu les services du Premier ministre.
Le problème est que le général Dannatt disait aussi ce qu’il pense de la « démocratie » irakienne, en termes mesurés mais sans illusions : « L'intention initiale était de mettre en place une démocratie libérale qui serve d'exemple pour la région, qui soit pro-occidentale et qui puisse avoir un effet bénéfique sur l'équilibre au Proche-Orient. C'était notre espoir, et quant à savoir si c'était un espoir raisonnable ou naïf, l'Histoire en jugera. Je ne crois pas que nous soyons en train de réaliser ça. Je crois que nous devrions réviser à la baisse notre ambition. »