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  • (Saint Pierre aux liens)

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    Cette fête (que je continue de célébrer puisqu'elle est dans mon bréviaire) a été victime des épurateurs dès 1960, alors qu’elle est très ancienne, puisqu’elle figure dans le plus ancien calendrier romain que nous ayons, et assez répandue au VIe siècle pour que l’empereur Justinien demande humblement au pape un fragment de la chaîne de saint Pierre.

    L’une des deux mentions de la fête dans le martyrologe hiéronymien indique au 1er août : « Aux liens d’Eudoxie, les peuples baisent les chaînes de l’apôtre Pierre. » Chaînes conservées et exposées en l’église Saint-Pierre aux liens.

    La tradition unanime d’Orient et d’Occident rapporte que l’impératrice Eudoxie, femme de Théodose II (401-450), lors de son pèlerinage à Jérusalem, reçut les chaînes dont avait été lié saint Pierre dans la prison où l’avait jeté Hérode. Selon la tradition occidentale, Eudoxie envoya cette chaîne à Rome, à sa fille, qui la remit au pape. Selon la tradition orientale, la chaîne resta à Constantinople et fut placée dans la chapelle Saint-Pierre de la cathédrale Sainte-Sophie. Les orientaux (y compris catholiques) considèrent qu’ils ont la chaîne de Jérusalem et que celle de Rome est celle qui lia saint Pierre avant son martyre.

    De toute façon les occidentaux ont passé cette dévotion par pertes et profits, malgré les nombreux miracles accomplis par la chaîne, attestés notamment par saint Augustin, et surtout malgré le double symbolisme de la fête, que soulignait la liturgie : ce que saint Pierre délie sur la terre est délié dans le ciel ; que Dieu qui a défait les liens de saint Pierre nous délivre des liens du péché.

    Nos frères byzantins catholiques comme orthodoxes ont gardé (au 16 janvier) la fête de la « Vénération de la précieuse chaîne du saint et illustre apôtre Pierre », dont voici le tropaire :

    Τήν Ῥώμην μή λιπών, πρός ἡμᾶς ἐπεδήμησας, δι᾽ ὧν ἐφόρεσας τιμίων Ἁλύσεων, τῶν Ἀποστόλων Πρωτόθρονε· ἃς ἐν πίστει προσκυνοῦντες δεόμεθα· ταῖς πρός Θεόν πρεσβείαις σου, δώρησαι ἡμῖν τό μέγα ἔλεος.

    Sans quitter Rome tu es venu jusqu’à nous par les chaînes précieuses que tu portas, toi qui occupes le premier siège parmi les apôtres, et, nous prosternant devant elles dans la foi, nous implorons que par ton intercession auprès de Dieu il nous soit fait grande miséricorde.