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Deuxième dimanche de l’Avent

Pópulus Sion, ecce, Dóminus véniet ad salvándas gentes : et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ in lætítia cordis vestri.
Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Joseph.

Peuple de Sion, voici que le Seigneur vient pour sauver les nations. Il va faire retentir sa voix majestueuse, et vous aurez le cœur en joie.
Ecoutez-moi, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau.

L’introït de la messe de ce dimanche, par les moines de Ligugé en 1956 :


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L'effet de la quarte ascendante de l'introït d'aujourd'hui est si différent de celui de la quarte descendante de l'introït de dimanche dernier ! Il semble que l'on entende un héraut proclamer au peuple de Sion la nouvelle la plus importante jamais annoncée, la nouvelle que l'humanité attendait depuis des siècles. Le messager mandaté par le Seigneur lui-même fait pénétrer dans tous les cœurs ce message de joie : « Le Seigneur viendra sauver les nations. » Et toi, tu pourras écouter attentivement la voix du Seigneur. Car il parlera comme quelqu'un qui a le pouvoir ; il parlera de sa grâce, de sa vérité transcendante et de sa gloire. Sa voix fera déborder le cœur de joie.

Lorsque de si grandes choses sont promises, la demande du verset de psaume vient spontanément à l'esprit : « Prête l'oreille, toi qui gouvernes Israël. » Aide-nous à vivre ce temps de grâce. Car c'est avec beaucoup d'amour que tu as conduit Joseph de la prison au trône royal.

Les paroles de l'antienne se sont vérifiées lorsque le Seigneur est venu. La joie a rempli le cœur des bergers lorsque le Seigneur, par l'intermédiaire de ses anges, leur a annoncé le message de paix. Et bien que l'Enfant de Bethléem n'ait pas pu parler à ce moment-là, il a souvent conversé secrètement avec nos âmes in laetitia cordis. Un jour viendra où sa voix résonnera majestueusement sur les millions d'hommes qui ont jamais habité la terre, annonçant la joie éternelle à ceux qui l'auront écoutée de leur vivant.

Trois phrases sont perceptibles dans la mélodie, toutes commençant par le même motif, ou du moins par un motif similaire : Populus et et auditam et in laetitia. Plus évidente encore eest la concordance des motifs finaux : gentes et vestri et suae une quinte plus haut. La vraie dominante des première et troisième phrases est do ; celle de la deuxième, ré.

Comme Populus, Dominus insiste sur le do. Mais avant cela, la quinte sur ecce fixe l'attention. Et c'est alors comme si le Seigneur lui-même se présentait lentement et solennellement. Jusqu'à présent, il avait envoyé les prophètes ; maintenant, il apparaît lui-même. Il ne vient pas pour juger, mais pour racheter ; il vient pour apporter la rédemption à toutes les nations. Cette pensée est traitée plus en détail dans l'épître ; et dans l'évangile, le Seigneur parle de son activité : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'évangile est annoncé aux pauvres. » Il vient racheter les Gentils. Devant cette gracieuse manifestation de la faveur divine, la mélodie s'incline en signe de gratitude.

Dom Dominic Johner

D'où vient cette antienne ?

La postcommunion, et les oraisons de l'Avent en général.

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