Sur saint Félix de Valois, voir notamment
• Le saint qui n’a pas existé mais qui s’incruste.
• ut peccatorum nostrorum captivitate liberati.
• Saint Félix de Valois en Bohême.
• Saint Félix de Valois à Prague.
• Saint Félix de Valois au Portugal.
Parmi les autres saints du jour, le martyrologe romain cite aussi :
A Constantinople, saint Grégoire le Décapolite, qui souffrit beaucoup pour le culte des saintes images.
En fait il souffrit surtout de ne pas pouvoir aller à Constantinople avant d’être vieux et malade, mais il n’eut pas à souffrir directement de la persécution iconoclaste. Il eut une vie très tourmentée, mais c’est parce qu’il faisait tant de miracles qu’il attirait les foules et qu’il partait ailleurs… Il commença par vivre 14 ans dans un monastère, puis il devint ermite et vainquit tous les démons, acquérant une parfaite chasteté et la vision du paradis. Son abbé l’envoya dans le monde pour que ses vertus brillent aux yeux des hommes. Il voulut aller à Constantinople mais c’était impossible. Il alla à Thessalonique, puis à Rome où il comptait vivre incognito. Mais il chassa un démon et devint célèbre, alors il partit pour Syracuse, où il vécut dans une vieille tour, mais là encore il accomplit des miracles éclatants et dut fuir les foules. Il retourna à Thessalonique où il se lia avec un jeune moine qui n’était autre que saint Joseph l’Hymnographe, qui allait être l’auteur de nombre des canons des matines de la liturgie byzantine. A la fin de sa vie il vécut quelque temps au mont Olympe de Bithynie, haut lieu des moines défenseurs des icônes, et il eut le bonheur d’aller à Constantinople et de vivre ses dernières années dans l’église Saint-Antipas, repaire d’iconodules, avec saint Joseph l’Hymnographe et saint Jean l’Isaurien. Il mourut huit mois avant le rétablissement du culte des images.
Saint Joseph l’Hymnographe composa le canon des matines de sa fête :
Illustre Père Grégoire, vivifie par ton intercession ma pauvre âme mise à mort par les passions charnelles, toi qui jouis désormais de la vie immortelle pour avoir mortifié tes membres terrestres par tes combats ascétiques.
Ayant maîtrisé les passions charnelles, dans la vaillance de ton cœur, dès ton jeune âge, Père saint, tu fus un instrument de l'Esprit, dont tu reçus manifestement les énergies divines au point de montrer ta parfaite ressemblance avec Dieu.
Par amour de Dieu tu as dissipé les désirs de la chair et pour épouse tu as pris la pureté, dont te sont nées, bienheureux Père. toutes les vertus qui firent de toi, illustre Grégoire, un enfant de Dieu.
Ayant gravi le sommet des vertus, vénérable Père, tu pénétras dans la nuée de la contemplation et, comblé de lumière, tu compris l'Incompréhensible par nature, autant que tu pus le saisir.
Celui qui est né dans une grotte pour la rédemption des hommes jadis, bienheureux Grégoire, dans la caverne où tu demeurais te fit briller d'un éclat céleste, te rendant lumineux comme Paul.
La porte céleste, la pure Mère du Christ, te donna, Père saint, de surmonter les attaques des démons qui t'encerclaient et te munit de puissante force contre eux, dans la grâce de l'Esprit.
Celui qui par sa merveilleuse descente est devenu, en son amour pour nous, un étranger à sa propre nature, par bonté, te voyant, Grégoire, toi-même devenu un étranger à ta patrie, t'a reçu dans ses bras et fit de toi l'héritier de son royaume, dans la splendeur de tes vertus.
Vénérable Père, pour le Christ qui se fit enfant pour nous, toi-même devenu un de ceux-là, tu te mis à l'école des tout-petits pour être, au regard du mal, un enfant et par ta sainte humilité, bienheureux Grégoire, tu as humilié le Mauvais.
Sous les pluies de tes larmes, comme un sol irrigué par la divine rosée, Père Grégoire, tu fis croître les vertus et produisis en abondance la justice, tel un arbre porteur de fruits planté sur la parfaite ascèse comme au bord d'un cours d'eau.
Grâce aux labeurs de la parole, tu fus une vigne fructueuse portant les grappes mûres des vertus, d'où jaillit, vénérable Père, le vin spirituel du salut réjouissant les cœurs des fidèles.
L'illustre Rome, t'ayant reçu de l'Orient avec foi comme un luminaire sans déclin, fut illuminée par tes charismes divins, car tu avais le Christ en ton âme, éclairant de sa lumière tous ceux qui te voyaient.
Le serpent qui s'avançait en rampant, t'épiant pour te frapper au talon, toi qui marchais sur le chemin de vie dans la vigilance divine, Grégoire, comme serviteur de Dieu observant ses préceptes, tu l'as mis à mort avec la force de l'Esprit.
Divinisé par ton inclination vers Dieu, Pontife très-saint, tu méritas par grâce divine, de le contempler mystiquement et d'en être illuminé, comme serviteur et prophète de Dieu.
Ayant mené ta vie dans le calme, Grégoire, tu t'es montré supérieur aux troubles de ce monde et aux passions ; et pour la terre entière tu as semblé un voyageur, un étranger.
Comme un pur miroir, tu as reçu la divine lumière ; comme un vase sacré, tu as orné le temple d'en-haut et fait resplendir, Grégoire, l'Assemblée des premiers-nés.
Sous les pluies de tes larmes tu as éteint le feu du péché ; et l'absence-de-passions, tu la répands avec le flot des guérisons, Grégoire, sur ceux qui psalmodient : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Monté, sur le char de feu de la divine charité, tu y fus porté vers la cime de la perfection par ta sainte vie et tu chantais, Bienheureux : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par tes veilles de toute la nuit tu as calmé la tempête des passions, Père Grégoire, et lorsque tu t'es endormi du sommeil des justes, tu es parti vers la lumière en chantant : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Par tes prières auprès de Dieu, usant de patience, tu obtins, Bienheureux, ce qu'avec foi tu demandais ; car en ton sommeil de la nuit un Ange t'apparut, qui te donna un glaive flamboyant pour retrancher les passions de ton cœur, te purifier au feu immatériel et t'illuminer de gloire ineffablement.
Comme un soleil tout brillant, Grégoire, tu t'es levé en esprit, dans la splendeur de tes vertus et le rayonnement de tes miracles, pour éclairer la terre entière et mener vers la lumière les fidèles psalmodiant : Jeunes gens, bénissez, et vous prêtres, célébrez, peuple, exalte le Christ dans les siècles.
Grégoire, séjournant encore dans ton corps mortel, tu entendis le chant des Anges, qui charma les sens de ton âme et te permit de resplendir d'un éclat tout divin et de t'écrier : Prêtres, bénissez le Seigneur, peuple, exalte-le dans tous les siècles.
Sous les sueurs de l'ascèse tu as éteint les braises du péché et du ciel tu as reçu, sous forme de feu, la grâce, qui ne t'a pas brûlé, mais t'a couvert plutôt de rosée et t'a donné la force de combattre les passions.
Comme rose dans la vallée de l'ascèse tu as fleuri, Père Grégoire, comme lis au doux parfum ; c'est pourquoi tes ossements répandent une myrrhe de bonne odeur, car tes joues fleuraient bon la vie, comme des coupes remplies d'aromates.
En ce jour, admirable Grégoire, le chœur des Ascètes se réjouit avec nous, des Moines saints, des Patriarches, des Prophètes, des Apôtres et des Martyrs, qui célèbrent ta mémoire festivement ; avec eux souviens-toi des fidèles te vénérant.
La sainte châsse où repose ton corps aux multiples combats est une source d'où jaillit sur nous la grâce des miracles, sanctifiant les âmes et les corps de ceux que tu secours et protèges avec ardeur.
Commentaires
Ce saint a été victime de son état civil ou plutôt de sa topographie : Valois, forêt de son ermitage, à été considéré par des hagiographes trop zélés comme une affiliation à la famille royale de ce nom. Embellissement fatal.