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Saints Prime et Félicien

Aujourd’hui on fait mémoire des saints Prime et Félicien, qui furent les premiers martyrs non romains dont les corps furent transportés dans une basilique romaine. Une autre particularité est que ces deux frères victimes de Dioclétien ont une messe propre.

Le martyrologe dit aussi :

A Antioche, sainte Pélagie, vierge et martyre, à qui saint Ambroise et saint Jean Chrysostome décernent de grandes louanges.

Voici un extrait du très lyrique sermon de saint Jean Bouche-d’Or :

Elle sortit et demanda aux soldats la permission de rentrer et de changer de vêtements : elle rentre et revêt l'incorruptibilité, au lieu de ce qui est corruptible ; l'immortalité au lieu de la mort ; la vie sans fin, au lieu de celle qui n'a qu'un temps. Pour moi, j'admire, outre ce qui a déjà été dit, que les soldats lui aient accordé ce qu'elle demandait, qu'une femme ait trompé des hommes, qu'ils n'aient rien soupçonné de ce qui allait arriver, qu'ils n'aient pas deviné la ruse. Ne dites pas que personne aussi n'a jamais rien fait de pareil ; en effet, nombre de femmes se sont élancées dans des précipices, jetées dans les flots, ou poignardées, ou pendues ; ces tragédies se renouvelaient fréquemment alors. Non, ce fut Dieu qui aveugla les satellites et ne leur permit pas de comprendre la ruse. Elle s'envola donc du milieu des filets ; comme une biche tombée entre les mains des chasseurs et qui se sauve, arrive sur le sommet d'une montagne inaccessible, et là, hors de leur portée, à l'abri de leurs traits, s'arrête, et, sans rien craindre, regarde ceux qui la poursuivaient ; ainsi fait notre vierge : elle était tombée entre les mains des chasseurs qui la traquaient ; sa chambre était comme un filet où on l'avait prise, elle se sauve; non sur le sommet d'une montagne ; mais elle gravit les cimes du ciel même, et, de ces hauteurs, elle ne redoutait plus leur approche ; et les voyant ensuite s'en retourner les mains vides, elle jouissait de la confusion des infidèles.

Attachons-nous à la bien comprendre le juge est sur son siège ; les bourreaux se tiennent auprès de lui, les tortures sont préparées, tout le peuple est rassemblé ; les soldats attendent ; c'est un trépignement universel, dans l'impatience du plaisir ; on espère que la proie va venir, et voici que ceux qui avaient été envoyés pour s'en emparer reviennent le front bas, les yeux regardant la terre, et racontent ce qui s'est passé. Quelle honte, quelle affliction, quel sujet de reproches pour ces infidèles ! Comme ils ont dû baisser la tête et rougir, quand ils eurent compris qu'ils ne faisaient pas la guerre aux hommes, mais à Dieu ! Joseph, harcelé par l'insidieuse maîtresse qui le poursuivait, abandonna le manteau qu'avaient souillé les mains de l'étrangère, et s'échappa nu ; mais Pélagie déroba son corps aux atteintes des impudiques ; elle dépouilla son âme qui monta nue au ciel, abandonnant aux ennemis sa chair sacrée ; confondus, réduits à l'impuissance, ils ne savaient que faire de ces restes. Voilà les œuvres glorieuses de notre Dieu, quand il lui plaît de tirer ses serviteurs de leurs angoisses, pour les conduire à la sérénité, et de confondre les ennemis, en apparence triomphants, et de leur enlever toutes les ressources de la pensée.

Quelle position plus cruelle, que celle où s'était trouvée cette jeune vierge ? quoi de plus facile que ce que méditaient ces soldats ? Elle était seule dans sa chambre ; ils l'y tenaient entre leurs mains, elle y était enfermée comme dans une prison, et cependant ils revinrent après avoir perdu leur proie. Encore une fois, la vierge était seule ; aucun secours, aucune ressource ; aucune issue possible pour échapper de quelque côté que ce fût à ces affreux malheurs ; si près de la gueule des bêtes féroces, elle se dérobe néanmoins aux dents qui allaient la dévorer, elle échappe aux pièges, aux soldats, aux juges, aux princes. Elle vivante, tous croyaient facile de triompher d'elle ; mais la voilà morte, et alors les pensées des bourreaux sont confondues ; il fallait leur apprendre que la mort des martyrs, c'est la victoire des martyrs.

Ce qui arriva, c'est comme si un navire chargé d'une énorme provision de marchandises, de pierres précieuses, assailli, à l'entrée même du port, par des flots qui menacent de l'engloutir, échappait à leur fureur, qui ne ferait que le pousser dans le port avec plus de célérité. Ainsi en arriva-t-il à la bienheureuse Pélagie. Les soldats se précipitant dans sa demeure, la crainte des tortures qu'elle attendait, les menaces du juge, toute cette tempête, plus violente que les flots soulevés, ne fit que précipiter son vol dans le ciel ; les vagues qui allaient l'engloutir, la portèrent plus rapidement au refuge où sont les ondes tranquilles ; et puis son corps, plus brillant que la foudre, tomba, frappant d'un éclat terrible les yeux du démon. Car la foudre qui se précipite du ciel nous cause moins d'épouvante que n'en ressentirent les phalanges du démon, quand elles virent tomber ce corps de la vierge martyre, plus redoutable que tous les tonnerres.

Commentaires

  • On les voit dans un médaillon du XIIIe dans la cathédrale de Clermont : cf https://www.cathedrale-catholique-clermont.fr/reconstitution-de-la-verriere-de-sainte-foy/

  • Vous faites un article sur saint Marcelin et saint Félicien, qui sont des fromages de vache, et vous y parlez du pélardon, qui est un fromage de chèvre.
    Vous êtes vraiment poutinesque ! Vous devriez avoir honte de vous !

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