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Samedi in albis

C’est la dernière fois que l’on chante la séquence de Pâques. La voici dans sa vraie version, par les moines de Trior, et, événement oblige, à Notre Dame de Paris, dans une version (forcément) hors normes, que l’on doit au chanoine Jehan Revert, avec un Pierre Cochereau déchaîné. (Il est confirmé que les grandes orgues n’ont subi aucun dommage de l'incendie.)

Victimæ paschali laudes
immolent Christiani.

À la Victime pascale, les chrétiens offrent un sacrifice de louanges.

Agnus redemit oves :
Christus innocens Patri
reconciliavit peccatores.

L'Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.

Mors et vita duello
conflixere mirando :
dux vitæ mortuus,
regnat vivus.

La mort et la vie se sont affrontées en un duel étonnant ; le chef de la vie, bien que mort, règne vivant.

Dic nobis Maria,
quid vidisti in via ?

Dis-nous, Marie, qu’as-tu vu en chemin ?

Sepulchrum Christi viventis,
et gloriam vidi resurgentis :

J'ai vu le tombeau du Christ vivant et la gloire du Ressuscitant,

Angelicos testes,
sudarium, et vestes.

Les anges témoins, le suaire et les vêtements.

Surrexit Christus spes mea :
præcedet suos in Galilæam.

Le Christ, notre espérance, est ressuscité, il précédera les siens en Galilée.

Scimus Christum surrexisse
a mortuis vere :
tu nobis, victor Rex, miserere. Amen, Alleluia.

Nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Toi, Roi vainqueur, aie pitié de nous. Amen. Alléluia.

*

In albis deponendis... dont le Linceul.

• L'introit.

L'antienne de communion.

Commentaires

  • Dans le rite lyonnais (Missale de 1956), la séquence a une strophe supplémentaire.
    Elle se trouve juste avant la dernière (Scimus Christum...) dont elle adopte la mélodie.

    En voici le texte :

    Credéndum est magis soli
    Maríæ veráci,
    quam Judæórum
    turbæ falláci

    (Il faut croire seulement
    la véridique Marie,
    plutôt que la foule menteuse
    des Juifs).

    Cette strophe figure-t-elle sur les anciens manuscrits ou bien a-t-elle été ajoutée plus tard ? Le sujet mérite d'être étudié...

  • A ma connaissance (à vérifier), cette strophe est omise dans le rituel romain depuis le XVIe siècle, mais est effectivement restée dans le rit lyonnais.

    On note qu’elle semblerait favoriser une inférence à effet d’incohérente, qui est d’opposer Marie aux juifs, alors qu’elle est elle-même juive.

  • A ma connaissance (à vérifier), cette strophe est omise dans le rituel romain depuis le XVIe siècle, mais est effectivement restée dans le rit lyonnais.

    On note qu’elle semblerait favoriser une inférence à effet d’incohérence, qui est d’opposer Marie aux juifs, alors qu’elle est elle-même juive.

  • Hors-sujet, mais passionnant pour tous ceux qui ne pensent pas qu'une "forêt" de chênes millénaires s'enflamme comme de l'étoupe (et qui en ont marre d'être pris pour des veaux...) :
    https://www.voltairenet.org/article206324.html

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