Le plus vieil apparatchik stalinien français, Julien Lauprêtre, est mort. A 93 ans il était toujours président (mais pas directeur) du « Secours populaire français ».
Auréolé de ses quelques jours en prison avec Manouchian en 1943, il devient responsable des Jeunesses communistes, puis du « Secours populaire français » dès 1955. Dans les années 70 il implantera son organisation dans deux des principaux bastions et pompes à fric du parti communiste : le Syndicat du Livre et EDF-GDF.
Officier des Arts et des Lettres, Grand officier de la Légion d’honneur, Julien Lauprêtre aura réussi à faire croire aux naïfs qu’il pilotait une courroie de transmission indépendante…
Commentaires
Ce n'était pas l'héritier du secours rouge ?
Oh là là. Parmi les dinosaures pas très catholiques, j'aimais mieux Jean-Pierre Marielle...
Mais son esprit demeure grâce à vous, cher Stavrolus, dont la truculence hénaurme nous enchante et nous effraie au fil des pages de ce blog.
Le Secours populaire a été inventé pour "doubler" le Secours catholique. Comme ce dernier est devenu plus rouge que le premier, il y a maintenant doublon.
Ah ! Ah ! Vous m'avez bien fait rire. Je crois que je vais m'en relever cette nuit. Ils ont fait la même chose entre le Vatican et la Troisième Internationale (ou le B'nai B'rith si vous aimez mieux... Faut dire que c'est kif-kif bourricot...).
il n'y a vraiment pas de quoi rire
Je suis sincèrement désolé de la baisse du Parti communiste dans notre pays car aujourd'hui qui tient les banlieues? Les islamistes
Sur wikipedia, j'ai bien eu confirmation.
"Le changement d’orientation politique et stratégique opéré par le PCF et le Komintern au milieu des années 1930 débouche sur la constitution du Front populaire (France), qui va gagner les élections législatives en 1936. Déjà depuis la crise de 29, se développaient ses activités sociales destinées aux enfants démunis : colonies de vacances, aide aux enfants des chômeurs. La conséquence du Front populaire, est que les fondateurs affirment leur volonté de réunir des gens « de toutes opinions, de croyance et de non-croyance ». L’association change de nom et devient le Secours populaire de France et des colonies. C'est une transformation en profondeur de la section française du Secours Rouge International. Alors qu’elle change d’appellation au cours de l’année 1936 (« Secours rouge de France » puis « Secours populaire de France et des colonies »), la période est marquée par un développement spectaculaire de l’organisation (qui passe de 35 000 à 180 000 adhérents entre 1933 et 19385) et par une redéfinition de ses principes et objectifs"
Le secours Rouge renaitra de ses cendres autour de 68 avec les maoïstes et perdure encore. Comme à l'origine, il est politique et pas humanitaire. Mais le secours populaire ne faisait qu'adapter la praxis communiste en concurrençant le secours catholique du Mgr Rodhain, qui à l'époque était vraiment catholique, sur le terrain "caritatif", mais au profit politique du PCF.
Lauprêtre vient de découvrir la différence essentielle entre faire de l'humanitaire et l'exercice de la charité, les responsables du secours catholique risquent aussi d'avoir une surprise en le découvrant à leur tour.
Sens ! Vie ! Où êtes-vous passés ?
Ce vide, où toujours je tâtonne,
Ces ombres, ces ports monotones
D’un temps à jamais effacé,
Ce noir destin où je m’abîme,
Ces lourds nuages qui m’oppriment,
Cette fleur sombre de l’esprit…
Ce froid mordant qui le sang glace,
Cette langueur… tout prouve hélas
Qu’en mon tombeau déjà je suis.
-Johan Henric Kellgren, / 1793
Ils était permanent salarié du Parti communiste français depuis.... 1951.
Miam miam le bon fromage