L’Évangile des vierges sages qui, dans la nuit, attendent, avec des lampes allumées à la main, l’Époux qui va venir, s’applique à l’Église, à sainte Martine et à nous aussi. Comme cette parabole s’est merveilleusement accomplie dans la mort de la sainte martyre ! Au Saint-Sacrifice, elle se réalise. C’est pourquoi, à l’Offertoire, nous nous avançons comme des vierges sages vers l’autel, avec les lampes allumées de l’amour de Dieu et de notre union au Sacrifice : les vierges sont offertes au Roi (qui a son trône sur l’autel) « offerentur » (Off.). A la Communion, nous comprenons une fois de plus que c’est l’Eucharistie qui donne la force de souffrir.
Sur l’église Sainte Martine de Rome et les hymnes d’Urbain VIII, voir 1, 2, 3, 4.
Sainte Martine et sainte Agnès par El Greco. Voir ici le tableau en haute résolution (27 Mo) qui permet d’apprécier les coups de pinceau de l’artiste dans les détails (c’est plus beau que l’ensemble…)
Commentaires
Chez Greco, moi j'aime tout : le détail et l'ensemble. En plus d'avoir eu, comme Piero, des modèles féminins d'une grande beauté dont il a su traduire la sensualité hiératique, c'est un théologien éblouissant. Je suis époustouflé par sa trouvaille du Buisson ardent, entre la Vierge et l'ange, sur son Annonciation de 1598.