Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saint Bruno

Statuts (actuels) de l’ordre des Chartreux, ch. 52

Notre Ordre considère le chant grégorien comme un élément constitutif de sa liturgie.

Nous devons prendre part à la louange divine avec pureté et avec élan, et nous tenir en présence du Seigneur avec autant d'allégresse que de révérence, sans paresse ni somnolence, sans épargner nos voix ni laisser tomber la moitié des mots, mais avec virilité, comme il se doit pour proférer les paroles de l'Esprit Saint et y accorder nos sentiments.

Simplicité et mesure sont de règle dans le chant pour qu'il soit empreint de dignité et entretienne la ferveur ; nous devons en effet chanter et psalmodier pour le Seigneur tant avec l'âme qu'avec la voix. La perfection consiste à entrer dans les sentiments de ceux qui ont composé psaumes et cantiques.

La psalmodie ne doit ni traîner ni être précipitée. Elle doit être exécutée d'une voix pleine, vive et nette, de sorte que tous puissent psalmodier avec dévotion et chanter avec attention, sans éclats de voix, avec âme et sans faute.

Nous faisons une bonne pause à la médiante. Nous commençons et achevons ensemble début, milieu et fin de chaque verset. Nul ne doit se permettre de commencer avant les autres ni de chanter plus vite qu'eux : chantons et faisons les pauses avec ensemble, nous écoutant toujours les uns les autres.

Dans tous les textes : leçons, psalmodie ou chant, il faut veiller à l'accentuation et au groupement des mots, dans la mesure du possible, car l'esprit saisit et goûte davantage le sens quand les mots lui sont bien présentés.

Il est très important de donner aux novices une solide formation au chant et nous louons ceux qui jamais ne négligent cette étude après le noviciat.

Dans les maisons de l'Ordre, on chante toujours l'Office de jour et de nuit, lorsqu'au moins six pères en bonne santé sont présents.

(…)

Observons donc cette manière de psalmodier ; chantons en présence de la Trinité Sainte et des Anges, pénétrés de la crainte de Dieu et enflammés d'un profond désir. Que le chant élève notre esprit à la contemplation des réalités incréées et que l'harmonie de notre voix exprime notre jubilation devant Dieu notre créateur.

Et aussi

La Chronique Magister (seul texte de l’époque sur la vie de saint Bruno) et le prologue des statuts.

Saint Bruno et les premiers chartreux, par Guibert de Nogent.

La profession de foi de saint Bruno, et un extrait de sa lettre à Raoul Le Verd, seuls textes certainement authentiques.

Commentaires

  • Merci Yves, il est PLUS qu'urgent de s'imprégner pleinement de la Profession de Foi de maitre Bruno, en ces temps d'hérésies et d'argumentation contraire à la Foi.

    Texte latin ci-après.

    Credo firmiter in Patrem et Filium et Spiritum Sanctum, Patrem ingenitum, Filium unigenitum, Spiritum Sanctum ex utroque procedentem, et has tres Personas unum Deum.

    Credo quod idem Dei Filius conceptus sit de Spiritu Sancto ex Maria Virgine.

    Credo quod Virgo castissima fuerat ante partum, virgo in partu, et post partum virgo in æternum permansit.

    Credo quod idem Dei Filius conceptus sit inter homines ut verus homo sine peccato.

    Credo quod idem Dei Filius invidiose captus est a Judæis 3, injuriose tractatus, injuste ligatus, consputus, flagellatus, mortuus, sepultus.

    Descendit ad inferos, ut captivos suos inde liberaret.

    Descendit propter redemptio nem nostram, et resurrexit, ascendit ad cœlos, inde venturus judicare vivos et mortuos.

    Credo Sacramenta quae catholica credit et veneratur Ecciesia, et nominatim quod consecratur in altari verum Corpus esse, veram Carnem et verum Sanguinem Domini nostri Jesu Christi, quem et nos accipimus in remissionem peccatorum nostrorum, in spem salutis æternæ.

    Credo carnis resurrectionem, vitam æternam. Amen.

    Confiteor et credo sanctam atque ineffabilem Trinitatem, Patrem et Filium et Spiritum Sanctum, unum Deum naturalem, unius substantiæ, unius naturæ, unius majestatis atque virtutis.

    Et Patrem quidem non genitum, non creatum, sed ingenitum profitemur. Ipse Pater a nullo originem ducit, ex quo et Filius nativitatem, et Spiritus Sanctus processionem accepit.

    Fons ipse igitur et origo est totius Divinitatis.

    Ipse quoque Pater, essentia quidem ineffabilis, substantia sua Filium genuit ineffabiliter, nec tamen aliud quam quod ipse est genuit, Deus Deum, lux lucem.

    Ab Ipso ergo est omnis paternitas in cœlo et in terra.

    Amen.

Les commentaires sont fermés.