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19e dimanche après la Pentecôte

Salus pópuli ego sum, dicit Dóminus : de quacúmque tribulatióne clamáverint ad me, exáudiam eos : et ero illórum Dóminus in perpétuum.

Je suis le salut du peuple, dit le Seigneur, dans toutes leurs tribulations, s’ils m’invoquent, je les exaucerai et je serai leur Seigneur à jamais.

L’introït de ce dimanche est le seul de tout le temporal à ne pas être pris d’un psaume, ou d’un autre texte de l’Ecriture. Par son premier mot « salus » il évoque les saints Côme et Damien, les saints médecins anargyres et martyrs, car cette messe était dans l’antiquité la messe du dimanche avant la fête des saints Côme et Damien, le 27 septembre, comme c'est le cas cette année, et la station romaine était dans leur église. Les deux médecins soignaient aussi efficacement que gratuitement : ils étaient le salut du peuple, en rendant la santé, le même mot évoquant à la fois le retour à la santé et le salut éternel, comme on le voit souvent dans l’Evangile quand Jésus dit au malade qu’il a guéri : « Ta foi t’a sauvé. » Or bien sûr le véritable salut du peuple, le salut éternel, c’est le Christ, auquel renvoient nos deux médecins.

Au VIIIe siècle, Grégoire II fit de cet introït celui du jeudi de la mi-carême, qui célèbre précisément les saints Côme et Damien (sanctórum tuórum Cosmæ et Damiáni beáta sollémnitas, dit la collecte). Cette messe de la mi-carême est vraiment centrée sur l’activité des guérisseurs comme symbole du salut éternel. Celle de ce dimanche l’est moins, mais la collecte demande bien que nous soyons « dispos de corps et d’esprit », et la prière après la communion est très… médicale, insistant sur le remède divin qu’on vient de prendre :

Tua nos, Dómine, medicinális operátio, et a nostris perversitátibus cleménter expédiat, et tuis semper fáciat inhærére mandátis. Per Dóminum.

Que ton opération médicinale, Seigneur, nous débarrasse de nos perversités et nous rende toujours attachés à tes commandements.

Sur l’évangile de ce dimanche, voir ici et .

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