Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • D’un évêque l’autre

    Le pape a accepté la démission pour limite d’âge de Mgr François Maupu, évêque de Verdun (qui n’aura 75 ans que le 30 août) et a nommé à sa place Mgr Jean-Paul Gushing, vicaire général d’Amiens.

    Je croyais n’avoir jamais vu seulement le nom de Mgr Maupu… mais si ! L’homme s’était illustré, une fois : en signant un libelle particulièrement venimeux contre Benoît XVI, en compagnie des autres évêques de la province ecclésiastique de Besançon et de ceux d’Alsace-Moselle, et que revoici, pour l’histoire :

    "COMMUNIQUÉ DES ÉVÊQUES DE LA PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE DE BESANÇON ET DES ÉVÊQUES DES DIOCÈSES CONCORDATAIRES DE STRASBOURG ET DE METZ

    Réunis, le 25 octobre 2006 à Lons-le-Saunier, dans le cadre de l’Instance Régionale Évêques-Prêtres, les évêques de la Province ecclésiastique de Besançon et les évêques des diocèses concordataires de Strasbourg et de Metz ont décidé de faire part au Saint-Siège de leurs inquiétudes suscitées par la création de l’Institut du Bon Pasteur, dans l’archidiocèse de Bordeaux, et l’éventualité de la publication d’un Motu proprio du Pape Benoît XVI généralisant l’usage du rite tridentin pour la célébration de la messe.

    Les évêques, soucieux du bien commun et de l’unité de l’Église, ont pris cette initiative en raison du trouble ressenti par beaucoup de fidèles, de diacres et de prêtres de leurs diocèses respectifs.

    Estimant que la liturgie est l’expression de la théologie de l’Église, les évêques redoutent que la généralisation de l’usage du Missel romain de 1962 ne relativise les orientations du concile Vatican II. Une telle décision risquerait aussi de mettre à mal l’unité entre les prêtres, autant qu’entre les fidèles.

    Depuis de nombreuses années, d’importants efforts de formation liturgique ont été réalisés ; les évêques s’en réjouissent et encouragent leurs diocésains à poursuivre le travail engagé.

    Monseigneur André LACRAMPE, Archevêque de Besançon
    Monseigneur Claude SCHOCKERT, Évêque de Belfort-Montbéliard
    Monseigneur Jean-Louis PAPIN, Évêque de Nancy et Toul
    Monseigneur Jean LEGREZ, Évêque de Saint-Claude
    Monseigneur Jean-Paul MATHIEU, Évêque de Saint-Dié
    Monseigneur François MAUPU, Évêque de Verdun
    Monseigneur Joseph DORÉ, Administrateur apostolique de Strasbourg
    Monseigneur Christian KRATZ, Évêque auxiliaire de Strasbourg
    Monseigneur Jean-Pierre GRALLET, Évêque auxiliaire de Strasbourg
    Monseigneur Pierre RAFFIN, Évêque de Metz."

     Quant à Mgr Jean-Paul Gushing, voici la seule photo de lui qu’on trouve sur le site de la province ecclésiastique qu’il quitte.

    hqdefault.jpg

  • Jeanne Smits est de retour

    Sur son blog.

    Elle fait le point sur l’euthanasie par privation de nourriture et de boisson, pudiquement appelée VSED : voluntary stop eating and drinking, autrement dit interruption volontaire (sic) de manger et de boire…

    Ce qui m’étonne (comme Jeanne Smits, mais moi plus qu’elle) est de voir des spécialistes ou soi-disant tels ne pas faire de différence (ou guère) entre la mort de soif et la mort de faim. La différence est pourtant énorme. Si l’on arrête toute nourriture et toute boisson, on ne peut pas mourir de faim, parce qu’on est mort de soif très longtemps avant. Et quand on meurt de soif c’est dans d’atroces douleurs, alors que si l’on meurt de faim tout en s’hydratant on meurt lentement d’inanition (non sans éventuelles douleurs, mais pas comparables avec celles de la soif). On en a une illustration saisissante avec la mort de saint Maximilien Kolbe. Dans le "bunker de la mort", où l’on ne donnait rien aux condamnés, on n’entendait que les horribles hurlements des condamnés mourant de soif. Sauf quand ce fut le père Kolbe : les gardiens furent stupéfaits de constater qu’on n’entendait que des cantiques et des prières.

  • Soudan : une église rasée

    Le P. Kuoa Shimal avait reçu dimanche une note des autorités signifiant que son église allait être détruite. Le lendemain matin 70 hommes sont arrivés et ont rasé l’édifice, qui était l’église du bidonville d’Alizba, dans la banlieue de Khartoum.

    En avril 2013, le ministère des Affaires religieuses avait annoncé qu’il n’y aurait plus de permis pour la construction d’églises (puisque les chrétiens ont maintenant leur pays au Sud…).

    « Dans la guerre de la propagande, dit l’avocat chrétien Nabil Adib, le christianisme n’a aucune chance. Tous les médias sont utilisés pour promouvoir les croyances islamiques, et pour présenter l’islam comme la seule religion, et pour insulter les autres croyances, particulièrement le christianisme qui est normalement mentionné comme étant infidèle » (à savoir « kafir », le mot du Coran dit par l’imam dans les jardins du Vatican).

    Les journalistes de CNN constatent que depuis le procès de Mariam Ibrahim, les églises se vident. « Les églises sont contaminées par la terreur », dit une militante chrétienne sous couvert de l’anonymat, « on ne se sent pas en sécurité quand on prie ». Le seul espoir, ajoute-t-elle, c’est que le procès de Mariam a fait connaître cette terreur sur le plan international.

  • Mariam Ibrahim, depuis Khartoum

    CNN a pu avoir une conversation téléphonique avec Mariam Yahya Ibrahim Ishag, réfugiée à l’ambassade des Etats-Unis à Khartoum dans l’attente d’un éventuel passeport qui lui permette de quitter son pays. Extraits.

    « Je ne pensais qu’à mes enfants et comment j’allais accoucher. J’avais surtout peur d’accoucher en prison. » « J’ai accouché enchaînée. Je n’avais pas de menottes mais j’avais des chaînes aux jambes. Je ne pouvais pas ouvrir les jambes, aussi les sages-femmes devaient me soulever de la table. » Les médecins craignent que cet accouchement ait des conséquences durables sur la mobilité de l’enfant : « Je ne sais pas si à l’avenir elle aura besoin d’une aide pour marcher ou non. »

    Mariam insiste sur le fait qu’elle n’a jamais été musulmane, et qu’elle a été persécutée comme chrétienne en prison. « J’ai toujours été chrétienne. Je ne pourrais pas être musulmane avec les choses qu’ils disaient et la façon dont ils me traitaient, avec un cheikh différent qui venait me parler tout le temps et les femmes emprisonnées qui me disaient toutes sortes de choses. Elles me disaient “Ne mange pas la nourriture des infidèles”, tout en m’appelant “chrétienne” »… (Infidèles, c’est-à-dire « kafirin », le mot du Coran dit par l’imam dans les jardins du Vatican.)

    Aujourd’hui elle est accusée d’usage de faux pour avoir tenté de partir aux Etats-Unis avec des papiers sud-soudanais alors qu’elle n’est pas de ce pays. Mais elle affirme qu’elle a le droit d’avoir un passeport du Soudan du Sud puisque c’est le pays de son mari, et elle ajoute qu’elle avait un visa américain. Elle a été « terrorisée » par la façon dont elle a été interpellée à l’aéroport et confinée dans un bureau à attendre quatre à cinq heures qu’on lui dise pourquoi elle était retenue.

    Désormais elle dit qu’elle n’a pas peur et qu’elle fait confiance à son mari pour la protéger elle et les enfants, où il le faudra, que tout ce qu’elle veut c’est partir bien qu’elle ne souhaite pas partir…

  • Saint Irénée

    Dieu sera glorifié dans l'ouvrage par lui modelé, lorsqu'il l'aura rendu conforme et semblable à son Fils. Car, par les Mains du Père, c'est-à-dire par le Fils et l'Esprit, c'est l'homme, et non une partie de l'homme, qui devient à l'image et à la ressemblance de Dieu. Or l'âme et l'esprit peuvent être une partie de l'homme, mais nullement l'homme : l'homme parfait, c'est le mélange et l'union de l'âme qui a reçu l'Esprit du Père et qui a été mélangée à la chair modelée selon l'image de Dieu. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Nous parlons sagesse parmi les parfaits. » Sous ce nom de « parfaits », il désigne ceux qui ont reçu l'Esprit de Dieu et qui parlent toutes les langues grâce à cet Esprit, comme lui-même les parlait, et comme nous entendons aussi nombre de frères dans l'Église, qui possèdent des charismes prophétiques, parlent toutes sortes de langues grâce à l'Esprit, manifestent les secrets des hommes pour leur profit et exposent les mystères de Dieu. Ces hommes-là, l'Apôtre les nomme également « spirituels » : spirituels, ils le sont par une participation de l'Esprit, mais non par une évacuation et une suppression de la chair. En effet, si l'on écarte la substance de la chair, c'est-à-dire de l'ouvrage modelé, pour ne considérer que ce qui est proprement esprit, une telle chose n'est plus l'homme spirituel, mais l'« esprit de l'homme» ou l'« Esprit de Dieu ». En revanche, lorsque cet esprit, en se mélangeant à l'âme, s'est uni à l'ouvrage modelé, grâce à cette effusion de l'Esprit se trouve réalisé l'homme spirituel et parfait, et c'est celui-là même qui a été fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Quand au contraire l'Esprit fait défaut à l'âme, un tel homme, restant en toute vérité psychique et charnel, sera imparfait, possédant bien l'image de Dieu dans l'ouvrage modelé, mais n'ayant pas reçu la ressemblance par le moyen de l'Esprit. De même donc que cet homme est imparfait, de même aussi, si l'on écarte l'image et si l'on rejette l'ouvrage modelé, on ne peut plus avoir affaire à l'homme, mais, ainsi que nous l'avons dit, à une partie de l'homme ou à quelque chose d'autre que l'homme. Car la chair modelée, à elle seule, n'est pas l'homme parfait : elle n'est que le corps de l'homme, donc une partie de l'homme. L'âme, à elle seule, n'est pas davantage l'homme : elle n'est que l'âme de l'homme, donc une partie de l'homme. L'esprit non plus n'est pas l'homme : on lui donne le nom d'esprit, non celui d'homme. C'est le mélange et l'union de toutes ces choses qui constitue l'homme parfait. Et c'est pourquoi l'Apôtre, s'expliquant lui-même, a clairement défini l'homme parfait et spirituel, bénéficiaire du salut, lorsqu'il dit dans sa première épître aux Thessaloniciens : « Que le Dieu de paix vous sanctifie en sorte que vous soyez pleinement achevés, et que votre être intégral — à savoir votre esprit, votre âme et votre corps — soit conservé sans reproche pour l'avènement du Seigneur Jésus. » Quel motif avait-il donc de demander pour ces trois choses, à savoir l'âme, le corps et l'esprit, une intégrale conservation pour l'avènement du Seigneur, s'il n'avait su que toutes les trois doivent être restaurées et réunies et qu'il n'y a pour elles qu'un seul et même salut ? C'est pour cela qu'il dit « pleinement achevés » ceux qui présentent sans reproche ces trois choses au Seigneur. Sont donc parfaits ceux qui, tout à la fois, possèdent l'Esprit de Dieu demeurant toujours avec eux et se maintiennent sans reproche quant à leurs âmes et quant à leurs corps, c'est-à-dire conservent la foi envers Dieu et gardent la justice envers le prochain.

    Adversus Haereses, V, 6