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  • La persécution des automobilistes

    Jusqu’ici c’était une rumeur, de plus en plus insistante. On a désormais la preuve que les policiers doivent délivrer un maximum de contraventions s’ils veulent bénéficier de la prime au mérite.

    Une récente note de service de la hiérarchie policière de Dunkerque est parvenue à l’AFP. « L’activité sécurité routière à Dunkerque est largement insuffisante au regard du département », dit-elle, soulignant qu’il n’y a eu que 22 infractions hors stationnement établies en un an. « Des efforts restent à fournir pour atteindre la moyenne départementale s’établissant à 55 faits relevés par fonctionnaire. » La note stipule que le nombre de contraventions établies sera dorénavant évalué nominativement et que « le contrôle de cette activité servira de base pour le choix des méritants », lesquels empocheront une prime pouvant aller jusqu’à 600 euros, selon les syndicats.

    Puis l’AFP a reçu une note de service encore plus récente (du 8 février) de la hiérarchie policière de Beauvais, invitant les chefs d’unité et de brigades à rédiger un tableau  « concernant l’activité contraventionnelle de chaque fonctionnaire placé sous leur autorité », dressant le nombre de contraventions effectuées chaque jour et permettant d’évaluer nominativement le « rendement » de chaque fonctionnaire. « Chaque unité de service devra obligatoirement exercer au minimum un contrôle routier par vacation », et ces contrôles feront l’objet de suivis précis et réguliers, précise la note.

    On notera que Jean-Marie Le Pen est le seul candidat à la présidentielle à dénoncer cette persécution des automobilistes. Il est vrai que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, pourrait difficilement le faire… et que les socialistes sont des persécuteurs résolus des automobilistes, comme le maire de Paris le montre de façon caricaturale.

  • Le Pen en Picardie

    Jean-Marie Le Pen s’est rendu aujourd’hui en Picardie. Il a commencé sa journée par un « clin d’œil » insolite à la Chine , en allant se recueillir au cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer. Là sont enterrés 849 coolies venus en soutien des troupes britanniques pendant la Première Guerre mondiale. « Dans ce petit coin de Chine en Picardie, j’ai tenu à rendre hommage à ces célestes qui ne seront pas des oubliés de l’histoire », a-t-il dit, soulignant qu’au Front national « nous sommes des gens de mémoire ».

    Il a ensuite tenu une petite réunion au café-dancing de Noyelles, où il a plaidé en faveur des chasseurs, nombreux sur cette terre où CPNT concurrençait jusqu’ici le FN (sans pour autant l’empêcher de faire des scores importants) : « La première mesure à prendre sera de modifier la directive européenne de 1979 pour que chaque Etat puisse fixer les dates de chasse comme il l’entend ». Et il faut aussi qu’il soit possible de chasser dans les zones protégées par le label européen Natura 2000.

    A la mi-journée, il a déjeuné avec des élus picards, et dans l’après-midi il devait tenir une conférence de presse à Senlis avec deux maires qui ont promis leur signature et devaient expliquer les raisons de leur parrainage.

  • Ils pédalent dans la semoule

    Les européistes pédalent vraiment dans la semoule depuis les référendums français et néerlandais sur la Constitution. Hier j’évoquais la question du texte sur le 50e anniversaire du traité de Rome. Et voici l’affaire du texte sur la répression du révisionnisme et du racisme.

    Les ministres de la Justice des 27 ont de nouveau évoqué hier ce projet d’un texte commun sur la répression de « l’approbation publique, de la négation ou la banalisation grossière des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre », et de « l’incitation publique à la violence ou à la haine » raciale. Une fois de plus, ils se sont séparés sans avoir avancé d’un pouce. Les discussions durent depuis 2003...

    L’Allemagne tient à ce texte, qu’elle veut faire adopter pendant sa présidence, en raison de son « devoir historique particulier ». Mais elle se heurte à l’opposition résolue de la Grande-Bretagne et des pays scandinaves qui refusent toute atteinte à la liberté d’expression. Même l’Italie a renoncé, il y a trois semaines, à faire du négationnisme un délit.

    Pour tenter d’emporter malgré tout leur adhésion, le texte stipule que les Etats membres pourront ne pas prendre de mesures contraires à leurs principes si les comportements en question ne sont pas « menaçants » ou « susceptibles de troubler l’ordre public ». Mais rien n’y fait.

    Les partisans du texte font valoir qu’il obligerait à l’entraide judiciaire entre les Etats membres, ce qui serait une belle avancée de la construction européenne. Par exemple le Danemark ne pourrait pas refuser d’aider la France à poursuivre quelqu’un qui aurait diffusé depuis Copenhague des écrits révisionnistes vers la France. Mais le Danemark, précisément, rejette aussi l’entraide judicaire (comme en fait la plupart des politiques européennes).

    En outre, les anciens pays du bloc soviétique exigent que les crimes commis sous la période communiste soient explicitement intégrés dans le texte. La Pologne a déjà une loi punissant « celui qui nie, publiquement et au mépris des faits, les crimes nazis et communistes », et la Lettonie demande que le texte comporte une déclaration condamnant les crimes « commis sous tous les régimes totalitaires ».

    « Nous sommes tous d’accord pour envoyer un message que nous allons lutter ensemble contre le racisme et la xénophobie », a déclaré la ministre allemande de la Justice à l’issue de la réunion. Le constat d’échec est flagrant.

  • La tour de Babel

    « La terre n'avait alors qu'une seule langue et qu'une même manière de parler. Et comme ils étaient partis du côté de l'orient, ayant trouvé une plaine dans le pays de Sennaar, ils y habitèrent. Et ils se dirent l'un à l'autre : Venez, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Ils se servirent donc de briques comme de pierres, et de bitume comme de ciment. Ils se dirent encore : Venez, faisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel ; et rendons notre nom célèbre avant que nous nous dispersions en toute la terre. Or le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les enfants d'Adam. Et Il dit : Ils ne font tous maintenant qu'un peuple, et ils ont tous le même langage ; et, ayant commencé à faire cet ouvrage, ils ne quitteront point leur dessein qu'ils ne l'aient achevé entièrement. Venez donc, descendons en ce lieu, et confondons tellement leur langage, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. C'est en cette manière que le Seigneur les dispersa de ce lieu dans tous les pays du monde, et qu'ils cessèrent de bâtir la ville. C'est aussi pour cette raison que cette ville fut appelée Babel, parce que c'est là que fut confondu le langage de toute la terre. Et le Seigneur les dispersa ensuite dans toutes les régions. »

    L’histoire de la tour de Babel n’est pas seulement le mythe qui expliquerait la multiplicité des langues de la terre. C’est un écho du péché originel. C’est le péché originel d’après le Déluge, mais il n’est pas « originel » puisqu’il est une conséquence de celui de l’origine. Les hommes veulent monter jusqu’à la porte du ciel (Bab El) par leurs propres forces et pour leur propre gloire. On verra cela dans toute l’histoire de l’humanité : c’est l’orgueil de l’homme qui croit pouvoir se sauver tout seul et croit ne pas avoir besoin d’un Dieu sauveur, ou de son Eglise. Le résultat est qu’il régresse à un niveau inférieur à celui où il se trouvait au départ. Au lieu de porter l’unité à son sommet, il se disperse et s’enlise dans la multiplicité de la création, et dans l’incommunicabilité, image de l’enfer.