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  • A Hassaké

    Le corps de Basil Isaac, enseignant chrétien originaire de la vallée du Khabur, a été retrouvé le 21 juillet avec une balle dans la tête dans un village à 8 Km à l’est de la ville syrienne d’Hassaké au cours de la journée du 21 juillet. Il avait disparu depuis trois jours.

    Les auteurs et les motifs de ce meurtre demeurent encore inconnus. La piste de l’enlèvement visant à percevoir une rançon qui aurait mal terminé ne tient pas, attendu qu’aucune demande de rançon n’a été formulée.

    Basil Isaac, spécialiste en agronomie et doyen du collège agronomique local, était très connu dans la région pour son activité universitaire et éducative.

    L’affaire suscite douleur et préoccupation au sein des communautés locales, notamment en raison de l’activité des milices kurdes liées au Parti démocratique kurde (PYD), branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Il y a quelques jours Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait décrit à l’agence Fides les opérations des militants du PYD pour réaliser de facto leurs intentions, à savoir la création d’une région autonome kurde au sein de la région syrienne de Jézirah, qui est déjà indiquée dans les moyens de communication kurde sous son nom kurde de Rojava. Dans la province d’Hassaké, l’administration autonome autoproclamée de Rojava a commencé à créer un système de taxes locales visant à financer les services publics de la région et le contrôle de l’ordre public…

  • Hassaké

    La ville de Hassaké a été bombardée dans la nuit du 24 au 25 juin par l’Etat islamique. Des centaines de familles ont fui. « Seulement parmi les fidèles chaldéens, au moins 60 familles se sont déplacées à Qamishli avec leur Curé, le Père Nidal, alors que 10 autres familles ont rejoint la Paroisse d’al-Malikiyah et tous attendent maintenant de comprendre comment évolueront les choses sur le terrain », déclare à Fides Mgr Antoine Audo, évêque d’Alep des Chaldéens et président de Caritas Syrie.

    Hassaké avait déjà fait l’objet d’attaques des jihadistes au cours de ces dernières semaines, attaques qui avaient été repoussées par l’armée syrienne et les miliciens kurdes. Maintenant, Mgr Audo lui-même voit dans la dernière offensive une tentative de mettre la pression sur les milices kurdes qui, ces derniers jours, semblaient gagner du terrain dans la province de Raqqa, la place forte de l’Etat islamique en Syrie.

    Si nous avions encore un peu d’honneur, l’armée française serait à Hassaké, une ville qui a été construite… par l’armée française, du temps, pas si lointain, où la France, et même la République française, défendait encore les chrétiens d’Orient.

  • Hassaké assiégée

    Témoignage de Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique de Hassaké (de l’agence Fides, aujourd’hui) :

    Nous vivons actuellement un moment terrible. Pendant deux jours, les miliciens du Daesh ont attaqué Hassaké à partir de trois directions. Ils ont été repoussés par l’armée et les milices kurdes. Mais nous demeurons isolés, comme une île entourée par les djihadistes de toutes parts.

    Cette nuit nous avons appris que l’armée a bombardé la ville d’al-Shaddadi, place forte du Daesh sise à 60 km de Hassaké. On nous dit que les muezzin des mosquées demandaient aux gens d’aller donner leur sang pour sauver les nombreux blessés et, selon les informations en notre possession, il est presque certain que les 232 chrétiens assyriens que les jihadistes ont pris en otage lorsqu’ils ont attaqué les villages de la vallée du Khabour se trouvent retenus à al-Shaddadi.

  • La reconquête d’Hassaké

    Au moins 70 volontaires arméniens sont présents à Hassaké, en majorité dans les rangs des Unités de protection populaire (YPG) kurdes qui, avec les unités de l’armée syrienne, combattent actuellement pour libérer la ville d’Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, de la présence des miliciens de l’Etat islamique.

    Des militants locaux liés aux réseaux d’information kurdes font état d’un progressif retour chez eux des habitants ayant fui l’offensive jihadiste. Selon des sources locales contactées par l’agence Fides, l’archevêque syro-catholique de la ville, Mgr Jacques Behnan Hindo, est lui aussi revenu à Hassaké après s’être réfugié pendant quelques semaines à Qamishli avec ses fidèles.

    L’Etat islamique avait pris le contrôle d’Hassaké fin juin grâce à l’appui des quartiers sunnites (où ils sont encore 1.200). C’est Mgr Hindo qui avait souligné ce fait, et l’on ne dit pas assez (ou pas du tout) que l’Etat islamique a de forts appuis dans la population sunnite de Syrie et d’Irak. C’est d’ailleurs la seule façon d’expliquer qu’un groupe de ce genre puisse contrôler un territoire aussi vaste. Jusqu’à quand continuera-t-on, au nom du Padamalgam, de prétendre que l’islamisme jihadiste n'a rien à voir avec l’islam ?

  • La situation à Hassaké

    Témoignage à l’agence Fides de Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, qui a fui la ville avec ses fidèles et se trouve lui aussi réfugié à Qamishli :

    L’armée gouvernementale regagne momentanément du terrain, avec beaucoup de difficultés, vu que l’on combat en milieu urbain. D’autre part, les milices kurdes présentes sur zone n’ont répondu aux incursions du prétendu Etat islamique que lorsque les jihadistes ont tenté d’attaquer les quartiers kurdes, concentrés dans la partie est de la ville. Jusqu’à ce moment-là, elles n’avaient pas fourni de soutien à l’armée. Il faut également ajouter qu’une partie de la population locale s’est rangée aux côtés des miliciens du prétendu Etat islamique lorsque ceux-ci sont arrivés dans le quartier sud-est d’al-Nachwa. De là, ils ont fait sortir les femmes et les enfants mais les jeunes gens et les adultes sont restés et ont pris fait et cause pour le prétendu Etat islamique. Et maintenant, ce grand quartier est au centre des affrontements les plus violents entre les forces gouvernementales et celles du prétendu Etat islamique.

  • La réaction de l’archevêque de Hassaké au propos de John Kerry

    De façon assez surprenante, il faut bien le dire, John Kerry a très clairement déclaré sur CBS que « bien sûr » il est disposé à négocier avec Bachar el-Assad « s'il est prêt à engager des négociations sérieuses sur la façon d'appliquer Genève I », et parce que « au final il faudra négocier ».

    Le propos a été rapidement démenti par le propre ministère de John Kerry… Ce n’est pas ce qu’il voulait dire…

    Il avait provoqué des remous un peu partout, notamment en France où les sinistres malfaisants qui nous gouvernent ont éructé quelques grossièretés et stupidités sur le sujet, que je ne reprends pas car c’est une honte pour la France.

    En revanche il est intéressant de connaître la réaction qui fut celle de Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique de Hassaké (un évêque qui sait, lui, de quoi il parle) transmise par l’agence Fides :

    « C’est une option qui aurait dû être prise depuis déjà longtemps, un choix obligé si l’on veut réellement chercher une issue à cette tragédie qui a commencé voici quatre ans. Une proposition concrète de négociation doit être faite rapidement. Dans le cas contraire, cela équivaudrait seulement à gagner du temps, croyant ainsi favoriser un affaiblissement ultérieur de l’armée syrienne qui, en réalité, gagne actuellement du terrain sur tous les fronts. Mais elles ne pourront débuter que si l’on évite de poser à l’interlocuteur des conditions préalables stupides et provocatrices. Dans ce sens, les rumeurs qui préfigurent des offensives militaires dans les zones de conflit autorisées à ne tenir aucun compte des frontières entre Etats souverains ne me tranquillisent pas du tout. Cela ne me semble pas une manière correcte de commencer. Ceux qui veulent le bien du peuple syrien et du peuple irakien ne peuvent continuer à profiter des crises pour poursuivre leurs propres intérêts géopolitiques. Il faut également en finir avec la pantomime visant à accréditer l’existence de fantomatiques “rebelles modérés”, parce qu’avec le temps qui passe, toutes les factions armées opposées à Assad se sont agrégées à l’idéologie jihadiste. ».

  • En Syrie

    Les députés syriens ont élu président de « l’Assemblée du peuple » Hamouda Youssef al-Sabbagh, évidemment à une écrasante majorité puisqu’il était le candidat du parti Baas.

    Hamouda al-Sabbagh est un chrétien de Hassaké. C’est la première fois qu’un chrétien devient président du Parlement depuis le protestant Farès el-Khoury qui l’avait été en 1936 et en 1943, avant de devenir Premier ministre puis de nouveau président du Parlement puis de nouveau Premier ministre… bientôt renversé par le Parlement… C’est la première fois tout court depuis le début du règne du parti Baas.

    Hamouda al-Sabbagh est défini comme « chrétien orthodoxe ». Comme il est de Hassaké (où beaucoup de chrétiens sont assyriens), il est vraisemblablement syriaque orthodoxe (il y a à Hassaké un évêque syriaque orthodoxe et un archevêque syro-catholique).

    Si seulement cette nouvelle pouvait faire revenir des chrétiens dans leur pays…

    Malheureusement la tête du nouveau président (photo officielle !) n’est pas très engageante…

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  • Dans la vallée du Khabour

    Selon les sources de Fides, la coalition dirigée par les Etats-Unis a intensifié ces quatre derniers jours ses opérations aériennes sur la rive occidentale du Khabour (près de Hassaké en Syrie), et plusieurs villages assyriens auraient pu être repris à l'Etat islamique.

    Mais on n’a aucune nouvelle fiable des quelque 230 assyriens pris en otages en février.

  • Les otages du Khabour

    Les quelques 230 chrétiens assyriens que l’Etat islamique ont pris en otage à la fin de février dernier, lorsqu’ils ont attaqué les villages de la vallée du Khabour, sont encore entre les mains de leurs ravisseurs. Leur lieu de détention se trouve, selon toute probabilité, dans la zone d’al-Shaddadi, place forte de l’Etat islamique, à 60 km de Hassaké. Entre temps, les conditions posées par les ravisseurs en vue de leur libération se sont améliorées. C’est ce qu’indique à l’agence Fides l’archevêque syro-catholique de Hassaké-Nisibi, Mgr Jacques Behnan Hindo :

    Au cours des premiers contacts entrepris au travers d’intermédiaires avait été évoquée une demande exorbitante de 23 millions de dollars – soit 100.000 $ par personne – afin de libérer les chrétiens prisonniers. » Face aux réponses de ceux qui faisaient état de l’impossibilité de rassembler cette somme, les négociations avaient été interrompues. Maintenant ils demandent beaucoup, beaucoup moins, une somme sans commune mesure avec celle de départ. C’est pourquoi, désormais, le plus important obstacle à la libération de nos frères assyriens n’est plus l’argent mais les difficultés relatives à l’organisation pratique de la phase de la libération. Pour faire sortir les otages du lieu où ils se trouvent et les faire revenir à Hassaké, il faudrait au moins quatre autobus, qui devraient dans tous les cas s’arrêter loin de la ville pour éviter le danger d’attentats. Dans tous les cas, il s’agirait d’une opération délicate qui devrait être concordée également en quelque manière avec les forces de l’armée syrienne et les milices kurdes, pour éviter des difficultés.

  • Les croix du Khabour

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    L’un des champs de bataille de l’Etat islamique est la province nord-est de la Syrie, entre la Turquie et l’Irak, le gouvernorat d’Hassaké. Le 30 janvier, les miliciens de l’Etat islamique, qui ne parviennent pas à prendre Hassaké, ont envahi le village chrétien de Tel Hormuz (ou Hormidz) dans la vallée du Khabour. Ils ont donné l’ordre aux habitants d’enlever la croix de leur église Saint–Pityou (Antoine), faute de quoi elle serait bombardée. Les habitants ont enlevé la croix. Mais la milice assyrienne locale et les milices kurdes ont repris le village, et ont replacé la croix. Les diverses milices anti-islamistes ont en outre lancé une vaste contre-offensive, ont chassé l’Etat islamique de plusieurs villages occupés depuis un an, et repris de vastes zones rurales.

    Il s’agit de cette vallée du Khabour, aux 35 villages chrétiens, dont l’histoire est très peu connue et qui est tout à l’honneur de la France. C’est l’armée française qui est à l’origine de la ville même d’Hassaké, dans les années 1920. Armée française dont les soldats étaient des « assyriens », terme qui englobait les chrétiens syriaques catholiques et orthodoxes, chadéens et assyriens. C’est ainsi que peu à peu se peupla la vallée du Khabour, avec notamment des assyro-chaldéens venus de Turquie, et dans les années 30 ce sont des assyriens d’Irak qui vinrent s’y réfugier, sous l’aile de la France qui était en train de construire une province entièrement chrétienne en Syrie. Cette belle histoire est résumée ici de façon claire et précise par Vahé Tachjian.

    Il y avait 35.000 habitants dans la vallée du Khabour. Il n’y en a plus qu’environ 3.000…

    Et comme si la situation n’était pas assez dramatique, il y a aussi le conflit entre les Kurdes et le régime syrien : « Une nouvelle complication du scénario déjà confus – explique à Fides Mgr Jacques Behnan Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nissibi – est représentée par les tensions et les affrontements ayant eu lieu récemment entre les milices kurdes et l’armée fidèle à Assad. Toutes deux combattent ensemble contre les jihadistes mais, ces derniers temps, les Kurdes semblent intentionnés à agir de manière autonome, dans l’intention évidente de gagner du terrain et de reprendre, à partir d’une position de force, leurs demandes d’autonomie, une perspective destinée à venir à l’encontre des objectifs de l’armée d’Assad. »

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