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Délinquance : la situation catastrophique

Le syndicat FO des policiers « tire la sonnette d’alarme » à propos de la délinquance en Seine-Saint-Denis, jugeant que « la situation dans ce département est catastrophique tant pour nos collègues que pour la population ». Le syndicat souligne qu’il a fait savoir à de nombreuses reprises au préfet que, « un an après les émeutes de l’automne 2005, la situation peut déraper à tout moment ».

Faisant allusion à une lettre du préfet à Nicolas Sarkozy, datant de juin et dont Le Monde vient de faire état, le syndicat ajoute qu’il « souscrit pleinement » à l’analyse du préfet. Celui-ci notait avec inquiétude que la Seine-Saint-Denis, depuis de début de l’année, a enregistré « une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu’ici depuis de nombreuses années » (7,64 %). Il s’inquiétait aussi des problèmes d’encadrement de la police, constatant « l’extrême jeunesse des commissaires », pointait les défaillances de la chaîne pénale et estimait que la réponse judiciaire, au tribunal de Bobigny, n’est « plus que jamais pas à la hauteur du problème » : en 2005, « sur 1 651 mineurs déférés au parquet, seuls 132 ont été écroués ».

Le président du tribunal pour enfants de Bobigny (les enfants en question étant les émeutiers, trafiquants et autres agresseurs de flics) et vice-président du tribunal de grande instance est l'ineffable Jean-Pierre Rosenczveig, qui a ouvert un blog, et même un site internet, pour défendre les « droits des enfants ». Il est même président du Bureau international des droits des enfants. Pas la peine de faire un dessin…

Il n’y a pas qu’en Seine-Saint-Denis que la situation soit catastrophique. Dans l’Essonne, à la tristement célèbre cité des Tarterêts, un officier de CRS et son adjoint ont été attaqués par des jeunes qui ont surgi des bosquets, les ont sortis de leur véhicule, les ont roués de coups, les laissant inconscients et prenant la fuite après avoir détruit le véhicule. Le capitaine adjoint a été hospitalisé, souffrant notamment d'un important traumatisme crânien et facial.

Le syndicat Synergie-officiers rappelle à cette occasion que les violences dont sont victimes les policiers « sont en constante augmentation ces dernières années » et déplore que leurs auteurs bénéficient « d'une quasi-impunité de la part de la justice ».

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