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Italie - Page 4

  • Berlusconi et l’avortement

    « Je pense que la reconnaissance du droit à la vie de sa conception à la mort naturelle pourrait être un principe de l’ONU, comme pour le moratoire sur la peine de mort adopté après un long et difficile débat. »

    Cette déclaration de Silvio Berlusconi au supplément culturel d’Il Giornale, au tout début de la campagne des législatives, ne passe pas inaperçue.

    Pour la gauche, Berlusconi ouvre immédiatement la chasse aux voix catholiques, et cherche à tranquilliser les évêques. Mais la sénatrice Paola Binetti, appartenant au parti du candidat en chef de la gauche Walter Veltroni... et aussi à l’Opus Dei (sic), se félicite du propos de Berlusconi : « Il a dit au monde catholique qu’il ne faut pas avoir peur de lui et que la vie ne subira pas d’agressions de la part de son parti. » Avec des partisans comme ça, Veltroni a du souci à se faire...

    On retiendra surtout que Berlusconi reprend explicitement l’idée lancée par le journaliste (agnostique) Giuliano Ferrara, soutenue par diverses personnalités ecclésiastiques au Vatican, en Italie et dans le monde, et quelques personnalités laïques. Berlusconi est le premier homme politique important à prendre position en faveur de ce moratoire.

  • Italie : Berlusconi le retour…

    Quatorze jours après la démission de Romano Prodi, le chef de l'Etat italien Giorgio Napolitano a fini par se résoudre à dissoudre le Parlement, ouvrant la voie à des élections anticipées qui se tiendront les 13 et 14 avril.

    Romano Prodi, qui aura gouverné deux ans, jette l’éponge. Le chef de la gauche sera le maire de Rome, Walter Veltroni. Les sondages donnent Berlusconi gagnant.

  • Députés des immigrés...

    Le gouvernement italien conteste le projet de traité européen, parce qu’il aboutira à réduire le nombre des députés italiens au Parlement européen. La présidence du Conseil fait savoir que Romano Prodi a rencontré Alain Lamassoure, co-rapporteur du projet, pour faire valoir que l’adoption du traité « fausserait la traditionnelle parité numérique entre les parlementaires italiens, français et anglais ».

    L’Italie avait déjà protesté le 18 septembre. Mais elle constate que le projet de traité aujourd’hui « finalisé » ne tient aucun compte de cette protestation.

    Le critère de répartition des sièges est fondé sur le nombre d’habitants de chaque pays, quelle que soit leur nationalité... (C’est l’idéologie européiste antinationale dans toute sa splendeur.)

    Il favorise donc les pays où il y a le plus d’immigrés : le Royaume-Uni et la France.. .

  • Prodi passe l’épreuve du Sénat…

    Romano Prodi avait donné sa démission de président du Conseil en Italie, mais le président de la République l’avait reconduit. Hier, il devait obtenir la confiance du Sénat, qui l’avait mis en minorité la semaine dernière, et le suspense était à son comble. Prodi a obtenu 162 voix, soit exactement ce qui est sa très courte majorité dans la chambre haute.

    Mais cela ne change rien à l’extrême fragilité de son gouvernement. Pour obtenir ce vote, il avait fait la veille un discours ultra-consensuel, d’où les sujets qui fâchent l’extrême gauche étaient absents, et avant le scrutin il a prononcé une nouvelle allocution consensuelle, apaisant cette fois son aile centriste catholique en indiquant que pour le projet de Pacs à l’italienne il souhaitait une « ample convergence » avec l’opposition et laisserait au Parlement le soin de « rechercher des solutions partagées »… alors que le projet de loi avait été adopté au cours d’un conseil des ministres extraordinaire convoqué dans ce seul but.

  • Prodi : ter repetita

    Le gouvernement de Romano Prodi n’aura tenu que neuf mois. Mis en minorité au Sénat sur la politique étrangère, il a remis sa démission au président de la République, qui « réserve sa décision ».

    C’est la troisième fois que Romano Prodi est contraint à la démission, et la troisième fois à cause des communistes. En 1996, il avait remporté les élections, mais l’année suivante les communistes l’avaient mis en minorité en votant contre son budget. Il avait été reconduit par le président de la République et avait formé un nouveau gouvernement, mais un an plus tard il était de nouveau mis en minorité par les communistes sur un vote de confiance. Il était alors devenu président de la Commission européenne, jusqu’en 2004.

    Cette fois, il lui a manqué deux voix, celles de deux sénateurs communistes qui se sont abstenus. Il s’agissait de voter une motion de soutien aux orientations de politique étrangère, âprement défendues par le ministre des Affaires étrangères, Masimo d’Alema, celui-là même qui succéda à Prodi en 1999, et qui a donc essuyé hier le camouflet du Sénat.

    Le vote était d’une certaine façon prévisible, car sur deux points, la présence italienne en Afghanistan, et l’agrandissement de la base américaine de Vicenza, le gouvernement se heurtait à une vive opposition de la nébuleuse rouge-verte de la majorité. Et Massimo d’Alema ne risquait pas de renverser la tendance en prétendant que la mission des soldats italiens en Afghanistan était « politique et civile », et que le refus d’extension de la base américaine serait un « acte hostile » envers les Etats-Unis…