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De la férie

Aujourd’hui on fait mémoire de saint Cyprien et sainte Justine.

Dans le calendrier byzantin c’est une curieuse fête, intitulée en grec

Ἡ Μετάστασις τοῦ Ἁγίου, ἐνδόξου καὶ πανευφήμου Ἀποστόλου καὶ Θεολόγου, Ἰωάννου τοῦ Εὐαγγελιστοῦ.

La « métastasis » du saint, glorieux et digne de toute louange l’apôtre et théologien Jean l’Evangéliste.

En slavon « métastasis » a été traduit par un mot mystérieux : « prestavlenie ». Qui est traduit ici par « mort », là par « repos », et dans le ménée de Chèvetogne par « transfert ».

Quel « transfert » ? Le liturgicon grec-catholique melchite traduit carrément : « Assomption du glorieux et illustre apôtre, saint Jean l’Evangéliste ».

Il se trouve qu’en effet le mot métastasis est utilisé par les théologiens pour parler de l’Assomption de la Mère de Dieu. On sait qu’en Orient on dit « Dormition ». Mais on peut voir :

Η Κοίμησις και η Μετάστασις της Υπεραγίας Θεοτόκου

La Dormition et la "métastasis" de l’hyper-sainte Mère de Dieu.

Ici dormition désigne la mort, et métastasis la résurrection et l’assomption.

D’où "l’assomption de saint Jean". Certains textes (mais pas liturgiques) l’évoquent expressément, expliquant ainsi le propos mystérieux du Sauveur : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne… », et même des peintres occidentaux ont représenté la scène, dont Giotto :

giotto_di_bondone_051.jpg

Et si saint Jean a été enlevé au paradis, il se trouve peut-être avec la Mère de Dieu dont il avait eu la garde sur cette terre (et dont il était devenu le fils), mais, si ce n’est pas si haut, assurément avec Enoch et Elie qui ont été enlevés avant lui. Ce que montre une peinture de l’église roumaine de Ieud Deal :

IeudBisDinDeal_(55).JPG

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