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Septuagésime

Hier soir nous avons enterré l’Alléluia, qui disparaît de toute la liturgie et ressuscitera à Pâques. Voici le temps de la préparation à la grande pénitence du carême. Donc il n’y a plus d’alléluia non plus à la messe entre le graduel et l’évangile. Il est remplacé par un « trait » (tractus). Et celui de ce dimanche de la Septuagésime nous plonge dans le bain sans ménagements : c’est le début du De profundis. Et seulement le début : des profondeurs de l’abîme de ma misère je crie vers toi. Certes, je compte sur ton pardon, mais la pièce s’arrête avant la deuxième partie du psaume qui exprime ouvertement l’espérance et l’assurance de la rédemption.

De profúndis clamávi ad te. Dómine : Dómine, exáudi vocem meam. Fiant aures tuæ intendéntes in oratiónem servi tui. Si iniquitátes observáveris, Dómine : Dómine, quis sustinébit ? Quia apud te propitiátio est, et propter legem tuam sustínui te, Dómine.

Du fond des abîmes, j’ai crié vers toi, Seigneur ; Seigneur, exauce ma voix. Que tes oreilles soient attentives à la prière de ton serviteur. Si tu examines nos iniquités, Seigneur, qui subsistera ? Mais auprès de toi est la propitiation et à cause de ta loi je compte sur toi Seigneur.

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Commentaires

  • Cette restitution est surprenante. Un si qui devient bémol ou bécarre suivant l'humeur du moment et pour contraster deux lignes musicales, ce n'est plus du plain-chant, c'est une fantaisie moderne.

  • J'ai relu la note en lien où en 2018 un certain Durieu s'offusquait de ces "cérémonies obsolètes" d'enterrement de l'Alléluia que je trouve au contraire caractéristiques d'un certain humour et d'un symbolique compréhensible par tous. Ce sont les semblables à ce Durieu qui font incinérer leurs parents, dans des cérémonies obsolètes et païennes. D'accord les parents ce n'est pas l'Alléluia, c'est encore pire de les incinérer. Imaginons que le prêtre au lieu d'enterrer l'Alléluia y mette le feu. Cela va être dur de le "ressusciter"

  • L'incinération a été longtemps condamnée par l'Eglise comme un défi à la résurrection des corps. Et les personnes baptisées qui choisissent d'être incinérées le font souvent pour des motifs peu catholiques.
    Si l'on va au fond des choses, il n'y a aucun motif théologique valable de condamner l'incinération. Beaucoup de martyrs ont été brûlés et nous savons que Dieu ressuscitera tous les hommes au dernier jour. Même Jean Gabin, dont les cendres reposent en mer d'Iroise avec les poissons.

  • Ca fait bizarre, hein, les "ouvriers de 5h de l'après-midi"!

  • Désolé pour vous, mais chez nous la Bible de la liturgie ça a duré une semaine... (Je pense que ça a coincé sévère avec les jeunes filles insouciantes...) Et on est retourné au lectionnaire des années 60. Avec les ouvriers de la 11e heure... Quand même...

  • Chanceux... Les cinq heures de l'après-midi sont d'autant plus absurdes que la 11e heure commençait en réalité à 4h moins le quart en hiver, à 7h moins le quart en été. Il n'y avait que 12 heures dans une journée, dont la durée variait selon l'époque. Tandis que 5h de l'après-midi, ce n'est pas du tout la "dernière heure" du jour, surtout dans une société à l'heure d'été.

  • C'est parce que les néo-traducteurs finissaient leur journée à 18h et qu'ils ont donc décidé qu'il en était de même pour les ouvriers agricoles... Et que cela paraît normal à ceux qui connaissent les heures de bureau... Sauf qu'avec les 35 heures et la journée continue la "traduction" est déjà obsolète...

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