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Lundi de la Septuagésime

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Franz Xaver Karl Palko (XVIIIe siècle).

℟. Formávit Dóminus hóminem de limo terræ, * Et inspirávit in fáciem ejus spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.
. In princípio fecit Deus cælum et terram, et plasmávit in ea hóminem.
℟. Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.
.  Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Et inspirávit in fáciem eius spiráculum vitæ, et factus est homo in ánimam vivéntem.

℟. Le Seigneur forma l’homme du limon de la terre, * Et insuffla dans son visage un souffle de vie, et l’homme devint âme vivante.
. Au commencement Dieu fit le ciel et la terre, et y façonna l’homme.
℟. Et il insuffla dans son visage un souffle de vie, et l’homme devint âme vivante.
. Gloire au Père, au Fils, * et au Saint-Esprit
℟. Et il insuffla dans son visage un souffle de vie, et l’homme devint âme vivante.

Répons des matines. Le corps du répons suit le texte de la Vulgate (Genèse 2,7). Mais pas le verset, qui est un très bref résumé de la création, et utilise le verbe « plasmare ». Ce verbe est d’origine grecque. On le trouve sans doute d’abord chez Tertullien (mais il utilise aussi finxitfingo, qui a donné figura -, le mot latin traditionnel des vieilles latines), puis dans la traduction de saint Irénée, et dans la traduction des homélies d’Origène par Rufin. Le texte de la Septante dit en effet que Dieu a façonné, modelé l’homme (avec de la terre) : « ἔπλασεν », du verbe plasso, qui a donné en latin plasmare, par le substantif plasma (qui est exactement le mot grec). Ces mots sont ainsi du latin « technique » chrétien, et ils ne seront quasiment utilisés que pour évoquer la création de l’homme.

Commentaires

  • Le récit de la Création, cela a autrement de la gueule que les élucubrations des évolutionnistes, descendants d'un volume nul de matière infinie. L'infini multiplié par zéro cela fait zéro.

  • Il y a plusieurs passages dans la Genèse, notamment ces deux-là :
    "Dieu créa l'homme à son image,
    à l'image de Dieu il le créa,
    homme et femme il les créa." (1, 27)
    "Alors Yahvé Dieu modela l'homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant." (2, 7)
    Le premier passage insiste sur la dimension spirituelle et l'autre sur la dimension matérielle. Sur ce dernier plan, ce n'est pas tant l'évolutionnisme, ou disons l'idée que l'homme est AUSSI un animal et que toutes les formes de vie organique ont une origine commune, qui contredit le récit biblique, que le polygénisme d'inspiration darwinienne, repris à son compte par un hérétique comme Teilhard de Chardin. Selon cette théorie, l'hominisation est un processus qui s'opère progressivement au sein d'un ou plusieurs groupes, ce qui est contradictoire avec l'affirmation biblique selon laquelle l'humanité tout entière descend d'un couple unique.
    Au contraire le monogénisme, défendu par quelqu'un comme le professeur Lejeune, admet l'hypothèse d'une évolution par sauts, par mutations brutales, ce qui est tout à fait conciliable avec le récit biblique. Pour expliquer la naissance du couple originel par ce phénomène, il faut supposer l'apparition d'un couple mutant de deux vrais jumeaux dont l'un des deux se développe en un individu de sexe masculin, tandis que l'autre, ayant perdu son chromosome Y, devient une femme. Il s'agit d'un cas exceptionnel mais pas impossible :
    https://qe.catholique.org/evolution-et-creation/7892-adam-et-eve-ou-le-monogenisme#:~:text=Le%20professeur%20J%C3%A9r%C3%B4me%20Lejeune%20est%20le%20d%C3%A9couvreur%20de,la%20premi%C3%A8re%20chaire%20de%20g%C3%A9n%C3%A9tique%20fondamentale%20%C3%A0%20Paris.

  • Je connaissais vaguement un paléontologue qui travaillait plutôt sur les invertébrés. Il m'expliquait qu'on faisait des recherches au fond des océans, là où des laves s'échappent de la dorsale à de très hautes températures, pour y trouver des formes de vie en formation. Je lui ai répondu : "Mais dis-moi dis donc Didi (c'est son surnom), s'il y a de la vie en formation au fond des océans, cela contredit la thèse selon laquelle tout le vivant émane d'une forme de vie première qui est apparue un jour dans l'histoire de la Terre." Je charrie en l'appelant Didi - c'était une licence poétique - mais il existe vraiment, et il n'a pas trop su quoi me répondre.
    L'idée que la vie est apparue un jour, "miraculeusement", s'accorde avec le fait qu'aucun scientifique n'est jamais parvenu (et ne parviendra jamais, soyez en sûr Dauphin...) à fabriquer, non un brin d'herbe, mais le moindre organisme à partir de la matière inerte. Domaine réservé.
    Les types qui prétendent chercher des formes de vie primitives du côté des satellites de Saturne ou des planètes de Sirius vous expliquent qu'il faut de l'eau, de l'énergie, une certaine température, etc., mais ils ne sont pas foutus, ni eux ni personne, de produire une protéine artificielle. Domaine réservé.
    La métaphore à échelle humain, c'est le fameux chef nambikwara de Lévi-Strauss : le savant blanc prend des notes dans un calepin, alors le chef fait semblant de savoir lire pour abouser ses guerriers... Encore cette image est-elle tout à fait en dessous de la réalité.

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