Si François a effectué le grand reset de l’Académie pontificale pour la vie, c’était pour qu’elle devienne l’Académie pontificale pour la mort.
L’Académie pontificale pour la vie s’est montrée récemment favorable à ce que l’Église italienne ne s’oppose plus à la législation sur le suicide assisté. Un tournant dans la stratégie adoptée par Rome sur les questions de bioéthique : l’Église espère ainsi continuer à pouvoir faire entendre sa voix, quitte à participer à des « lois imparfaites ».
(…)
Ce tournant stratégique, qui acte en quelque sorte le fait que l’Église catholique n’est plus en capacité, dans certains pays, de s’imposer par un rapport de force ou de se faire entendre par ses arguments classiques, est validé au plus haut niveau par le pape François. Depuis le début de son pontificat, le successeur de Benoît XVI ne cesse en effet de rappeler que l’enseignement moral de l’Église ne doit pas primer sur l’annonce de l’Évangile.
« L’annonce de l’amour salvifique de Dieu est première par rapport à l’obligation morale et religieuse. Aujourd’hui, il semble parfois que prévaut l’ordre inverse », soulignait-il ainsi dès 2013. Et aujourd’hui, le changement promu par l’Académie pontificale pour la vie semble donc tirer les enseignements de ce principe.
Le principe d’inversion…
Commentaires
Le catholicisme a mis en œuvre la stratégie de la terre brûlée durant les trois premiers siècles de son histoire. Le triomphe, surnaturel, fut au-delà de toute espérance.
Mais c'étaient les chrétiens qui brûlaient pour sauver la doctrine. Pas le contraire.
Quelle horreur...
Il existe à mon sens deux niveaux d'approche de cette question :
1. Un niveau proprement moral dans lequel l'homme, dans ses actes humains (pensés et voulus), accomplit ensemble son autocréation et son orientation finale vers le Créateur, par la poursuite du bien qui est la loi pérenne du développement de son existence. Ce bien est rendu accessible par les lumières d'une raison droite, mais aussi par la lumière et la force du Saint-Esprit qui découlent de la grâce pour une existence dans le Christ.
Or, ce contexte d'autocréation de l'homme procure un critère ou une limite dans la poursuite du bien. Cette limite consiste dans le critère de l'objet moral, à savoir : un bien poursuivi qui le contredise pas le bien total de l'être humain. Sur ce critère, certains actes demeurent intrinsèquement désordonnés "semper et pro semper", c'est à dire sans ordination au bien humain ni au bien ultime s'identifiant au Créateur. On reconnaîtra ici l'enseignement fondamental des Papes Paul VI et Jean-Paul II, ce dernier se référant à son prédécesseur pour réaffirmer la doctrine énoncée dans l'encyclique "Humanae vitae du 25 juillet 1968. J'évoque ici l'encyclique "Veritatis splendor" du 6 août 1993 qui est un monument doctrinal et moral pour l'heure indépassable.
Une conséquence de la "morale de l'objet" est que certains critères adoptés demeurent radicalement insuffisants pour qualifier l'agir moral : le critère téléologique de la finalité subjectivement poursuivie (les "valeurs") ; le critère conséquentialiste des résultats prévisibles d'un choix ; le critère proportionnaliste du plus grand bien ou du moindre mal quant aux effets du choix retenu. Ces critères sont ensemble insuffisants parce qu'ils écartent de l'évaluation morale l'objet du choix en tant que tel. De ce fait, la volonté qui opère des choix ne pourrait jamais se voir qualifier de bonne ou de mauvaise en dehors des circonstances de personne, de culture, etc. Dès lors, si la personne se montre fidèle à de hautes valeurs comme la charité, la prudence, cela suffit pour dénier aux actes pris en tant que tels toute qualification morale à la fois intrinsèque, nécessaire et universelle. Nous sommes ici dans une morale de l'option subjective fondamentale, associée à une primauté des circonstances recouvrant et épuisant la réalité de l'agir moral. Finalement, on écarte la question de la "finis operis" pour considérer exclusivement la "finis operantis". On se souviendra d'un évêque qui, au cours d'une interview, s'était avéré incapable de dire si la pédophilie était un péché...
2. Un niveau de morale relative aux choix politiques, ou de morale politique. On se référera ici à la "note Ratzinger" de 2002 n°4 (citant "Evangelium vitae n°73), s'agissant de l'engagement licite d'un politicien catholique à restreindre les effets d'une loi injuste en contexte d'abolition impossible. Apporter son concours à une loi nouvelle intrinsèquement désordonnée est une chose ; apporter son concours à restreindre les effets d'une loi mauvaise existante en est une autre. Enfin, entrer dans le jeu d'une loi nouvelle intrinsèquement immorale dans l'espérance d'en restreindre les effets et pour faciliter la participation de l'Église au débat social relève d'un "foutage de gueule" et d'un abandon de poste. L'élaboration de la loi du 17 janvier 1975 relative à l'IVG est en ce sens très instructive. Dans son art.1, cette loi entendait déroger au principe de respect de l'être humain dès le commencement de la vie. Or à l'époque, la "personne" qui figurera au Code civil art.16 en 1993, n'était pas encore l'être humain "vivant et viable", ce qui permet de nos jours d'écarter en droit la question du fœtus. A l'époque de la loi Veil, le fœtus était bien un être humain reconnu par la loi et sa suppression était prévue par la loi pénale. Eh bien, il a été dérogé à cela par une loi décidant de déroger à un principe alors absolu. Le ver du positivisme juridique ouvrait dès lors la porte à tous les débordements anthropologiques, moraux, sociaux. Si une partie de l'Église catholique s'engageait de cette manière dans la voie de la collaboration, je ne trouverais pas de mots assez crus pour nommer une forme de "cléricalisme" agressant à tous niveaux hiérarchiques la personne et sa conscience par l'effet d'un enseignement corrompu. Mais pour l'heure, la grossièreté cléricale n'est pas ma tasse de thé.
Que pensez-vous, mon Père, de ces onomatopées :
"Kss kss, Ssshhh, ssss" ?
Je doute que votre distinction daigne s'abaisser à répondre à ma vulgarité.
"l'enseignement fondamental des Papes Paul VI et Jean-Paul II"
Il y a un enseignement FONDAMENTAL de l'Eglise. C'est pas celui de ces deux gugusses ! Mon PERE !
Je vous ai lu avec attention, et me demande si votre science n'est pas celle d'un Père jésuite rompu au pilpoul, un casuiste formé au Talmud... Mais peu-être que je m'égare, d'Austerlitz, et que nous avons affaire à un troll?
Quant à la question posée à l'évèque, je répondrai par une autre question: Jésus aurait-il trouvé bien de mettre la main dans la culotte des petits enfants comme ceux qu'il laissait venir à lui? Si la réponse n'apparait pas d'évidence, c'est bien que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"
NB : Compte tenu de ses fréquentations, le Pape actuel n'aurait pas pu répondre à la question. On comprendra ainsi pourquoi il a renoncé à être le Vicaire du Christ.
Bon, j'arrête là car je sens la colère et plein d'autres choses... monter en moi, et à mon âge (celui de notre hôte et de JL Brunin) ce n'est pas bon.
PS ; En classe de seconde, j'étais assis à coté de celui qui allait devenir Monseigneur Brunin.iTout le monde comprendra pourquoi il ne me viendrait pas à l'idée de poser une question à un évèque, fut-il une synthèse de la pensée vaticane et bergoglienne, une quintescence.
" le successeur de Benoît XVI ne cesse en effet de rappeler que l’enseignement moral de l’Église ne doit pas primer sur l’annonce de l’Évangile."
L'Evangile est un enseignement moral qui découle de la loi de Charité envers Dieu et le prochain: "Si vous M'aimez, vous observerez mes commandements".
Que se serait-il passé si les prophètes de l'AT avaient agi ainsi: "je me tais parce qu'ils ne reçoivent pas le message que Dieu me demande de leur délivrer"?
Cela fait des années que Bergloubglio vire les défenseurs de la vie à l'APV et nomme des tocards et des pervers qui ouevrent "à changer le regard de l'Eglise", leur slogan préféré, mais c'est LEUR église, leur secte. Paglia doit se délecter. C'est la même chose avec les "vaccins" produits à partir de cellules de bébés avortés. On ne peut pas être contre le "progrès", voyons, bande de pélagiens.
Quelle est la continuité avec Veritatis Splendor? C'est son total contrepied, un désaveu, oui, une preuve de plus qu'avec Bergoglio, ce sont les théologiens relativistes qui sont arrivés au pouvoir.
J'aimerai bien interroger ces "théologiens" sur leur assentiment de l'intelligence et de la volonté à Humanae Vitae et Veritatis Splendor.
N'en déplaise à Bergoglio, ce sont les murs de Trump, les barrières mises par la vérité sur la justesse d'un amour qui le renforcent, pas cette prétention faussement béate mais purement démagogique à l'amour, l'amour... A vouloir être inclusifs à tout prix, ils ont perdu leur âme.
Nébuleux mais intéressant. Je pense aussi que l'Antéchrist est là et qu'il n'y aucune raison que ce soit un homme libre :
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2022/02/13/qui-sera-qui-est-lantechrist/