Bréviaire de Paris, XIIIe siècle.
℟. Refulsit sol in clypeos aureos, et resplenduerunt montes ab eis: * Et fortitudo Gentium dissipata est.
℣. Erat enim exercitus magnus valde et fortis et appropiavit Judas, et exercitus ejus in prælio.
℟. Et fortitudo Gentium dissipata est.
Le soleil envoya son éclat sur les boucliers d’or et les montagnes en resplendirent, et la force des païens fut anéantie. Car c’était une armée très grande et puissante et Judas s’approcha, avec son armée, dans la bataille. Et la force des païens fut anéantie.
Répons des matines, tiré du premier livre des Maccabées : 6,39-42. « Et fortitudo Gentium dissipata est » ne s’y trouve pas, pour la bonne raison que dans le répons inverse le sens du texte biblique, où l’armée qui brille ainsi est celle de l’ennemi… qui remporte la victoire. Cette fin de répons est inspirée du psaume 67, verset 31 qui demande à Dieu : « Dissipa gentes quae bella volunt » (« anéantis les païens qui veulent la guerre ».
« La croix n’est pas seulement l’épée dont nous devons nous servir pour combattre nos ennemis, mais encore le bouclier pour porter tous leurs coups : elle est le bouclier d’or mystérieux dont il est parlé au livre des Maccabées, qui éclairé des rayons du soleil de justice jette un éclat qui dissipe tous les efforts des puissances d’enfer : Refulsit sol in clypeos aureos, fortitudo gentium dissipata est. Prenez en main ce bouclier sacré, et vous ferez fuir tous vos ennemis. Armez-vous de la croix de notre divin Rédempteur, et vous remporterez la victoire. »
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Commentaires
Merci pour cette image superbe du bouclier réfléchissant le soleil (ça change de la pluie ces jours-ci), et sa reprise par le Religieux bénédictin de 1736 : la Croix-bouclier !