C’est la première fois que je vois quelqu’un remarquer que le « consentement présumé » n’est pas du tout un consentement. Ce sont les évêques suisses, que l’on a vu souvent beaucoup moins bien inspirés, qui le soulignent, à propos du projet « Pour sauver des vies en favorisant le don d'organes » actuellement en discussion.
Ce texte introduit la notion désormais bien connue de « consentement présumé » au don d’organes dans le but de « faciliter les dons » et de « réduire les listes d’attente ».
Les évêques s’opposent à cette proposition, a déclaré hier Mgr Felix Gmür, président de la Conférence épiscopale, parce que « un don présuppose le caractère expressément volontaire du donneur » : le consentement présumé « est contraire au principe de consentement explicite de la personne concernée ». Les évêques estiment que le don d’organes peut être considéré comme un acte d’amour, mais « qu'il ne peut en découler aucune obligation morale. Celui qui ne veut pas transmettre ses organes, tissus ou cellules ne peut en aucun cas être condamné moralement. »