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“Les” théologiens européens

Si l’on en croit La Croix, « les théologiens européens prennent la défense de Peter Hünnermann », que Benoît XVI a osé critiquer dans sa lettre à Mgr Viganò. La Repubblica va jusqu’à titrer : « Les théologiens européens répondent aux attaques de Ratzinger ».

Ce ne sont évidemment pas « les » théologiens européens, mais l’Association européenne de théologie catholique, dont le président fondateur fut… Peter Hünnermann, qui en est toujours président d’honneur. Association hébergée par l’université catholique de Louvain (qui n’est plus catholique depuis longtemps). Association nommément mise en cause par Benoît XVI dans sa lettre à Mgr Viganò comme ayant été pensée dès le départ « comme une organisation en opposition au magistère papal ».

Mais bien sûr la clique des modernistes se croit représentante de la seule théologie qui puisse avoir droit de cité, et ne supporte pas qu’un vrai théologien et vrai pape rappelle qu’ils sont anticatholiques. Ce qui rend encore plus pertinent le propos de Benoît XVI que Mgr Viganò voulait occulter, et qu’il est donc bon de rappeler :

Accessoirement, je voudrais vous faire part de ma surprise de voir aussi figurer parmi les auteurs le professeur Hünermann qui, au cours de mon pontificat, s’est distingué pour avoir mené des initiatives anti-papales. Il a largement participé à la publication de la « Kölner Erklärung » qui, en ce qui concerne l’encyclique « Veritatis splendor », a attaqué l’autorité magistérielle du pape de manière virulente, particulièrement sur des questions de théologie morale.  Même la « Europäische Theologengesellschaft » fondée par lui a été au départ pensée comme une organisation en opposition au magistère papal. Par la suite, le sens ecclésial de nombreux théologiens a empêché cette orientation, faisant de cette organisation un instrument normal de rencontres entre théologiens.

On remarquera que la bienveillance habituelle de Joseph Ratzinger ne correspond hélas pas à la réalité. Les dirigeants de l’Association européenne de théologie tiennent à lui montrer méchamment que, fidèle à son fondateur, elle est toujours en opposition au magistère papal… Du moins celui de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Le communiqué de l’Association est signé de son actuelle présidente, Marie-Jo Thiel, que François a nommée membre de l’Académie pontificale « pour la vie »...

Commentaires

  • Bof.
    Qui croit encore que notre Eglise n'est pas en plein schisme (voire pire).

  • Un schisme profond masqué par des initiatives , des voyages, des rencontres spectaculaires d'en haut

  • oui, je crois que le schisme dans l'Eglise est bien réel.
    Et je pense que la tendance à la papolâtrie moderniste est aussi un symptôme de l'affaissement doctrinal.

  • Et évidemment, comme l’explique très bien cet article « Attaque à Benoît XVI » http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/attaque-a-benoit-xvi.html , il s’agit de s’attaquer aux fondements de la foi catholique en matière de morale sexuelle notamment… Ces « nouveaux théologiens » sont voudraient abolir un certain nombre de commandements divins et même la notion de péché, s’agissant particulièrement de « ceux de la chair ».
    Comme par hasard, aujourd'hui, 50 ans après l’encyclique "Humanae Vitae Vitae",jamais acceptée par les partisans du « il est interdit d’interdire », nombreux sont ceux qui au Vatican travaillent à la réviser afin de rendre possible l'utilisation de contraceptifs, comme on le voulait à l'époque, mais aussi légitimer l’adultère, dans certains cas de « discernement », intégrer les unions homosexuelles dans le plan divin sur le mariage et la famille, etc… Bref, rendre hommage à la Bête et devenir son marchepied.

  • J'ai l'impression que vous avez la primeur de l'exhortation post-synodale que va nous pondre Bergoglio vers mars-avril 2019.

  • Stravolus : pour les anglophones, voici déjà en exclusivité le contenu de la future exhortation post-synodale de François, ainsi que le contenu de toutes les futurs textes et déclaration de ce pape : http://i0.kym-cdn.com/photos/images/original/001/044/247/297.png.

  • Nous vivons une époque formidable, c'est la première fois depuis le 15ème siècle qu'un pape est ouvertement en opposition avec un autre pape. Merci à François et à Vigano d'avoir provoqué, par leurs mensonges et leurs manipulations, la crise pontificale la plus grave depuis le Grand Schisme !

  • Vraiment on a du mal à comprendre cette église :
    il y a deux sortes de fidèles : les progressistes et les ceux qui suivent la Tradition . Il y a deux papes l'un en exercice et l'autre dit émérite qui essaie de contenir les errances de celui qui excerce.
    J'avoue que pour guider les personnes qui voudraient revenir vers le Christ, c'est plus que problématique quand on voit ce qui se passe à Rome ("un cloaque d'impuretés"... La Salette) !

  • il n'y a pas deux papes : il n'y a en principe qu'un seul évêque par diocèse, celui de Rome comme les autres, même si le pape Pie VII a cru bon, pour faire plaisir à Bonaparte, de nommer de nouveaux évêques dans des diocèses qui en avaient déjà un

  • Non possumus.

  • Bonjour,

    Une théologie officiellement catholique qui, dans les faits, accorde quasiment plus d'autorité, d'importance, de légitimité, à telle philosophie postmoderne "déconstructrice" ou "libératrice" et à telle théologie protestante libérale qu'à ce que l'on trouve dans l'Ancien Testament, dans le Nouveau Testament, chez les Pères et chez les Docteurs de l'Eglise, ainsi que dans bien des lettres encycliques et des exhortations apostoliques, y compris post-conciliaires, est-elle encore effectivement catholique ?

    Je viens d'essayer de résumer, sans trop la simplifier, la question qu'il convient de se poser, en présence de pans entiers de la théologie catholique, qui est, certes, chronologiquement contemporaine, mais qui est aussi, à l'intérieur de ces pans entiers, axiologiquement postmoderne, notamment en ce qu'elle s'en remet souvent à des doctrines ou à des tendances propices à l'effacement de la distinction entre ce qui est révélé et ce qui est erroné, et à l'occultation de la distinction entre ce qui découle de la doctrine orthodoxe et ce qui relève d'une conception hétérodoxe.

    A mon avis, on ne comprend rien à ce qu'est devenue une grande partie de la théologie officiellement catholique si l'on ne comprend pas à quel point elle ne voit vraiment pas "où est le problème", en présence d'une grande partie de la philosophie allemande, de Kant à Habermas, et en présence de la théologie protestante libérale, depuis Schleiermacher.

    Or, de quoi donc bien des théologiens officiellement catholiques veulent-ils que nous soyons "libérés", sinon de la conception des dogmes catholiques et des vertus chrétiennes, et de la relation à ces dogmes et à ces vertus, les plus respectueuses qui soient de la foi catholique et de la loi naturelle, et les plus respectueuses qui soient de l'identité et de l'intégrité de la foi catholique, ou encore de la rectitude de la foi théologale ?

    Enfin, ne sommes-nous pas depuis, à présent, plus d'un demi-siècle, en présence d'un reniement, sinon d'une trahison, de ce que l'on trouve dans Dei verbum ?

    "24. Écriture Sainte et théologie

    La théologie sacrée s’appuie sur la Parole de Dieu écrite, inséparable de la sainte Tradition, comme sur un fondement permanent ; en elle aussi elle se fortifie, s’affermit et se rajeunit toujours, tandis qu’elle scrute, sous la lumière de la foi, toute la vérité qui se puise cachée dans le mystère du Christ. Les Saintes Écritures contiennent la Parole de Dieu et, puisqu’elles sont inspirées, elles sont vraiment cette Parole ; que l’étude de la Sainte Écriture soit donc pour la théologie sacrée comme son âme. Que le ministère de la parole, qui comprend la prédication pastorale, la catéchèse, et toute l’instruction chrétienne, où l’homélie liturgique doit avoir une place de choix, trouve, lui aussi, dans cette même parole de l’Écriture, une saine nourriture et une sainte vigueur."

    http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19651118_dei-verbum_fr.html

    Est-il possible de dire "oui" à la Parole de Dieu et à l'Esprit de Dieu, et, par ailleurs, de ne pas dire "non", voire de dire "oui", aux erreurs sur Dieu et à l'esprit du monde, qui sévit notamment en matière religieuse, en déstructurant ou en détériorant bien souvent les réflexions doctrinales sur les "choses de Dieu" et les relations spirituelles aux "choses de Dieu" ?

    Bonne journée.

    A Z

  • EN TOUT CAS :

    Tout cela montre, incidemment et par ailleurs, ce qu'il y a de problématique et de néfaste dans une "démission" papale, et dans le fait d'avoir, en quelque sorte deux Papes, même si l'un des deux est sans aucune fonction, mais reste néanmoins, symboliquement et mystiquement, Pape à jamais, alors que son successeur est là. Situation absolument anormale. Et il y a fort à parier que François Ier, paradoxalement très conscient de ses prérogatives souveraines __ ce qui est un point positif chez tout Pape __ doit être sûrement en train d'y réfléchir en ce moment de manière aiguë.

    Qu'il soit bon ou mauvais, François Ier est désormais un vieillard. Et il est nécessaire __ non pas pour lui-même, mais avant tout pour la Papauté, qu'il aille jusqu'au bout et ne suive pas le désastreux exemple de son prédécesseur en rendant alors "traditionnelle" et "banale" l'inouïe "démission".

    Le pressentiment général, contrairement à ses propos initiaux démagogiques, c'est que finalement il n'imitera pas le désastreux précédent de Benoît XVI. Son grand goût du pouvoir est déjà un antidote à cela, et tout porte à croire qu'il n'y renoncera donc pas. Une nouvelle démission sera un désastre pour l'image de l'Eglise dans le monde.

    Un Pape, pas plus que saint Pierre Apôtre, ne "démissionne" pas. Pierre ne part pas en retraite. Dans la Tradition de l'Eglise c'est un non-sens ontologique.

    Peut-être que Dieu a permis que cela arrive avec Benoît XVI pour que, telle une vaccine qui produit des anticorps, l'Eglise et la Papauté soient définitivement vaccinées, immunisées contre cette contagieuse tentation qui les avaient saisies depuis Paul VI, lequel finalement a su y résister, et encore davantage Jean-Paul II après lui. Mais Dieu le permettant, il a fallu que Benoît XVI y succombe enfin, une fois, et qu'apparaisse alors tous les inconvénients d'une chose essentiellement et intrinsèquement mauvaise en soi, autant qu'absurde et anormale.

  • simple remarque : Benoit XVI n'est pas le premier pape qui ait démissionné

  • il y a longtemps qu'on sait que La Croix n'est plus un journal catholique; elle a d'ailleurs eu l'honnêteté d'enlever le crucifix qui ornait sa première page et qu'on enlevait soigneusement quand on voulait l'utiliser comme papier hygiénique
    malheureusement, elle utilise toujours sa réputation passée

  • Sans parler du journal « La Vie », propriété du groupe Le monde, lequel appartient au pornocrate Xavier Niel (fortune acquise sur l'exploitation de peep shows et mise en examen pour proxénétisme en 2004) et qui appartenait également au regretté par certains Pierre Bergé.

  • "simple remarque : Benoit XVI n'est pas le premier pape qui ait démissionné"
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    Cela remonte à 8 siècles.
    Il faut donc espérer, si la fin cosmique du monde n'intervient pas d'ici là, que pendant les 8 prochains siècles cette lubie ne saisisse plus aucun Pape.

    Par ailleurs la plupart des rares précédents ont eu une cause extrinsèque, différente des motifs, absolument inouïs jusqu'ici, allégués tranquillement par Benoît XVI "je n'ai plus la force, je suis vieux".

  • si je ne me trompe, cela est prévu par le droit canon
    la principale particularité du diocèse de Rome est que son titulaire n'a pas à présenter sa démission le jour de ses 75 ans, mais rien ne dit qu'il ne puisse pas faire ce que peuvent faire tous les autres évêques

  • si je ne me trompe, cela est prévu par le droit canon
    la principale particularité du diocèse de Rome est que son titulaire n'a pas à présenter sa démission le jour de ses 75 ans, mais rien ne dit qu'il ne puisse pas faire ce que peuvent faire tous les autres évêques

  • N’oublions pas la Bête à sept têtes surgie de la mer.
    Si on ne connaît pas cette Bête là, on ne peut rien comprendre de ce qui se passe ni de ce qui va se passer. Et les supputations qu’on élabore ne peuvent que s’écarter de la réalité.
    Ap 17:9-11 : « C'est ici qu'il faut un esprit doué de finesse ! Les sept têtes, ce sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois, dont cinq ont passé, l'un vit, et le dernier n'est pas encore venu ; une fois là, il faut qu'il demeure un peu. Quant à la Bête qui était et n'est plus, elle-même fait le huitième, l'un des sept cependant ; il s'en va à sa perte. »

  • "cela est prévu par le droit canon"

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    Cela est prévu par la droit canon parce que l'Eglise déteste toute situation qu'elle n'aurait pas prévue. C'est un droit théorique quasi jamais pratiqué et toujours assimilé à une situation anormale.

    Non, le Pape n'a jamais été, n'est pas, et ne sera jamais "un évêque comme les autres".

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