En Australie, l’évêque de Maitland-Newcastle, Mgr Bill Wright, dans un article que publie la livraison de septembre du magazine diocésain, demande à ses ouailles de se prononcer en faveur du « mariage » entre personnes de même sexe, lors de la consultation qui a commencé le 12 septembre et se terminera le 7 novembre. Non seulement le propos est violemment hétérodoxe, mais il montre que cet évêque ne sait même pas ce qu’est le « bien commun » (il est vrai que François vient encore de dire que la « miséricorde » vient avant la doctrine…) :
« Ce qui est en jeu en ce qui concerne la loi proposée n’est pas de savoir si elle concorde avec l’enseignement de l’Eglise ou un idéal moral, mais s’il s’agit d’une bonne disposition pratique pour les personnes qui vivent dans cette société à cette époque. C’est un argument de “bien commun” qui peut être avancé, que dans notre société pluraliste il est préférable pour la paix et l’harmonie de la communauté que les couples homosexuels aient une place dans les structures reconnues plutôt qu’ils en soient exclus. »
Le même évêque avait écrit en 2015 que la redéfinition du mariage « ne serait pas la fin du monde ». Il ajoutait qu’il « serait préférable de sauvegarder le mot mariage parce qu’il définit depuis longtemps le projet de vie partagé d’un homme et d’une femme qui s’engagent dans un partenariat de longue durée (sic), avec l’intention d’avoir des enfants ensemble et de créer un foyer et une famille, mais le temps en est probablement passé. »
Un autre évêque australien, Mgr Vincent Long Van Nguyen de Parramata, a laissé entendre que les catholiques devaient se prononcer en faveur de cette loi :
« La consultation par voie postale n’est pas simplement une question de dire oui ou non. » Elle « doit aussi être une opportunité d’écouter ce que l’Esprit dit à travers les signes des temps.
Magnifique comme du François…
Commentaires
Pourtant Mgr Vincent Long Van Nguyen de Parramata avait été abusé sexuellement par un membre du clergé après son arrivée en Australie en tant que réfugié du Vietnam en 1981. Selon lui, le manque de femmes et de laïcs dans des postes de direction de l'église catholique contribue à voir se perpétrer les abus sexuels d'enfants...
http://www.smh.com.au/nsw/bishop-of-parramatta-vincent-long-van-nguyen-tells-royal-commission-he-was-abused-20170220-guhg2z.html
Où est la doctrine de l'Eglise dans ces explications ? Ce serait aux fidèles de poser les conditions et finalités du mariage ?
Il y en a qui, comme Maurizio Blondet, soutiennent que Bergoglio a échoué et qu'il ne restera rien de ses "réformes". Il apparaît au contraire que ce personnage, à défaut d'avoir approfondi saint Thomas d'Aquin, a dû lire Machiavel. C'est un travail d'artiste que son travail de sape. La note 351 de l'exhortation Amoris Laetitia, c'est juste un petit trou dans la partie vive du navire, mais il coule... Cela montre a contrario la splendeur divine de ce bâtiment qu'est l'Eglise catholique, que des millions d'architectes ont participé à édifier depuis 2 000 ans sous l'inspiration du Saint-Esprit. Enlevez une poutrelle et la porte du Ciel s'ouvre désormais sur l'enfer. Il nous reste la promesse de Notre Seigneur...
BIEN PARLÉ MONSIEUR