Selon la tradition, sainte Suzanne fut décapitée dans sa maison pendant la persécution de Dioclétien, et son oncle le pape saint Caïus aurait décidé de faire de cette maison une église en l’honneur de la martyre.
Ce qui est certain est qu’il y a une église de Rome qui remonte au début du IVe siècle, d’abord appelée de saint Caïus, puis de sainte Suzanne au moins depuis la fin du VIe siècle.
Cette église Sainte-Suzanne aux Thermes de Dioclétien, plusieurs fois reconstruite, a aujourd’hui la physionomie qui lui fut donnée sous Sixte Quint à la fin du XVIe siècle.
De chaque côté de la nef, six immenses peintures, façon tapisseries, racontent l’histoire de sainte Suzanne… : l’autre, celle du livre de Daniel (le martyre de sainte Suzanne est représenté dans le chœur).
En 1921, Benoît XV confia cette église à la communauté américaine (elle se trouvait alors à côté de l’ambassade américaine). Mais c’était aussi la chapelle des cisterciennes « de Sainte-Suzanne », qui n’apprécièrent pas d’être ainsi dépossédées et qui dans les années 80 firent fermer l’église sous prétexte de délabrement, changèrent les serrures, chassèrent les prêtres, mirent leurs affaires sur le trottoir et apposèrent des plaques : « Propriété des cisterciennes ». Mais après les travaux de restauration l’église fut de nouveau attribuée à la communauté américaine. Jean-Paul II assista à l’inauguration officielle en juin 1993, et le cardinal Law, qui en était titulaire depuis 1985, put prendre possession de son titre…
Sur sainte Suzanne voir aussi ici.
Sur saint Tiburce voir ici.