Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, s’est livré hier à une attaque hystérique contre le gouvernement hongrois. De la part du chef de la « diplomatie » d’un Etat membre de l’UE, c’était proprement insensé. A tel point que son homologue allemand a jugé bon, aujourd’hui, de prendre clairement ses distances…
Dans une interview à Die Welt, Jean Asselborn a déclaré, visant nommément le gouvernement de Viktor Orban :
« Celui qui construit des barrières contre les réfugiés de guerre ou qui viole la liberté de la presse et l’indépendance du pouvoir judiciaire devrait être exclu temporairement ou définitivement si nécessaire de l’UE. »
Et d’ajouter que les autorités hongroises traitent les réfugiés « comme des animaux sauvages », et qu’elles sont d’ailleurs « proches de donner l’ordre d’ouvrir le feu » contre eux.
La Hongrie de Viktor Orban « viole massivement les valeurs fondamentales de l’Union européenne ». L’UE ne « peut tolérer un tel comportement », et donc exclure la Hongrie est « la seule façon de préserver la cohésion et les valeurs européennes ». Et donc il demande qu’on change les règles et qu’il suffise de la majorité pour exclure un Etat de l’UE.
Il est tellement à côté de ses pompes qu’il oublie qu’il n’y a dans le traité européen aucune clause qui permette d’exclure un Etat. La seule clause qui existe est celle qui permet de suspendre temporairement le droit de vote d’un Etat au Conseil européen, sur décision unanime des autres Etats…
La réaction hongroise n’a pas traîné. Le ministre hongrois des Affaires étangères, Péter Szijjártó, a déclaré que Jean Asselborn « s’est depuis longtemps exclu lui-même des personnalités politiques qu’on peut prendre au sérieux ». Car « par le passé Jean Aselborn a déjà montré qu’il était intellectuellement médiocre, sermonneur pompeux et frustré, un nihiliste classique qui travaille sans relâche à détruire la sécurité et la culture de l’Europe, alors que la Hongrie a toujours défendu l’Europe – comme elle le fait maintenant. » Le 2 octobre, a-t-il rappelé, les Hongrois exprimeront leur opinion sur les quotas d’immigration illégale de Bruxelles. « Les Hongrois ont le droit de faire entendre leur voix, ils ont le droit de décider avec qui ils veulent vivre et avec qui ils ne veulent pas vivre. Aucun bureaucrate de Bruxelles, ni le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, ne peut les priver de ce droit. »
Pendant ce temps, Viktor Orban prononçait l’allocution d’ouverture de la session parlementaire d’automne. Notamment pour souligner que le but du référendum est de protéger la Hongrie et que la Hongrie doit être fière d’être le seul Etat européen où le peuple ait l’opportunité de donner son opinion en la matière. Bruxelles s’enfonce dans le brouillard d’un vain espoir que les choses vont revenir d’elles-mêmes à la normale, car quelques millions de migrants musulmans ne sont rien dans une Europe de 440 millions d’habitants. « Ils ont tort. Cet espoir n’est rien d’autre qu’un vœu pieux, un mirage, une naïve auto-illusion. Les choses ne vont pas revenir d’elles-mêmes à la normale, elles vont empirer. »
C’est pourquoi Viktor Orban affirme qu’il va se dresser - y compris au sommet de l'UE à Bratislava - contre cette politique d'immigration « naïve et dangereuse », au lieu de laquelle il proposera une politique réaliste, rationnelle, de légitime défense, qui fasse montre de force. Car la politique de Bruxelles va conduire à la catastrophe civilisationnelle, lentement mais inexorablement : « Nous risquons de perdre nos valeurs européennes, notre identité, par degrés, comme la grenouille vivante se laisser cuire lentement jusqu’à la mort dans une d'eau bouillante. » Il y aura de plus en plus de musulmans, et l'Europe sera transformé au point qu’on ne la reconnaîtra plus, et « si nous sommes incapables de changer les choses maintenant, nous pouvons prédire avec une exactitude mathématique à quoi ressembleront les grandes villes d'Europe dans deux ou trois décennies. » « Ce que nous avons vu de la migration de masse jusqu'à présent n'a été que l'échauffement initial; le match n'a pas encore commencé. »
D’autre part il a souligné que ce sont les Etats-nations qui sont les fondements de l’UE, et non les institutions de Bruxelles. La proposition de la Hongrie au sommet de Bratislava sera que « nous devons revenir à l'idée d'une Europe des nations ».
(Voir aussi ce que L’Express britannique a retenu du discours.)
Commentaires
Merci Yves
Ce Luxembourgeois dit tout haut ce que beaucoup pense tout bas. Si la gauche libérale veut continuer à diriger elle doit nier sans hésiter la volonté des peuples.
Elle doit tourner le dos à la démocratie et opter clairement pour un système oligarchique fondé sur l'argent et la cooptation des notables.
Gloire au défenseur de l'Europe et de la Chrétienté Victor Orban. C'est le meilleur dirigeant européen et de loin, un des rares à échapper à la pourriture de la trahison. Prions pour lui.
Hélas, si l'oligarchie est corrompue, les peuples le sont aussi largement car la corruption des élites entraîne celle des peuples (l'inverse également). La volonté des peuples est en cause et on risque de le voir bientôt en France avec l'élection de ce super traître et antichrétien d'Alain Juppé : les Français n'auront aucune excuse s'ils le mettent au pouvoir.
le ministre hongrois a dit tout ce qu'il était nécessaire de dire; quant au Luxembourg, je ne crois pas qu'il soit titulaire de beaucoup de prix de vertu
Une belle bande de toquards, inutiles et dangereux, à trop peu d'exceptions.
Je connais personnellement deux ou trois d'entre eux, mis à part les ronds de jambes autour des petits fours et des coupes de champagne ......... cela fait peur !!! (* * * en +)
Davantage à relever plus que tout ceci, c'est cette déclaration tonitruante du "méchant" Viktor Orban, que le PAF a pris grand soin d'occulter...
http://www.fdesouche.com/765571-hongrie-pour-viktor-orban-les-chretiens-passent-avant-lislam