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Les trains de la mort et l’avortement

Mgr Juan Antonio Reig Pla, l’évêque d’Alcala de Henares, près de Madrid, était poursuivi pour avoir comparé l’avortement à la Shoah : il a été relaxé.

C’était en 2014, quand les « féministes » de l’organisation « Les Camarades » avaient fait circuler un « train de la liberté », la liberté de tuer les bébés, au moment où la droite faisait mine de vouloir revenir sur la loi socialiste sur l’avortement. Mgr Rei Pla avait publié une tribune intitulée : Appeler les chose par leur nom : un vrai défi pour les catholiques. Et il donnait l’exemple en appelant le « train de la liberté » « le train de la mort, du plus infâme holocauste : la mise à mort directe et délibérée des enfants innocents à naître », soulignant que ce train était comme « les trains d’Auschwitz qui conduisaient à un camp de la mort ».

Les « féministes » avaient porté plainte au motif que les propos de l’évêque constituaient « une grave injure et une humiliation publique, faite pour discréditer les femmes et les hommes qui, comme le stipule l'Organisation des Nations Unies, défendent les droits sexuels et reproductifs en tant que droits de l'homme ».

Le jugement déclare : « Il est évident que l'évêque qui fait l'objet de la plainte, en conformité avec les principes de la doctrine sociale de l'Eglise catholique et dans l'exercice de la liberté d'expression et de religion, comprend, et indique ainsi que le droit exigé par certaines femmes est équivalent à la mise à mort directe et délibérée des enfants à naître. Selon son opinion, sa conviction ou sa croyance personnelle, le “Train de la Liberté” est similaire aux trains d’Auschwitz, or une telle estimation ou évaluation personnelle, même quand elle pourrait être gênante ou inquiétante, blessante, ou déplaisante... est protégée par la liberté d'expression. »

Les Camarades font appel.

En 2012 déjà cet évêque avait fait l’objet d’une plainte de la Confédération espagnole des associations LGBT pour avoir dit que les homosexuels « trouvent l’enfer » dans les boîtes de nuit qui facilitent leurs ébats. Il avait répondu à la polémique en publiant le témoignage d’un ancien pratiquant de la chose. De toute façon la plainte avait été rejetée au nom de la liberté d’expression.

Commentaires

  • Et toc! Malgré la nullité du gouvernement de Rajoy, il y encore de véritables juges en Espagne et des évêques catholiques.
    Les tueurs-avorteurs sont très susceptibles, et volontiers procéduriers eux qui crachent sur toute autorité. C'est comiquement ridicule.

  • a priori, l'Espagne vit sous un régime de séparation des pouvoirs
    que vient donc faire l'action du gouvernement dans une décision de justice ?

  • Les avorteurs sont d'ailleurs, disciples d'Arius.

  • Les attendus du jugement montrent à nouveau que la base du rejet de l'avortement par l'Eglise catholique n'est pas saisie, en partie parce que beaucoup de catholiques ne la comprennent pas eux-mêmes, faute d'avoir été dûment formées.

    L'argumentation catholique ne repose pas sur des "opinions", des "croyances", ou même sur la "doctrine sociale" de l'Eglise. Mais sur le cadre de la "loi naturelle", laquelle, selon la doctrine catholique, est accessible à tout être humain, Du reste, il, y a effectivement des athées, par exemple, qui sont hostiles à l'avortement. Mais peut-être que, s'ils ont réfléchi à la chose, ils ne se voient pas comme des monistes matérialistes de stricte observance.

    Les gens qui accusent l'Eglise catholique de vouloir "imposer sa vision morale" sur la société ne comprennent pas ça. On n'a pas non plus fait beaucoup d'efforts pour les contrer dans cette perspective.

    Bien sûr on peut ne pas être d'accord avec la conception catholique, nier par exemple qu'ils existe une loi naturelle. Encore faut-il l'avoir examinée. Ensuite, si on récuse toute loi naturelle, il faut en accepter les conséquences, il faut examiner ce que ça implique pour la doctrine des Droits de l'homme. Puis en déduire des conséquences pratiques. Sur quoi s'appuyer pour rejeter les pratiques du nazisme ?

  • Ce n'est pas qu'elle n'est pas saisie. Le juge ne peut que juger selon le droit actuellement en vigueur en Espagne. Quoi qu'il pense de la loi naturelle (vu son jugement il est évidemment catholique), il ne peut que faire respecter la liberté d'expression.

    C'est tout le travail admirable de Gregor Puppinck, qui se bat avec les seules armes du droit européen pour faire respecter la loi naturelle et la liberté religieuse.

    C'est aussi le combat de l'Agrif, qui défend les chrétiens en ne pouvant se servir que de la loi laïque.

  • Monseigneur !

    Ne pourriez-vous venir visiter la France , qui fût ( autrefois) la fille aînée de l'Eglise.
    Cela réconforterait les chrétiens de ce pays , mal menés , euh pardon malmenés de toutes parts et laissés sans défense à l'Hydre .... satanique.

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