Les Premiers ministres du groupe de Visegrad (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie) sont convenus d’une coopération policière pour la surveillance de la frontière de la Hongrie avec la Serbie.
Le V4 souligne que « la protection des frontières de Schengen figure en bonne place sur la liste des priorités, parce qu’elle représente une condition préalable de base pour gérer l’actuelle pression migratoire ».
La République tchèque et la Slovaquie enverront chacune 50 policiers, la Pologne entre 50 et 60, la République tchèque 100 officiers de l’armée, et la Pologne enverra également cinq véhicules de surveillance.
Puisque l’UE ne fait rien et que l’agence Frontex, dépourvue de tous moyens, n’a jamais servi à rien, les pays du V4 se débrouillent tout seuls… Et cet accord « pourrait être un modèle, au niveau de l’UE, de la façon de s’attaquer à la crise des réfugiés, par une aide directe aux pays les plus touchés », ajoute perfidement une source anonyme du V4…
C’est surtout une preuve de plus que l’UE ne sert à rien et que la véritable union européenne est celle de la libre coopération entre nations.
Commentaires
"C’est surtout une preuve de plus que l’UE ne sert à rien "
Si! l'UE sert à détruire les nations européennes.
@ Daoudal : "C'est surtout une preuve de plus que l’UE ne sert à rien et que la véritable union européenne est celle de la libre coopération entre nations."
Je plussoie. J'ajouterai cependant ce qui suit.
Cet exemple illustre aussi la nécessité pour cette libre coopération d'être ciblée par autant d'accords que d'objets concernant sans doute différents acteurs. C'est à dire que plutôt que poser une structure sans objet propre et défini i.e. limité (la construction qui se prend pour objet est infinie par nature puisque circulaire), il convient d'abord de repérer un problème commun à différents pays qui peut recevoir une réponse commune (comme le cas que vous citez ou plus près de chez nous la poubelle calaisienne qui sert de sas aux clandestins avant la GB qui a vu naître des accords bilatéraux dits du Touquet, quoique leur réussite ne soit pas transcendante). Il faut aussi que cet objet commun soit concret: exit la croissance dont personne ne connaît infailliblement le mécanisme (sinon elle serait deja là!), la disparition de la pauvreté (le Seigneur ne nous a-t-il pas dit à ce propos que nous aurions toujours des pauvres avec nous et qu'il était préférable de nous occuper de Lui quand il est là?) et autres billevesées.
Bonsoir,
Il faut se souvenir que ce qu'il est convenu d'appeler la construction européenne a reposé, pendant quatre décennies, de la fin des années 1940 à la fin des années 1980, sur au moins trois conditions de faisabilité relevant de la conjoncture historique :
- la bipolarisation géopolitique et géostratégique entre l'Est et l'Ouest,
- la division d'une même nation, l'Allemagne, en deux Etats, la RDA et la RFA,
- le développement économique (on parlera peut-être un jour des "quarante glorieuses", au vu de ce qu'a "donné" la suite).
Donc, en fait, je vous parle d'une construction politique européenne (d'un approfondissement politique communautaire),
a) qui s'est arrêtée depuis le début des années 1990, disons depuis Maastricht, sauf, bien sûr, et surtout, sur le plan bancaire et financier, à la faveur et à la suite de la crise actuelle,
et
b) qui a cherché à dissimuler cet état de fait en fonçant tête baissée
- en direction d'un élargissement territorial indéfini, vers l'Est et vers le Sud,
- en direction d'un élargissement sectoriel ou thématique tous azimuts,
si bien qu'à défaut d'avoir une "Europe puissance", gouvernable, (que nous n'aurons d'ailleurs jamais, autant en emporte l'OTAN), nous avons une "Europe passoire", ingouvernable, pour les marchandises et les populations.
C'est "la victoire de l'AELE à titre posthume", sauf qu'elle est dirigée par Berlin et par Francfort.
« Quousque tandem, Europa, abutere patientia nostra? »
Paradoxalement, j'ai confiance, dans la mesure où il y a "constat de flagrance", sur le plan migratoire comme sur le plan monétaire.
N'oubliez "jamais" cette phrase étonnante et objective de Pierre MOSCOVICI, dans C dans l'air, sur France 5, peu de temps après sa prise de fonctions, à Bruxelles, il y aura bientôt un an, début novembre 2014 :
"Si la Commission Juncker n'est pas la Commission de la croissance et de l'emploi, c'est tout l'Europe qui sera fichue."
Tout de même,
- quel gâchis (appauvrissement économique, asservissement diplomatique, auto-empoisonnement financier, auto-emprisonnement monétaire, tendances à la désunion)
et
- quelle honte, car ceux d'entre nous qui ont un peu de mémoire se souviennent sûrement du fait qu'en 1994, il y a eu "un rendez-vous manqué" :
http://www.essca.fr/EU-Asia/un-rendez-vous-manque/
Mais il y a une justice immanente, même si elle n'est pas imminente.
Bonne soirée.
A Z