Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Message personnel

Pour Jorge Mario Bergoglio.

Il y a 14 ans, en la fête de la Transfiguration de l’an 2000, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, signait la déclaration doctrinale Dominus Jesus « sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Eglise ». Le 16 juin précédent, le pape saint Jean-Paul II, « avec science certaine et son autorité apostolique », avait approuvé et confirmé la déclaration, et ordonné sa publication.

Extrait :

Il existe donc une unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui.Les Églises qui, quoique sans communion parfaite avec l'Église catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l'Eucharistie valide, sont de véritables Églises particulières.Par conséquent, l'Église du Christ est présente et agissante dans ces Églises, malgré l'absence de la pleine communion avec l'Église catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l'Évêque de Rome, d'une façon objective, possède et exerce sur toute l'Église conformément à la volonté divine.

En revanche, les Communautés ecclésiales qui n'ont pas conservé l'épiscopat valide et la substance authentique et intégrale du mystère eucharistique, ne sont pas des Églises au sens propre ; toutefois, les baptisés de ces Communautés sont incorporés au Christ par le baptême et se trouvent donc dans une certaine communion bien qu'imparfaite avec l'Église.Le baptême en effet tend en soi à l'acquisition de la plénitude de la vie du Christ, par la totale profession de foi, l'Eucharistie et la pleine communion dans l'Église.

« Aussi n'est-il pas permis aux fidèles d'imaginer que l'Église du Christ soit simplement un ensemble — divisé certes, mais conservant encore quelque unité — d'Églises et de Communautés ecclésiales ; et ils n'ont pas le droit de tenir que cette Église du Christ ne subsiste plus nulle part aujourd'hui de sorte qu'il faille la tenir seulement pour une fin à rechercher par toutes les Églises en commun. »(1) En effet, « les éléments de cette Église déjà donnée existent, unis dans toute leur plénitude, dans l'Église catholique et, sans cette plénitude, dans les autres Communautés. » « En conséquence, ces Églises et Communautés séparées, bien que nous les croyions souffrir de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L'Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d'elles comme de moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique. »

Le manque d'unité entre les chrétiens est certes une blessure pour l'Église, non pas comme privation de son unité, mais « en tant qu'obstacle pour la réalisation pleine de son universalité dans l'histoire ».

(1) Citation de la déclaration Mysterium Ecclesiae de 1973, signée par le cardinal Franjo Seper, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, approuvée et confirmée par le pape Paul VI si cher à Jorge Mario Bergoglio.

Commentaires

  • Bonjour,

    La question de l'unité est abordée dans le dernier libre de l'abbé Barthe "Penser l'oecuménisme autrement".

    Dominus Iesus aborde la question de la "communion imparfaite" mais je ne sais pas si c'est une expression fondée théologiquement.

    A la lumière de st Thomas d'Aquin, l'abbé considère qu'il n'existe pas de communion imparfaite (comme il n'existe pas de grâce imparfaite). Il n'existe que la communion ou la non communion.

    Je serais intéressé de savoir ce qu'il en est.

  • Qu'entendez-vous par "ce qu'il en est" ?

    Si c'est l'enseignement actuel du magistère, il est très clairement exprimé dans Lumen gentium, Unitatis redintegratio et dans divers documents ultérieurs dont Dominus Jesus, et dans le Catéchisme de l'Eglise catholique (813-822). Et j'y adhère totalement, comme je l'ai indiqué dans le premier chapitre de mes "Notules sur un concile". La question est liée au "subsistit in" qui est un grand apport de Vatican II pour l'ecclésiologie.

    Une réponse brève et suffisante a été donnée par Reginald sur le Forum catholique:
    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=637076

  • Merci, Yves.

    Mon interrogation portait sur la compatibilité de ce qu'affirme l'abbé Barthe avec le Magistère actuel. Il faut dire que l'ouvrage est dense et n'est pas à la portée immédiate de tous.

    Je vais finir par me procurer votre ouvrage, depuis le temps que j'y pense ;)

  • "Jorge Mario Bergoglio": c'est qui? (Je plaisante)

  • Bonjour,

    Voici, à toutes fins utiles, ce que j'ai trouvé et ce que j'ai écrit, sur un autre blog :

    http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2014/07/20/communication-le-pathos-du-pape-francois-et-le-logos-de-beno-5414199.html

    Bon dimanche et à bientôt.

    A Z

Les commentaires sont fermés.