« Le Pape François a approuvé la révocation de la suspension a divinis du père Miguel d’Escoto », nous a appris hier radio Vatican.
Miguel d’Escoto fut une figure de proue de la théologie de la libération, ce que Radio Vatican traduit ainsi :
« Très engagé en faveur de la justice sociale, des pauvres et des populations défavorisées, il avait été l’un des fondateurs, à New York, du Groupe des Douze, composé d’intellectuels et de membres de professions libérales, qui a soutenu le Front Sandiniste de Libération Nationale dans sa lutte pour renverser le dictateur Somoza. »
Puis il fut pendant plus de dix ans ministre des Affaires étrangères du gouvernement sandiniste (communiste à la sauce cubaine). Lors de la première visite de Jean-Paul II au Nicaragua, il avait organisé pour le pape, avec ses compères Ernesto Cardenal, ministre de la Culture, et Fernando Cardenal, ministre de l’Education, une messe révolutionnaire, qui se déroulait devant les portraits géants des fondateurs du Front sandiniste de libération nationale.
Jean-Paul II, qui avait publiquement critiqué l’activité politique de ces trois prêtres (au moment où le régime sandiniste faisait la guerre aux chrétiens), finit par les suspendre a divinis en 1985.
Radio Vatican poursuit ainsi :
« Depuis quelques années, il avait abandonné son engagement politique. Il avait adressé une lettre au Saint-Père pour manifester son désir de recommencer à célébrer l’Eucharistie avant de mourir. »
Or voici la vérité. Par Miguel d’Escoto lui-même, qui était interrogé hier à la télévision du Nicaragua. Il a révélé que la levée de la sanction avait été rendue possible grâce au soutien du nonce apostolique au Nicaragua, Mgr Fortunatus Nwachukwu, qui lui a conseillé d’écrire au pape. Puis il a déclaré :
« Le Vatican peut réduire tout le monde au silence, alors Dieu fera parler les pierres, et les pierres pourront transmettre leur message, mais Dieu n’a pas fait cela, il a choisi le plus grand des Latino-Améicians de tous les temps : Fidel Castro. C’est à travers Fidel Castro que le Saint-Esprit nous envoie le message. Ce message de Jésus, de la nécessité de la lutte pour établir, fermement et de façon irréversible, le royaume de Dieu sur cette terre, ce qui est son alternative à l’empire. »
Merci François.
Commentaires
L'intéressé a d'ailleurs déjà déclaré que ce qui lui était arrivé était un abus de pouvoir de la part de Rome (l'on voit donc sa repentance) pourra désormais et au moins aller donner l'extrême onction et confesser ces "compadres de la revolución" et de sa génération qui ont été baptisés catholiques avant que n'arrivent les églises des différentes sectes néoprotestantes financées par les Etats Unis...et qui ont remplacé l'Eglise catholique jugée trop politisée..par les fidèles, en plus des églises qui peuvent faire espérer l American Way of Life sur terre, c'est encore mieux!!!!.
Il me semble pourtant que c'est depuis Vatican II que les religieux ne peuvent avoir d'occupation politique car il y a bien eu des députés prêtres encore après la sde guerre mondiale cf l'abbé Kir?
Bonjour,
Juste pour des éclaircissements, pourriez-vous dire ce qu'est une suspension à divinis et ce que ça implique ?
Merci
La suspense a divinis est tout simplement l'interdiction pour le prêtre de célébrer tout ce qui est "divin", donc tous les sacrements, donc la messe.
Ce Miguel d'Escoto n'a pas l'air bien repentant !
Une fois de plus, l'Esprit Saint a bon dos....Comme il n'est pas "humainement" présent pour dire le contraire, c'est bien commode de lui faire cautionner toutes leurs déviances.
Après avoir fait fuir les fidèles vers les sectes, ceux-ci pourront s'enfuir à nouveau lorsque ce prêtre rétabli dans ses fonctions sacerdotales célèbrera ses messes révolutionnaires. Décidément François est très coopératif avec ses amis sectaires évangéliques.
Castro, épouvantail guignolesque et sanguinaire entretenu par les USA pour réduire à zéro les catholiques cubains, envoyé par le Saint Esprit!!! Quelle géniale trouvaille! Plus c'est C... plus ça intéresse les journalistes et les gogos.
D'Escoto ne croit à rien et qu'il soit suspendu ou non sa messe est invalide. Je doute que de véritables catholiques assistent à ses simagrées révolutionnaires.
Les cardinaux d'Amérique du Nord doivent se mordre les doigts de leur vote, et sans doute ils ne sont pas les seuls. La légèreté des cardinaux est extraordinaire. Ils n'ont pas étudié le passé des candidats. La moindre des choses quand on est cardinal, c'est d'être obsédé par la responsabilité grave que l'on a. C'est de penser tous les jours à cette charge qui leur incombe d'élire le pape. C'est scruter et tous les jours les candidats potentiels pour faire le bon choix le jour venu. On peut douter qu'ils l'aient fait. Ils sont arrivés à Rome et voté dans tous les sens. Puis se sont ralliés à celui qui faisait le plus de voix. La minorité non ratzingerienne a ainsi pu l'emporte en bénéficiant de la dispersion des ratzingériens. Toujours la division et la légèreté sont les causes des malheurs issus des votes.
Ce bon vivant de Fidel élu par le Saint Esprit? Il doit y avoir une confusion, il s'agit plutôt de Che Guevara, mort en martyr.
Des martyrs comme Che Guevara, l'enfer doit en être plein.
Bonjour,
Je vais finir par croire que, selon les vues de certains cardinaux électeurs, c'est "le condor de la Pampa", et non "la colombe de Bavière", qui aurait dû pouvoir être élu Pape, dès le printemps 2005.
Les autres cardinaux électeurs, qui ont le plus contribué à l'élection de Benoît XVI, auraient ainsi fait perdre huit années à la montée en puissance de la vision, "évangélique", "périphériste", des cardinaux électeurs du Pape François.
De ce fait, depuis l'élection du Pape François, il semble vraiment qu'il convienne de mettre "les bouchées doubles", à grands renforts de propos et d'actes imprécis et imprudents, pour faire oublier les trois décennies de recentrage passé, et pour faire obstacle au recentrage pour l'avenir.
Mais en même temps, on trouve chez le Pape François des professions de foi répétées en faveur de la famille et de la morale chrétiennes, comme si le Pape François croyait vraiment que l'on peut impunément, sans conséquences dommageables, être à la fois "conservateur" ad intra, en matière morale, et "libérateur" ad extra, en matière sociale.
Comme disait Charles Péguy : "qu'il se méfie, qu'il se méfie"...
D'un François l'autre, on en vient à se dire que ce n'est pas le locataire du Palais de l'Elysée, mais celui de la Maison Sainte Marthe, qui respecte le mieux le slogan électoral : "le changement, c'est maintenant".
Une dernière remarque : j'attends toujours, pour ma part, la première encyclique du Pape actuel, si l'on veut bien se souvenir du fait que la dernière encyclique a été écrite, pour l'essentiel, par son prédécesseur ; je suis surpris que les analystes et observateurs n'insistent pas davantage sur cette anomalie, une de plus, il est vrai, qui a constitué l'an dernier l'un des actes fondateurs du présent pontificat.
Bonne journée et à bientôt.
A Z
Deux fois au moins l'an dernier nous a été annoncée la parution d'une encyclique sur la pauvreté. En juillet on savait même son titre: "Beati pauperes". On l'annonçait pour l'automne. Ce sera peut-être l'automne prochain.
Je ne suis pas du tout pressé...
Ce cher François... Décidément, à mes yeux, le pape, c'est toujours Benoît XVI!
Je ne suis pas du tout pressé de lire une encyclique ! Que le pape prenne son temps !
On doit supporter le pape qu'on mérite probablement.