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  • Petits arrangements entre amis européistes, suite sans fin

    Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, s’exprimant hier devant les députés européens du groupe socialiste, leur a promis que le poste de commissaire aux Affaires économiques et monétaires (le plus prestigieux) reviendrait à un socialiste – puisque les socialistes l’ont fait président.

    Le poste pourrait revenir à Pierre Moscovici. Mais il y a aussi le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem sur les rangs. Dijsselbloem est l’actuel président de l’eurogroupe. Et une douzaine d’autres pays présentent un candidat, dont les deux tiers sont socialistes.

    Martin Schulz, président socialiste du Parlement européen élu par les amis de Juncker, a dit à son ex-rival et théoriquement toujours opposant politique, en le tutoyant : « Tu n’es pas encore le président de la Commission européenne. Tu postules pour avoir le mandat de former cette Commission. Notre collègue a dit que tu étais l’homme du Conseil. A partir de maintenant tu es l’homme du Parlement. »

    Cela dit, selon Die Welt, Juncker est « très inquiet » en voyant les noms des candidats commissaires qui lui sont proposés par les gouvernements des Etats membres. Car ce sont presque tous des hommes. Or le Parlement européen rejettera la Commission si elle ne compte pas assez de femmes…

  • Affaire Laudate : LCL fait machine arrière

    Le directeur de Laudate a reçu un courriel autorisant le logo LCL sur le site de l’entreprise.

    Au mépris donc de la prétendue « déontologie » de la banque…

  • Les enlèvements de coptes

    Fides :

    La Coalition des coptes, organisation active dans le gouvernorat de Qena, a adressé un appel urgent au président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, et au ministère de l’Intérieur afin de demander d’intervenir contre la plaie des enlèvements, qui touche particulièrement les chrétiens de confession copte dans les régions de la Haute Egypte. Dans la seule zone de la ville de Nag Hammadi, les coptes victimes d’enlèvements ayant pour but l’extorsion au cours des trois dernières années ont été au nombre de 72 dont trois ont été tués après leur enlèvement. Il s’agit généralement d’enlèvements éclair dont les demandes de rançons sont calibrées sur les possibilités économiques des familles. Les sommes versées en vue de la libération des coptes en question dans la zone de Nag Hammadi ont dépassé 7 millions de livres égyptiennes au total soit plus de 700.000 €, sachant que le salaire moyen en Egypte ne dépasse par les 70 € par mois.

  • Les musulmans à l’assaut de la cathédrale de Bambari

    Les miliciens de la Seleka ont assiégé lundi le complexe de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où sont réfugiés quelques 12.000 personnes. Mardi ils sont passés à l’attaque. Il y a eu 24 morts et 32 blessés selon la Croix Rouge. Les réfugiés ont été dépouillés et l’ensemble des bâtiments a été pillé.

    Du coup, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui se trouve à Bangui et devait se rendre à Bambari, a annulé son déplacement. Pour permettre aux forces françaises de se concentrer sur leur mission de protection de la population et de rétablissement de l'ordre, a-t-on indiqué, sans rire, dans son entourage.

  • Le psaume 28

    Le psaume 28 est un des textes les plus extraordinaires du psautier. Déjà il attire l’attention par son style particulièrement archaïque, avec ses sept propositions sans verbe commençant par « Vox Domini » : voix du Seigneur. On remarque aussi que le nombre se décompose en 2 et 8 : il insiste donc sur le caractère christique du psaume : 8, nombre du Christ, 2, nombre du Christ aussi par les deux natures et les deux préceptes de la charité. En outre, 2+8=10, les dix commandements. 28, c’est aussi 4x7 (le 4 de la création : membres de l’homme, éléments, points cardinaux ; le 7 de la totalité de la création par la Trinité). Et encore, le nombre 28 est un nombre parfait. Le nombre parfait est celui qui est le même que la somme de ses diviseurs. Les deux premiers nombres parfaits sont 6 (1+2+3) et 28 (1+2+4+7+14), et tous les suivants se terminant par 6 ou 28. (6 est un nombre parfait parce que la création a été faite en 6 jours et qu’elle a été refaite par le Christ crucifié le 6e jour à la 6e heure.)

    Enfin, en opérant ce qu’on appelle une agrégation, c’est-à-dire en additionnant les chiffres à partir de 1, on s’aperçoit qu’on arrive à 28 quand on a tout additionné jusqu’au 7 (1+2+3+4+5+6+7). Or dans le psaume 28 il y a sept fois la « Voix du Seigneur ». Ce psaume a été logiquement choisi pour être le premier psaume des matines de l’Epiphanie : la voix du Seigneur sur les eaux. C’est donc de ce point de vue le psaume du baptême du Christ, qui est l’un des mystères de l’Epiphanie, et le premier que célèbrent les matines, comme on le voit aussi par les deux premiers répons. Baptême où l’on voit le Saint-Esprit venir sur Jésus sous l’apparence d’une colombe, et donc apporter ses sept dons : le 7 de l’agrégation qui fait 28, et qui multiplié par 4 faire encore 28.

    Mais ce psaume est aussi un psaume de l’Epiphanie, de la Manifestation divine, par sa façon de révéler le Dieu caché en son centre même.

    Car il est construit comme une double boîte, qui renferme un trésor : le Christ qui attend qu’on aille le chercher.

    psaume 28.jpg

    La première boîte est constituée par les deux premiers et les deux derniers versets.

    Dans les deux premiers versets, on a quatre fois l’expression « Apportez au Seigneur ». Dans les deux derniers versets, on a quatre fois le mot « le Seigneur » comme sujet de quatre actions. Quatre et quatre font huit, le huit qui est le nombre du Christ.

    Ce huit se divise donc en deux. On ouvre la boîte, et l’on trouve les versets centraux, qui comportent sept fois l’expression « Voix du Seigneur » (1).

    Sept est le nombre de la perfection. Il est constitué de 4 et 3. Or il y a d’abord quatre fois la « voix du Seigneur », puis un verset qui ne comporte pas cette expression, puis trois fois la « voix du Seigneur ».

    On ouvre la seconde boîte, divisée en quatre et trois. Et l’on découvre « le bien-aimé ». Qui était annoncé par la boîte quatre et trois, puisque quatre est le nombre de l’homme et trois le nombre de Dieu : le bien-aimé est le fils de l’homme et le fils de Dieu. Et le bien-aimé était annoncé dès la première boîte, puisque huit est le nombre du Christ.

    Au cœur de ce psaume, de façon un peu décalée à cause de la dissymétrie du nombre 7, mais au centre exact si l’on ajoute une doxologie, on a donc le bien-aimé. Le bien-aimé qui est comme un fils de licornes. Ou plutôt « comme le fils des licornes ». Le fils unique de toutes les licornes. C’est-à-dire Celui qui concentre en sa personne toute la puissance de toutes les licornes (de toutes les « cornes uniques »), or la licorne est le symbole de la puissance, la puissance à l’état brut, qui peut servir pour le bien comme pour le mal, pour persécuter le fils de l’homme, comme dans le psaume 21, ou qui est l’exaltation même du fils de l’homme, du bien-aimé, au centre de ce psaume, au milieu de l’orage apocalyptique de Dieu qui se rend présent.

    Ce psaume est d’autre part un psaume de sacrifice. Les « afferte » du début sont des appels à apporter l’animal du sacrifice : des petits de béliers, précise le premier verset. Le dernier verset nous donnera le fruit du sacrifice : la puissance, la bénédiction et la paix. Au centre du psaume a eu lieu le sacrifice : celui du Bien Aimé, bien plus que fils de bélier, fils de licornes.

    (1) « Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire ; et j'entendis du ciel une voix qui disait : Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas » (Apocalypse 10, 3-4).

    Traduction française

    Apportez au Seigneur, fils de Dieu, apportez au Seigneur les fils des béliers.

    Apportez au Seigneur gloire et honneur, apportez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur en son saint parvis.

    Voix du Seigneur sur les eaux : le Dieu de majesté a tonné, le Seigneur au-dessus des grandes eaux.

    Voix du Seigneur en force, voix du Seigneur en magnificence.

    Voix du Seigneur brisant les cèdres ; et il brisera, le Seigneur, les cèdres du Liban.

    Et il les mettra en pièces comme le veau du Liban, et le bien-aimé est comme un fils de licornes.

    Voix du Seigneur fendant la flamme de feu, voix du Seigneur qui ébranle le désert, et le Seigneur agitera le désert de Cadès.

    Voix du Seigneur préparant les cerfs, et elle mettra à nu les forêts. Et dans son temple tous diront sa gloire.

    Le Seigneur fait habiter le déluge, et le Seigneur siégera, roi pour l’éternité.

    Le Seigneur donnera la force à son peuple, le Seigneur bénira son peuple dans la paix.