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Irak : le témoignage de Mgr Nona

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« Nous sommes convaincus que l’Eglise autour du monde prie pour l’Irak, mais l’Occident et ses gouvernements paraissent avoir oublié la tragédie de son peuple, dit Mgr Emile Nona, l’archevêque chaldéen de Mossoul, à Asianews. C’est comme si les morts, les attaques et la violence étaient devenus une routine. Personne ne parle plus de nous. Pourtant, nous espérons que d’autres sentiront encore notre détresse, sentiront notre besoin de paix et de sérénité : c’est ce que nous voulons plus que tout. »

Dimanche dernier, 20 soldats de l’armée irakienne ont été tués tout près de Mossoul dans une attaque de leur caserne par des jihadistes. Ces attaques sont fréquentes contre les troupes d’élite et les soldats qui gardent les pipelines. Mossoul, qui était une grande ville ethniquement et religieusement  très mélangée, est devenu un bastion islamiste.

« Les autorités imposent souvent un couvre-feu, et l’armée met des blocs sur les routes. Cela rend les déplacements difficiles, surtout pour les gens ordinaires. Nous sommes presque toujours en état d’urgence, mais les gens paraissent s’être habitués aux difficultés de la vie quotidienne. Notre petite communauté chrétienne traverse ce que les autres traversent, vivant des difficultés qui croissent chaque jour. Depuis 2003 nous attendons des améliorations, mais nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel. »

« La communauté chrétienne de Mossoul continue d’espérer et de prier pour une société irakienne plus mûre, qui accepte ses différents groupes, parce que vivre avec les autres et les accepter est devenu un impératif plus urgent et difficile. »

Malheureusement, les chrétiens ont répondu et continuent de répondre aux difficultés en quittant le pays. Et l’Eglise n’y peut pas grand chose. « Pour nous chrétiens, il est important d’être présents dans le  pays et ses institutions, mais le nombre des fidèles s’amoindrit de plus en plus. La plus grande menace réside dans le fait que ceux qui s’en vont sont, la plupart du temps, les plus riches et les plus instruits, tandis que les pauvres et les faibles restent : ceux-là même qui n’ont aucune chance de s’échapper. »

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