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En Inde, on punit les "actes sexuels contre-nature"

La Cour suprême de l’Inde a invalidé un jugement de 2009 rendu par la cour d’appel de Delhi qui avait jugé que les relations homosexuelles entre adultes consentants n’était pas un délit. La Cour suprême rappelle que seules les autorités politiques peuvent modifier la législation. L’article 377 du code pénal continuera donc de rendre passible de dix ans de prison les « délits contre-nature » (« unnatural offences »).

En fait cette loi est rarement appliquée, mais l’arrêt de la cour suprême est évidemment un spectaculaire échec pour le lobby LGBT.

Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la conférence épiscopale de l’Inde  (qui venait de chanter les louanges de Mandela), a condamné cet arrêt : « L’Eglise catholique n’a jamais été opposée à la dépénalisation de l’homosexualité, parce que nous n’avons jamais considéré les gays comme des criminels ».

En disant cela, le cardinal Gracias s’oppose évidemment aux fidèles, et à la grande majorité des Indiens d’autres religions, notamment aux hindous.

Mais surtout, il s’oppose au Catéchisme de l’Eglise catholique. Il ne sert à rien de jouer sur les mots : le cardinal parle de « criminels », en anglais l’expression « criminal offence » veut dire délit. Le Catéchisme affirme que « les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés », qu’ils sont « contraires à la loi naturelle » (donc contre-nature), et qu’ils ne « sauraient recevoir d’approbation en aucun cas ». Autrement dit ce sont des actes délictueux.

Et personne ne peut modifier cela.

Commentaires

  • Le Cardinal Oswald Gracias fait partie du conseil rapproché (les fameux huit cardinaux) du Pape François.

  • Oui, bien sûr...

    Je n'ai pas voulu souligner que le cardinal Gracias disait comme le pape, parce que je ne veux pas "attaquer le pape" tous les jours, il y en a que ça rend malades...

  • Yves, vous n'attaquez pas le Pape, vous commentez ce que dit le Pape et c'est très bien ainsi.
    La papôlatrie fait partie des tactiques maçonniques: tout ce que dit le Pape est sacré. Quand il s'agissait de St Pie X ou Pie XII, les franc-macs disaient le contraire: rien de ce que dit le Pape n'est sacré. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'opinion, donc les FM ne sont pas des imbéciles.
    Nous avons le tort d'avoir des convictions inébranlables, nous sommes donc des imbéciles.

  • Il reste tout de même un débat théologico-politique intéressant : tout acte peccamineux doit-il (dans l'idéal) être illégal ? Mais même si on peut penser que la réponse peut être non, on peut se réjouir qu'un juge reconnaisse que c'est au législateur et non au gouvernement des juges de trancher (sinon on risque de finir comme aux Etats-Unis où la Cour Suprême s'amuse depuis belle lurette à légiférer selon son bon plaisir et à interdire au législateur d'intervenir). Et se réjouir qu'il reste des pays où le nouveau lobby ultra-minoritaire et tout-puissant peut être battu. Bravo à ces païens vertueux !

  • La clé de ce qu'a rappelé le cardinal est sans doute dans la distinction entre l'ordre juridique pénal et l'ordre moral.

    L'homosexualité, qui bafoue la raison, est condamnable moralement et rationnellement.

    En revanche, elle ne peut faire l'objet de poursuites pénales. Le droit pénal est d'application stricte et les infractions pénales poursuivent un but social et de réparation qui ne serait pas rempli par l'incrimination de l'homosexualité.

    En effet, c'est un mensonge de dire que Badinter a "dépénalisé l'homosexualité". Il a dépénalisé les relations homosexuelles de majeurs avec des mineurs, délit qui avait été instituée par... Vichy et maintenu par la IIIe République et le général de Gaulle.

    Ce délit, qui n'existait pas sous l'Ancienne France (qui, c'est vrai, ne définissait pas strictement les délits), ni sous les Républiques jusqu'à Vichy, n'était pas un délit sanctionnant en général l'homosexualité, mais spécialement l'homosexualité avec les mineurs, n'était rationnellement pas satisfaisant (pour des raisons dont je ne me souviens plus au moment où j'écris). Il n'a donc existé en France que ce délit concernant les mineurs que pendant environ 40 ans.

    J'en ai écrit sur mon blog. Ne tombez pas dans le piège mensonger faisant de Badinter celui qui avait "dépénalisé l'homosexualité", ce que répètent les journalistes comme des perroquets sans rien vérifier.

    Donc le cardinal a raison, même si ce n'est pas à l'Église de, directement, édicter le droit pénal civil. Il ne doit pas y avoir de délit d'homosexualité, mais il doit y avoir un délit de détournement de mineurs, de corruption de mineurs, de viols (les relations homosexuelles, au moins masculines, sont toujours empreintes de violences) etc. Mais ce n'est pas pareil...

  • Par la IVe République... Mes lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes...

    La IIIe République, justement, ne connaissait pas ce délit.

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