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La chapelle Sixtine

L’ancien directeur des Musées du Vatican, Francesco Buranelli, critique la décision du nouveau directeur nommé par Benoît XVI, Antonio Paolucci, d’ouvrir les musées, dont la chapelle Sixtine, deux heures de plus chaque jour aux visiteurs. Cela ne peut que mettre en péril les fresques, dit-il. Réponse d’ Antonio Paolucci :

Je sais tout cela depuis quarante ans. Il est en effet évident que moins il y a de gens qui entrent dans la chapelle Sixtine, moins les dégâts sont considérables et dangereux. Mais je n’ai pas l’intention de me lancer dans cette voie. Même si la chapelle Sixtine fait partie d’un ensemble de musées, ce n’est pas un musée. C’est un lieu consacré. De plus, c’est le véritable lieu identitaire de l’Église catholique romaine. On y célèbre les grandes liturgies, les cardinaux réunis en conclave y élisent le pape.

En même temps la chapelle Sixtine est la synthèse de la théologie catholique. L’histoire du monde, de la cosmogonie au jugement dernier, y est représentée en même temps que le destin de l'homme racheté par le Christ. La chapelle Sixtine est l’histoire du salut pour tous et pour chacun, elle est l'affirmation de la primauté du pape de Rome, elle est le temps 'sub gratia' qui absorbe, transfigure et s’approprie le temps 'sub lege' de l'Ancien Testament. Elle est l'arche de l’alliance nouvelle et définitive que Dieu a conclue avec le peuple chrétien. Ce n’est pas par hasard que l'architecte Baccio Pontelli a reçu du pape l'ordre de donner à la chapelle les dimensions du Temple perdu de Jérusalem telles qu’elles sont indiquées par la Bible.

Tout cela pour dire que la chapelle Sixtine est un lieu d’art d’une excellence absolue mais aussi un espace de catéchèse de très haut niveau, qu’elle est la 'Parole peinte', parfaitement éloquente aujourd’hui comme hier. La garder ouverte à tous pour que tous voient et comprennent, c’est le devoir et la mission de ceux qui administrent les musées du Saint-Siège. Garantir des conditions de fonctionnement acceptables à la chapelle Sixtine sans pour autant contingenter le nombre de visiteurs, c’est l'objectif que je me suis fixé.

Commentaires

  • Certes, mais avant, ce n'était pas par miyons que déferlaient les hordes ; de ma vie, je n'ai jamais fait la queue à une exposition ; de nos jours, tout le monde s'estime obligé d'y aller, d'où des queues sans fin, et moi plus. Les monuments ne peuvent pas supporter ce flux.

  • Et il n'existe pas des moyens de protection? Naïvement je pensais que oui.

  • Peut être pas à ce point là :

    "La ville de Padoue a acquis la chapelle en 1881 pour éviter la perte des fresques, qui étaient, à cette époque, gravement endommagées. Pour assurer la protection des fresques de Giotto, les autorités italiennes ont pris des précautions dignes de la conquête spatiale. À côté de l'édifice a été greffée une structure en verre moderne rappelant l’architecture de Mies van der Rohe. Cette boîte transparente s’ouvre toutes les trente minutes aux visiteurs ayant retiré un billet d’entrée. Ces derniers peuvent alors s’installer dans des fauteuils et patienter un quart d’heure dans un espace climatisé, aseptisé et pourvu d’écrans vidéo sous le regard ébahi des promeneurs restés dehors car toute personne souhaitant visiter la chapelle des Scrovegni doit passer 15 minutes dans ce sas de décontamination afin que la température de son corps s’aligne sur celle de l’intérieur de la chapelle pour préserver la conservation des fresques."

    source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Église_de_l'Arena_de_Padoue

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