Communiqué de Bruno Gollnisch, vice-président du FN, président de la Coordination parlementaire des droites européennes
Madame Véronique Matthieu et Monsieur Jean-Pierre Audy, tous deux députés européens de l’UMP, ont –par communiqué !- donné une fausse information selon laquelle les députés du Front National auraient voté le 9 septembre à Strasbourg en faveur de la résolution euro-socialiste concernant la situation des Roms en France, et condamnant le gouvernement français à cet égard.
Cette affirmation est scandaleuse. Jean-Marie Le Pen et moi-même avons fait partie des 245 députés qui ont voté CONTRE. Il est d’ailleurs bien regrettable que le groupe de Mme Mathieu et de M. Audy n’ait pas demandé, sur un vote de cette importance, l’appel nominal, qui est de droit, et aurait facilité les vérifications, au sein même dudit groupe (PPE), dont bien des membres leur ont fait défection !
Quand cette désinformation est relayée aujourd’hui même en conférence de presse par le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, M. Pierre Lellouche, ce n’est plus une méprise, c’est de l’incompétence, ou de la calomnie.
Mon intervention le 7 dans le débat au nom du Front National, réitérée par une explication de vote le 9, disponible sur le site du Parlement, était absolument dépourvue de toute ambiguïté. Nous désapprouvions totalement le discours de la gauche. Mais nous stigmatisions l’inconséquence du pouvoir UMP qui a signé et fait signer des traités européens permettant à tous les ressortissants d’Europe centrale et orientale de venir chez nous sans contrôle, et dont les désastreuses conséquences sont aujourd’hui évidentes. Soucieux de l’intérêt général, nous avons cependant voté contre les résolutions condamnant le gouvernement français. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne sommes pas payés de retour par cette attaque mesquine de nos collègues et du ministre !
J’attends donc des excuses publiques de la part de MM. Lellouche, Audy, et de Mme Mathieu. Il ne serait pas déshonorant pour eux de reconnaître qu’ils se sont trompés. Il le serait de maintenir un mensonge éhonté.