Dans une interview de Mgr Ignacio Carrasco de Paula, le nouveau président de l'Académie pontificale pour la vie, à propos de la loi espagnole sur l’avortement :
C'est avant tout une loi insensée, absolument insensée, et qui correspond à la mentalité de Zapatero. Il a une idée fixe, la question des droits. Tout ce qui lui est présenté comme un droit, il le promeut ; mais il est incapable de comprendre ce qu’est un droit. Cette loi est toujours « sub judice », car on attend le résultat des appels sur sa constitutionnalité à la Cour constitutionnelle. Le fait est que la nouvelle loi considère l'avortement comme un droit : ainsi, la femme peut décider de faire ce qu'elle veut, sans consulter qui que ce soit ni rendre compte à personne de son choix. La nouvelle loi, je le répète, est une expression de l'incapacité de comprendre ce qu’est un droit. Le problème est grave, et pas seulement en Espagne. On tend de plus en plus à introduire, de façon très subtile, la doctrine des droits individuels absolus dans la relation entre le médecin et le patient : le médecin, avec son éthique et ses indications, a commencé à céder le pas au juge... parce que, pour les droits, c’est le juge qui est la personne compétente, et non le médecin. Cette évolution est très inquiétante pour moi parce que cela signifierait aussi un bouleversement de la médecine.