Hier, journée de la femme, Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU, est intervenu à New York dans le cadre de la 54e session de la Commission sur le statut de la femme du Conseil économique et social de l'ONU (faisant suite à la IVe Conférence mondiale "Femme 2000. Egalité de genre, développement et paix pour le XXIe siècle").
Après avoir souligné que des progrès ont été réalisés sur le statut de la femme à travers le monde, il a notamment déclaré qu'on ne pouvait sous-estimer la violence contre la femme que constituent l'avortement, l'infanticide ou l'abandon d'enfant.
Puis il a dénoncé l'idéologie du genre :
"L'égalité hommes femmes dans l'éducation et l'emploi a aussi provoqué des manipulations du concept d'égalité des sexes en matière de défense des droits sociaux... Portée au niveau idéologique, cette égalité conduit au contraire à une régression de la dignité féminine. D'autre part, les récents documents interprètent le genre au point de dissoudre toute spécificité, toute complémentarité entre femmes et hommes. Si ces théories ne peuvent changer la nature des choses, elles font obstacle à tout vrai progrès dans la reconnaissance de la dignité et des droits de la femme".
Enfin il a dénoncé le droit à l'avortement sous ses oripeaux de « santé sexuelle » et de « droits reproductifs » :
Les documents des conférences internationales ou des comités insistent sur le "lien entre obtention des droits personnels, socio-économiques et politiques, et notion de santé sexuelle et de droits reproductifs. Ceci constitue une violence faite aux êtres en gestation tout en agressant les besoins réels des femmes et des hommes. Une solution respectueuse de la dignité de la femme ne peut faire fi du droit à la maternité, qu'il faut promouvoir, et non compromettre, en améliorant les systèmes de santé et, en particulier, les services de maternité".