Communiqué de Jean-Marie Le Pen
L'étape du traité de Lisbonne dans la construction d'un super-Etat européen est déjà dépassée, avant même que ce traité entre en vigueur.
Il paraît que nous avons désormais un « président de l'Union européenne », voire même un « président de l'Europe ». Mais le traité de Lisbonne instituait un « président du Conseil européen », chargé de présider les réunions des dirigeants des pays membres et non de « présider l'Europe ».
Il paraît que nous avons maintenant un « ministre des Affaires étrangères » de l'Union européenne. Même M. Barroso l'appelle ainsi. Mais le traité de Lisbonne instituait un « haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ». C'est dans le projet de Constitution européenne qu'il était appelé « ministre des Affaires étrangères ». L'abandon de ce titre était l'un des changements cosmétiques destinés à gommer les aspects de la Constitution européenne qui relevaient trop manifestement d'un super-Etat européen.
Mais le maquillage n'aura même pas tenu jusqu'à l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne.