Le président de l'association qui gère la mosquée d'Orange, Abdelslam Bahiad, ses quatre fils, et plusieurs autres personnes ont été interpellés hier, soupçonnés d'avoir organisé un réseau de proxénétisme, avec filière d'immigration clandestine et blanchiment d'argent.
Le Dauphiné Libéré, édition du Vaucluse, explique :
Le mode opératoire semblait rouler depuis quelque temps déjà. À des jeunes filles marocaines, on faisait miroiter une vie meilleure de l'autre côté de la frontière. Emmenées clandestinement en France, moyennant finance, elles se retrouvaient à Orange, engagées, contre leur gré, dans une activité de prostitution.
Quant au blanchiment d'argent, il restait aux policiers à établir le lien entre les commerces, salons de coiffure, bar et la vingtaine d'appartements détenus par la famille Bahiad. Aussi les enquêteurs épluchent-ils les comptes en banque de toutes les personnes soupçonnées d'être impliquées.
La présomption de trafic de stupéfiants comme la fabrication de faux papiers restent également à confirmer.
Il n'empêche que « l'affaire paraît prometteuse » confiait hier Catherine Champrenault, procureur au parquet d'Avignon. Étant donné l'importance du dossier, une cosaisine a été effectuée, et deux juges d'instruction d'Avignon ont été désignés pour cette information judiciaire.