Les ministres de l'Immigration Eric Besson et de l'Education nationale Xavier Darcos ont renoncé lundi en fin de matinée à inaugurer la médiathèque de la Cité nationale de l'Histoire de l'Immigration à Paris (XIIe), en raison de manifestations hostiles, a constaté une journaliste de l'AFP.
Des étudiants et des intermittents du spectacle, qui figuraient sur la listes des invités, ont empêché en effet par leurs cris les discours des deux ministres.
"On est solidaires des sans-papiers", ont scandé des manifestants dans l'enceinte même du bâtiment. A l'extérieur du musée, des forces de police retenaient des représentants d'associations, comme Droits Devant et le 9ème Collectif des sans-papiers. "Est-il indispensable de salir l'Education nationale en l'associant au ministère des expulsions?", a crié une étudiante en histoire de l'Ecole normale supérieure.
Selon la préfecture de police, "aucune difficulté n'a émaillé le déroulement de la manifestation à l'extérieur qui était encadrée par la préfecture de police", précisant que les difficultés qui sont survenues à l'intérieur étaient "le fait de personnes invitées".
Les ministres de la Culture Christine Albanel et de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, qui avaient annoncé en fin de semaine dernière leur participation à la cérémonie, ne sont finalement pas venues, faisant valoir des raisons de calendrier.
La Cité nationale de l'Histoire de l'Immigration a ouvert ses portes en octobre 2007 sans inauguration officielle.
(AFP)
Sur l'ouverture du musée en catimini, voir ici et là.
Commentaires
Amusant de faire une histoire de l'immigration (notion relative), mais sans mentionner le terme qu'il modifie. (autres exemple imaginaires : histoire de l'innondation, histoire de l'expansion, histoire de la diffusion, histoire du trou etc.)
Il est vrai que "l'immigration en France" aurait fait prononcer le mot tabou et strictement interdit, le mot : "France". Ce mot n'est autorisé que dans le sport "équipe de France" mais alors elle est la vitrine de la "diversité" qui la rend forte (la France).
Enfin la novlangue supporte, voire exige l'absurdité : utiliser une notion relative comme si elle avait un sens absolu.
Le mot "France' est aussi d'utilisation obligatoire lorsqu'il s'agit de question morale ou religieuse. "La France condamne les propos du pape." Car la "nation" usurpe la mission religieuse et morale du pape. Noter que le mot "France" ne désigne pas, en cette occurrence, un peuple ou une culture, mais un gouvernement.