Les quatre profanateurs de chapelles et de calvaires qui avaient sévi en 2007 dans le Finistère ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Quimper. Il avaient notamment incendié la chapelle de la Croix de Loqueffret (XVIe siècle). Ils laissaient derrière eux l'inscription TABM.
Ils avaient revendiqué leurs actes dans une lettre au Télégramme, à en-tête d'une fresque représentant un parchemin sur lequel étaient gravées ces initiales sanguinolentes : TABM, séparées, au milieu, par une croix inversée. La lettre disait notamment : « Nous, groupuscule extrémiste anti-ecclésiastique, ayant seulement frappé dans le Finistère-Sud pour le moment, rendons justice et ferons tomber les icônes symbolisant la faiblesse d'esprit »... Une cellule de 15 gendarmes avait été créée pour les retrouver. Ils avaient été rapidement interpellés.
Ils ont répété à l'audience qu'ils voulaient montrer leur hostilité « à la toute puissante religion chrétienne qui a fait disparaître les cultes païens plus anciens ». Ils ont ajouté que désormais ils le feraient par des « moyens légaux »...
Des peines allant de 9 mois de prison avec sursis à 3 ans dont 18 mois avec sursis (pour le principal accusé Benoît Hascoët) ont été requises.
Le jugement a été mis en délibéré au 26 mars.
Commentaires
Et si les religions païennes avaient disparu du fait du manque d'adeptes, car la population avait constaté leur stupidité ?
Les mentalités évoluent, c'est même une donnée constante de l'histoire !
Voilà où conduit le paganisme d'extrême-droite. J'ai parfois la tentation de croire que ce sont nos pires ennemis, les pires ennemis de la France et de l'Europe, car il enlèvent à l'Europe sa spécifité chrétienne et donc sa mission universelle (discours de Ratisbonne du 13 septembre 2006). On ne peut vouloir plus détruire à l'intime la culture européenne.
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2006/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20060912_university-regensburg_fr.html