La République tchèque a pris hier la présidence tournante du conseil européen. Il n’y a eu aucune « passation de pouvoirs ». Ni le président de la République française, ni même le ministre des Affaires étrangères, ne s’est rendu à Prague.
Le président Vaclav Klaus a prononcé son discours de vœux devant le drapeau tchèque et les armoiries nationales.
Il a répété que s’il n’y avait pas d’alternative à la présence de la République tchèque au sein de l’Union européenne, il y a cependant de nombreuses méthodes et formes d’intégration.
« Nous allons avoir l'opportunité certaine d'influencer les opérations de cette institution majeure. C'est notre intérêt de réussir au mieux dans ce rôle, et pas seulement en matière administrative ou d’organisation », a-t-il dit. « Nous voulons aider l'Europe à devenir un espace vraiment démocratique où la décision politique est aussi proche que possible des citoyens, où les politiciens sont responsables vis-à-vis de leurs électeurs et peuvent être contrôlés efficacement. Aussi, nous sommes intéressés par un mécanisme qui permettrait ce contrôle, c'est le cœur de l'actuelle dispute sur le traité de Lisbonne. »
Les prochaines élections au Parlement européen « pourraient contribuer à la recherche d'un mécanisme raisonnable », a-t-il ajouté, appelant les Tchèques à voter lors de ce scrutin.
De son côté, le Premier ministre Mirek Topolanek (qui est le président du Conseil européen) a déclaré que « le traité de Lisbonne n’est pas précisément une des priorités de notre présidence ». Il pense que la République tchèque ratifiera le traité pendant cette présidence, mais que « si elle ne le fait pas, ce ne sera pas mortel »…