Plus de 40 représentants de mouvements pour la vie et la famille d'Allemagne, de France, Grande-Bretagne, Espagne, Slovaquie, Italie, Croatie, Belgique, Suisse, Autriche, Roumanie et Pologne, se sont rassemblés à Strasbourg mardi dernier pour présenter une pétition qui est, selon Carlo Casini, président du Mouvement italien pour la vie (MpV), « un appel du peuple de la vie aux institutions européennes ».
« Les signataires de la pétition demandent que le droit d'être une personne dès sa conception jusqu'à sa mort naturelle, la défense de la famille naturelle et la liberté d'éducation, soient les principes de base de la Constitution (?) européenne ».
« Les peuples européens, a-t-il ajouté, doivent faire entendre leurs voix, rendre évidentes les racines chrétiennes de la civilisation européenne, en manifestant et défendant la dignité de la personne ».
Rappelant que dans quelques mois auront lieu les élections pour le parlement européen, il a souligné : « Nous ne devrions pas seulement discuter de marché et de concurrence, mais être capables de mettre à l'ordre du jour la question de la vie, de la famille et de l'âme de l'Europe. »
La pétition, jugée « extrêmement louable » par Benoît XVI en mai dernier, a été soutenue et encouragée par Anna Zaborska, la présidente de la commission des droits de la femme au Parlement européen.
A propos d’Anna Zaborska, courageuse militante chrétienne pro-vie et pro-famille (au poste où elle est…), il me semble que ceci est passé plutôt inaperçu :
« Anna Záborská appelle à la célébration de la famille comme principal promoteur et garant de l'universalité des droits de l'Homme »
BRATISLAVA, 25 OCTOBRE 2008 – Dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, Anne ZÁBORSKÁ, membre slovaque du Parlement européen (KDH), a accueilli ce 24 et 25 octobre 2008 une réunion préparatoire à Bratislava sous le patronage de Hans-Gert POETTERING (Président du Parlement européen), Jacques Barrot (Vice-président de la Commission européenne) et Andrej DURKOVSKY (Maire de Bratislava).
La réunion, commémorant l'engagement mondial en faveur de la vie et de la famille, a réuni des Premiers Ministres, des ambassadeurs, des diplomates près des Nations Unies, en exercice et émérites, ainsi que des représentants d'Église, des représentants d'ONGs et des OING, venus de 18 pays et de 4 continents. Ceux-ci ont officiellement adopté le texte d'un appel célébrant la famille comme principal promoteur des droits de l'homme signé par des millions de familles de tous les pays européens.
Au nom des participants, Madame ZÁBORSKÁ a remis l'appel à l'ambassadeur du Gabon auprès du Saint-Siège, S.E. Firmin MBOUTSOU. Le Gabon transmettra l'appel au Secrétaire général des Nations Unies afin de le faire distribuer aux représentants permanents des États membres des Nations Unies.
Cette réunion interculturelle a été le fruit d'une collaboration efficace avec l'Institut international de Doha pour les études de la famille et le développement de la Fondation du Qatar. Elle était parrainée par l'Alliance latino-américaine pour la famille (Caracas), la fédération africaine pour la vie et la famille (Ile Maurice), le Family Research Council (Washington), le Forum européen pour les droits de l'Homme et la famille (FEFA, Bruxelles), l'Institut Sephoris (Paris) ainsi que le Ladislas-Hanus-Fellowship (Bratislava). Cette manifestation donne suite aux nombreux efforts poursuivis dans l'ensemble des Etats de l'Europe depuis la tenue du Forum interparlementaire, le 12 mai 2007 à Varsovie sous la co-présidence du Président du Sénat polonais et de Madame Záborská. Le 10 décembre 2007, les représentants d'ONGs de 14 pays s'étaient réunis à Strasbourg au sein de la coalition familiokratos, et avaient décidé de lancer l'appel en faveur des droits et de la dignité de la vie dans la famille humaine. L'appel a été signé par des millions de familles dans tous les pays européens et se lit ainsi :
Nous, citoyens des Etats membres des Nations Unies, en cette année du 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, adoptée et proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies résolution 217 A (III) du 10 Décembre 1948,
Rappelant que :
La DUDH est un est un niveau commun d'accomplissement pour tous les peuples et toutes les Nations,
Conscients que :
Les droits de l’Homme, la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité et la justice constituent le patrimoine spirituel et moral sur lequel est basée l’union des Nations,
Réaffirmons :
La considération à porter à la reconnaissance :
1. du droit à la vie de chaque être humain de la conception à la mort naturelle, chaque enfant ayant le droit d'être conçu, de naître et d'être éduqué dans la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme; la famille étant l'élément naturel et fondamental de la société,
2. du droit à être éduqué par ses parents, qui ont le droit prioritaire et fondamental de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Par conséquent nous invitons :
Les représentants gouvernementaux, les politiciens et tout autre décideur à interpréter la DUDH à la lumière de ce qui précède, afin de respecter, promouvoir et renforcer l'engagement de leur gouvernement dans la DUDH, principalement par la réaffirmation que :
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.( Article 3)
A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. (Article 16:1)
La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat. (Article 16:3)
La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. ( Article 25: 2)
Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants. (Article 26.3).
Anna ZÁBORSKÁ a précisé : "Certains peuvent penser que la famille est une construction de l'État moderne dont les charges se limitent à l'alimentation et à "la prise en charge" des enfants - mais peu au-delà. Mais c'est le contraire : la famille est la plus ancienne institution de l'Humanité, la cellule de base de l'Humanité est naturelle et n'a pas été créée par un acte législatif."
"La famille, c'est là où les prochaines générations apprennent les valeurs de base du bien et du mal - des valeurs essentielles pour le bien commun. La famille est le lieu où nous apprenons par ceux qui nous ont donné la vie comment servir ceux qui en ont besoin. La famille est le lieu où nous apprenons à nous donner totalement - et tout d'abord avec du coeur. La famille est le lieu où les relations sociales deviennent tangibles."
"Alors que nous commémorons la célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, nous célébrons également le rôle universel de la famille. Celle-ci démontre l'indivisibilité et l'universalité des droits de l'Homme; elle est le lieu premier de l'apprentissage du respect de la dignité humaine."
"La famille est un ancrage culturel universel à toutes les cultures."
ZÁBORSKÁ a conclu : "La famille est le lieu où nous apprenons que le rôle authentique de l'Etat est de servir ses citoyens. L'Etat ne doit pas réinventer l'humanité selon les principes d'une idéologie artificielle changeante : l'effondrement de la famille signale l'arrivée du totalitarisme. Nous promouvons la famille parce que c'est le cercle premier de l'amour dans notre société."