Le Président de la Haute Cour d’Angleterre et de Galles, Lord Nicholas Phillips de Worth Matravers, revenant sur les propos de Rowan Williams, le chef de l’Eglise anglicane, juge comme lui qu’il faut introduire la charia dans le système britannique :
"Il n'y a pas de raisons pour lesquelles les principes de la charia, ou de tout autre code religieux, ne pourraient pas être le fondement d'une médiation ou d'autres formes alternatives de résolution des conflits. »
La charia souffre d’une « incompréhension » généralisée, dit-il.
Il précise toutefois que la flagellation, la lapidation et l’amputation des mains ne seront pas acceptables…
Prenant la défense de Rowan Williams, il considère que « ce n’était pas très radical de défendre la charia dans le cadre de conflits familiaux, par exemple, et notre système va déjà très loin dans l’acceptation de ce qui était suggéré par l’archevêque. » Et de préciser : « Il est possible dans ce pays pour ceux qui concluent un accord contractuel d'accepter que cet accord puisse être gouverné par une loi autre que la loi anglaise. »
De fait, une dizaine de tribunaux islamiques fonctionnent en Grande-Bretagne. Récemment, le Tribunal d'arbitrage musulman (MAT), instance de la charia mise en place l’an dernier, proposait sa collaboration au gouvernement pour lutter contre les mariages forcés…