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La communication

Extrait de l’allocution de Benoît XVI, hier aux participants au congrès international pour les responsables de radios catholiques, organisé par le Conseil pontifical des communications sociales.

Les nombreuses et diverses formes de communication avec lesquelles nous avons tous à faire manifestent avec une clarté évidente comment l'homme, dans sa structure anthropologique essentielle, est constitué, pour entrer en relation avec l'autre. Il le fait surtout par la parole. Dans sa simplicité, et sa pauvreté apparente, la parole, en s'inscrivant dans la grammaire commune du langage, se place comme un instrument q! ui réalise la capacité de relation des hommes. Celle-ci se fonde sur la richesse partagée d'une raison créée à l'image et à la ressemblance du Logos éternel de Dieu, c'est-à-dire de ce Logos dans lequel tout a été créé librement et par amour. Nous savons que ce Logos n'est pas demeuré étranger aux événements humains, mais, par amour, il s'est communiqué lui-même aux hommes - « ho Logos sarx egheneto », (« le Verbe s'est fait chair », Jn 1,14) - et, dans l'amour révélé par Lui, et donné en Christ, il continue à inviter les hommes à avoir une relation avec Lui et entre eux de façon nouvelle.

En s'incarnant dans le sein de Marie, le Verbe de Dieu offre au monde une relation d'intimité et d'amitié - « Je ne vous appelle plus serviteurs ... mais amis » (Jn 15, 15) - qui se transforme en source de nouveauté pour le monde et qui se place au milieu de l'humanité  comme commencement d'une civilisation nouvelle de la vérité et de l'amour. En effet, « l'Evangile n'est pas uniquement une communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie (Spe salvi, 2). Cette auto-communication de Dieu est ce qui offre un nouvel horizon d'espérance et de vérité aux espérances humaines, et c'est de cette espérance que jaillit, déjà en ce monde, le commencement d'un monde nouveau, de cette vie éternelle qui illumine l'obscurité de l'avenir humain.

Chers amis, vous qui travaillez dans des stations de radio catholiques, vous êtes au service de la parole. Les paroles que vous diffusez chaque jour sont un écho de cette Parole éternelle qui s'est faite chair. Vos paroles portent du fruit seulement dans la mesure où elle servent la Parole éternelle, Jésus Christ.

Commentaires

  • Je trouve très intéressant de souligner ces faits que j'aurais souhaité transférer directement à mes correspondants. Malheureusement, je pense que ce système n'est pas prévu.

    Cordialement.

  • Attention aux désinformations médiatiques
    Sur plusieurs sites internet et dans plusieurs journaux, on lit que « Benoît XVI a introduit plusieurs éléments de la liturgie ancienne dans les célébrations qu'il préside ». Ce genre d'affirmation vient de personnes qui ne connaissent rien en liturgie en général et rien à la liturgie actuelle en particulier :





    Où voit-on, en effet, que le pape reprend des éléments de la liturgie ancienne ? Serait-ce l'agenouillement pour recevoir la communion ? Sûrement pas puisque ce geste a toujours fait partie de la liturgie actuelle. Qu'en France il n'ait plus été possible de communier à genoux est un autre problème qui n'a rien à voir avec la liturgie actuelle mais plutôt avec la désobéissance des clercs qui ont enseigné que pour être dans l' "esprit du Concile", il ne fallait plus s'agenouiller à la messe. Faut-il rappeler à ceux qui se veulent fidèles à l'enseignement conciliaire que le missel actuel demande aux fidèles de se mettre à genoux durant la consécration ? Où cela se fait-il ? Où cela peut-il se faire ? En peu d'endroits... puisqu'on a presque partout enlevé les agenouilloirs dans les églises, probablement pour laisser davantage de place aux fidèles qui composent nos assemblées de plus en plus réduites. Serait-ce la célébration vers l'Orient ? Relisons le missel actuel pour constater qu'elle n'a jamais été abrogée par Vatican II. Elle fut interdite en France où l'on a partout placé des caisses ou des tables pour célébrer systématiquement la messe "face au peuple". Serait-ce les beaux ornements (chasubles, aubes, surplis) ? Ils n’ont jamais été supprimés par la restauration liturgique voulue par Vatican II. Mais en France on a préféré généraliser l'emploi d'aubes-djellabas portées sans cordons et qui contribuent à l'enlaidissement de la liturgie. Serait-ce le latin et le grégorien ? Ils n'ont jamais été supprimés par le Concile. Bien au contraire : Vatican II a donné une place de choix à ces deux éléments constitutifs de la liturgie romaine. Mais en France, on a interdit l'usage du latin et du grégorien aussi bien dans les paroisses que dans les séminaires.



    Conclusion : contrairement à ce qui est affirmé dans les médias, Benoît XVI n'introduit aucun élément de la liturgie ancienne dans les célébrations qu'il préside. Il ne fait que nous montrer la distinction que devraient avoir nos messes si ceux qui sont chargés de les célébrer respectaient vraiment ce concile Vatican II qu'ils prétendent connaître et appliquer.

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